Chapitre 34

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PDV Owen

– Allez bougez vos fesses ! On dirait vos grands-mères là ! criais-je, pour la seconde fois en moins de cinq minutes.

– J'en peux plus ! S'il te plait Owen, une pause quoi ! répliqua Jason, à moitié mort.

Je levai les yeux au ciel, mais décidais quand même de leurs octroyer une pause. Après tout, ça faisait déjà une heure qu'ils courraient.

– Pause ! Vous dix 10 minutes pour vous désaltérer." m'exclamais-je, en leurs faisant un signe de la main.

Mes hommes arrêtèrent donc de courir, avant de tous s'étaler sur l'herbe. Ils soufflaient sans cesse, mais ils avaient quand même un sourire aux lèvres. Visiblement très heureux de cette pause...

C'est vrai que depuis deux semaines, je ne les ménageais pas. Ils subissaient ma mauvaise humeur et je sais que c'était assez pénible pour eux. Je commençais à les rejoindre, quand un hurlement aigüe et féminin se fit entendre :

– Owen ! Bordel viens ici ! Vite !

Je me retournais, avant qu'une boule d'énergie ne m'attrape par les épaules. C'était Wendy, toute essoufflée, mais néanmoins avec un grand sourire plaqué au visage.

– Elle t'a répondu ! Il y'a une lettre qui t'attend ! Suis-moi ! s'exclama-t-elle, en me secouant frénétiquement par les épaules.

Elle ? Caporal Owen aurait-il une petite amie ? répliqua Jason, tout souriant.

– Sérieux ? Et vous ne nous l'avez pas dit ?! renchérit Kylian, en me lançant un clin d'œil.

Un brouhaha commença à se faire entendre et mes hommes commençaient à émettre des hypothèses, quant au fait qu'une jeune fille serait peut-être ma prétendante.

– La pause est terminée. Faites-moi le parcours du combattant deux fois d'affilés, plus vingt tours de terrain. Je m'en vais pour quelques minutes. Pas de bêtises les gars, dis-je très sérieusement, avant de partir et de les laisser.

– Tu nous montreras une photo de ta chérie ! cria encore Jason, tout content.

– Dix tours de plus pour toi ! répliquais-je, en lui lançant un bref regard.

Tous mes hommes rigolèrent et chacun d'eux donna une tape sur l'épaule de Jason. Je rigolais intérieurement mais mon sourire disparut aussitôt quand je franchissais les portes du local. Wendy était aussi excitée que Lucile.

– Tiens bonhomme ! La lettre que tu attendais tant est enfin là ! s'exclama-t-elle, avant de me la tendre directement.

Ça faisait déjà quatre jours que j'attendais patiemment une réponse de ma petite brune. J'avais fait le premier pas et je ne le regrettais pas. Si je ne lui avais pas menti, rien de tout cela ne serait arrivé. Elle ne serait pas partie.

Même si je lui en ai voulu pour son départ précipité, son manque passait avant tout.

J'avais donc écrit et envoyé cette lettre à ma brune, et j'avais demandé à mon père qu'il le lui donne. N'ayant toujours pas récupéré mon portable, j'avais dû emprunter celui d'Alex pour lui téléphoner.

Si mon père ne lui avait pas donné, j'étais presque sûre qu'Emma l'aurait jeté puis brûlé. Et bien-sûr, mon paternel n'avait rien voulu me dire quand il lui avait donné l'enveloppe ; il m'avait juste dit qu'elle était « spéciale et drôle, mais qu'elle était tout de même très intéressante ».

S'il m'avait dit ceci, c'est que ça démarrait plutôt bien pour la suite. Et j'étais très content, car mon père n'était pas du genre à apprécier les filles depuis l'accident avec Laïa.

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