Born To Die [04]

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"Vous croyez vraiment que c'est une bonne idée les gars ?" Demanda Shikamaru, douteux.

"Bien sûr, Shika. Allez arrête de faire ta poule-poule, et propose de bonnes idées. " Marmonna Kiba.

Le Nara se raidit. Tout cela n'allait pas bien finir, il le savait. Il le sentait.

" Bon, jusqu'à maintenant, le plan consiste à faire tomber Hinata amoureuse de Naruto. Et c'est la partie la plus difficile." Saï leva ses yeux de la feuille.

"Hey, tu insinues quoi là ?" Réprimanda le concerné.

Le taciturne lui sourit inocemment.

"Mais qui vous a dit que ça ferait du mal à Toneri ça ?" Interrogea le plus intelligent de tous, sur un ton colérique.

" Il l'aime. Et j'en suis certain." Expliqua Naruto. "Et après, il faudra que je la laisse tomber, non ? "

Les autres hochèrent la tête.

"Les gars vous n'êtes pas sérieux ?" S'exclama Shikamaru, agacé par le comportement de ses " Amis ".

"Quoi encore ?" Grogna Kiba.

"Non, non et non ! Va frapper ce con de Toneri, déboîte-lui la mâchoire, piétine-le mais pourquoi t'en prendre à elle ?"

Il prit sa veste et sortit de la chambre de Sasuke, frustré au plus haut point. Comment pouvaient-ils tous être si cools avec le fait d'utiliser la jeune fille ? Quand il l'avait vu, le jour de ses fiançailles, quand il y est allé avec son père, il a immédiatement su qu'elle était aussi fragile qu'une rose blanche. Et puis, qu'est-ce qui lui prend à Naruto ? Il est sûrement aveuglé par toute la haine qu'il ressent vers l'Otsutsuki. Il faut avouer que depuis le début de leurs années lycée, Naruto ne disait rien contre les attaques infantiles de Toneri. Et lui il continuait. Cependant, cette année, ils ont passé aux choses sérieuses, il y a eu d'innombrables bagarres entre eux. Même Sasuke, qui se caractérise de son sang froid, l'a perdu dans les moments où Toneri s'en prenait à Sakura. En gros, il méritait beaucoup ce qui pouvait lui arriver. Mais Hinata dans l'histoire ? Qu'est-ce qu'elle a fait pour mériter cela ?

Shikamaru envoya un coup de pied au poteau devant lui. Il sortit son téléphone et passa un numéro qu'il connaissait par coeur maintenant.

"Allô ? Temari ? On peut se voir ?"

•••


Hinata se prélassa dans son lit. Au début, elle ne reconnut pas ce qu'elle voyait autour d'elle. Puis, elle se rappela qu'elle avait école dans moins d'une heure. Alors, elle s'élança vers sa grande salle de bain. Sa chambre ressemblait typiquement à celle d'une adolescente. Un lit blanc et des couvertures grises. Un bureau avec une petite bibliothèque. Une première porte pour la salle de bain. Une deuxième donnant sur le dressing. Une pouffe où elle aimait s'asseoir pour lire. Et finalement, un grand miroir. Elle attrapa son uniforme et le mit à la hâte. Passant un coup de peigne dans ses longs cheveux violets, elle prit soin de n'avoir aucun noeud dedans. Elle hésita si elle devait les attacher ou les laissait au libre, et elle choisit la deuxième option.

Elle ferma alors sa chambre pour descendre prendre le petit-déjeuner. En marchant dans les couloirs, elle regarda son téléphone. Heureusement qu'elle avait tout son temps devant elle.

"Bonjour, Otou-San. "

La Hyuga fut surprise de voir son père dans la maison. D'habitude, à cette heure, il était déjà en chemin vers son travail. Il l'ignora et continua à cheminer vers elle-ne-sait-où, suivi de près par deux hommes qui étaient ses conseillers. À croire qu'elle devait le succéder. Quelle ironie.

Elle continua vers la salle à manger, saluant sur son passage les servantes.

"Ah ! Neji-nii-san ! Hanabi."

Elle s'assit avec eux. Hanabi essayait pas mal de ne pas dormir, et finir la tête dans son bol de céréales. Et Neji mangeait en silence, il releva ses yeux vers elle et la salua du regard.
Son téléphone vibra. Elle constata que c'était un message de Toneri. Depuis quand avait-il son numéro ?

"Humm ... Neji-nii-san ! Il se pourrait que je n'irais pas avec toi en voiture. Toneri-kun a proposé de m'y déposer." Informa-t-elle.

Il serra sur sa cuillère et la laissa tomber sur la table.

"Hors de question que tu ailles avec lui !"

Son ton fit peur à Hinata, mais il fit vite de se rattraper en disant :

"Avec tout le respect que je vous dois, Hinata-sama, je n'approuve toujours pas Otsutsuki-san. Et vous n'êtes toujours pas arrivé au stade où tu montes dans sa voiture."

Hinata baissa sa tête et avala vite le contenu de son bol. Elle s'excusa, prétextant d'avoir oublié quelque chose dans sa chambre.
Une fois enfermée dans son petit royaume, elle chercha son livre. Mais une larme échappa de son oeil et elle s'assit sur son lit. Pourquoi ne pouvait-elle pas contrôler sa vie ?

•••

Naruto ouvrit ses yeux, et d'une main, calma la sonnerie de son réveil qui ruinait le calme du matin. Contrarié, il arriva à la salle de bain de son petit appartement où il vivait tout seul.

Mince, il était en retard. Plus que vingt minutes, avant que le bus ne passe. Tant pis, il passera prendre un bol de ramen chez Ichiraku. De toute façon, il avait un coupon quelque part. Il devait juste le trouver.

Les ramens dès le matin n'étaient pas un plat sain. Mais il s'en fichait pas mal. C'était sa vie, il en faisait ce qu'il voulait. Malheureusement, il n'avait pas une mère qui lui prépare une omelette pour le petit-déjeuner ou un père qui le réveillera avec l'odeur du café qu'il déguste tout en cherchant un dernier dossier.
Mais il devait s'y faire.

Plus que quinze minutes. Il mit son uniforme vite fait. N'arrivant pas à mettre la cravate - enfin, ce n'était pas comme s'il avait essayé -, il la balança dans un coin de la chambre. Il jeta un coup d'oeil à son chien, Kurama, qui dormait toujours. Lui versant un peu de nourriture dans sa tasse, il récupéra finalement son cartable et ses clés puis sortit.

Dix minutes, parfait.

Avec un peu de chance, il rencontrera Sakura-chan sur son chemin et il lui tiendra compagnie. En espérant qu'elle tombe dans son charme. Il se rappela alors que dès maintenant, il faut flirter avec Hinata. Pas Sakura. Hinata. Pas Sakura. Sakura. Pas Hinata. Pff, compliqué.

Il salua Ichiraku. Le vieil homme lui lança un énorme sourire en lui servant " l'habituel ".

À temps, il arriva à son bus. De toute façon, il s'approchait de ses vingt-et-un ans. Le moment où il succédera son oncle. Il était excité.

Enfin, il descendit devant le portail de l'école. Il sourit amplement.

C'était une belle journée de sa vie.

Born To Die // Fiction Naruhina Où les histoires vivent. Découvrez maintenant