Chapitre 9 : A Devil's Chaplain

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Chapitre 9 : A Devil's Chaplain, Richard Dawkins

La situation n'avait pas tardé à s'envenimer. La société sorcière s'entredéchirait. Les nés-moldus étaient regardés avec suspicion, et beaucoup de voix s'élevaient pour un renforcement de la sécurité des sorciers dits « de souche » - on ne parlait plus vraiment de Sang-Purs, seulement de sorciers issus de familles sorcières et de nés-moldus. Les Sang-Mêlés réussissaient pour le moment à éviter la disgrâce.

Dans l'ensemble, les sorciers se divisaient entre ceux qui soutenaient le Ministre de la Magie, et ceux qui soutenaient le Directeur du Bureau des Aurors.

Kingsley Shacklebolt prônait une enquête raisonnée, en partenariat avec des spécialistes de l'étude des moldus pour exploiter toutes les informations qui pouvaient être offertes par les armes retrouvées sur le Chemin de Traverse – empreintes digitales, entre autres.

Hugo Clearwater en revanche, revendiquait la méfiance envers tous ceux qui étaient proches des moldus. « J'entre en désaccord avec le Ministre sur ce point, avait-il avoué à la Gazette qui avait publié son interview exclusive. Les coupables sont de toute évidence proches des coutumes moldues. Il faut donc se méfier de tous les individus ayant des rapports avec la communauté non magique. Plus encore, je prône une surveillance des individus rendus suspects par cette proximité. S'ils n'ont rien à se reprocher, la surveillance ne les gênera pas. En revanche, cela nous permettrait d'avancer dans l'enquête, si les individus en question ont des comportements suspects. Malheureusement, le ministre refuse d'autoriser cette surveillance... »

Le ministère croulait sous les hiboux apportant des lettres de mécontentement ou de soutien à Hugo Clearwater. Les nés-moldus quant à eux, faisaient profil bas en attendant que la vérité soit faite sur l'affaire... C'était malheureusement un comportement devenu habituel pour eux : la paix n'avait été qu'une courte parenthèse.

La collaboration que Kingsley avait entamée avec les forces de l'ordre moldues s'était soldée par un échec, ce qui n'arrangeait pas ses problèmes de popularité : les empreintes digitales sur les armes étaient illisibles, car les Aurors n'avaient pas l'habitude de porter de gants pour saisit les pièces à convictions. De plus en plus de sorciers réclamaient ouvertement la démission du Ministre de la Magie...

Ces dissensions gagnaient l'école d'Aurors. La plupart des élèves soutenaient le Directeur du Bureau, et ostracisaient les élèves nés-moldus. Harry avait beau tempêter, rappeler l'action menée par Voldemort, il ne convainquait personne.

- Je ne sais pas vraiment quoi en penser, lui dit Higgins un jour qu'ils prenaient leur repas dans la cour.

Harry soupira. Cette affaire mettait ses nerfs à vifs, et il n'avait plus ni la force, ni le courage d'argumenter dans le vide.

- Les nés-moldus se remettent à peine des violences qu'ils ont subies pendant la guerre. Tu crois vraiment qu'ils tenteraient des attentats de ce type ? Je ne dis pas que les criminels soient impérativement des « sorciers de souche », comme les appellent si bien les journalistes de la Gazette. Seulement c'est une minorité, forcément. Ce n'est pas une raison de déclarer la guerre aux nés-moldus ou aux moldus. D'ailleurs je suis intimement persuadé que ce ne sont pas des moldus. J'y étais, je te promets qu'ils évitaient les sorts qu'on leur lançait, d'une manière ou d'une autre.

- Mais Clearwater n'accuse pas tous les nés-moldus, il cherche juste les coupables parmi eux.

- Il estime qu'ils sont tous coupables tant qu'ils n'ont pas prouvé leur innocence ! Qu'on peut les traquer, puisqu'ils sont tous suspects ! Tu trouves ça normal ?

Principe de complémentaritéWhere stories live. Discover now