Révélations et confident

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Les jours suivants étaient longs et semblables aux précédents. Je ne parlais plus à grand monde, je n'en ressentais pas le besoin. Je ne savais pas pourquoi mais je voulais être seule mais bien sûr, ce ne fût pas l'avis de mes amis. Ils étaient entièrement contre et ne se cachaient pas pour le dire. Mais je m'en fichais. Ma relation avec Castiel était redevenue semblable à avant notre dispute et je ne parlais plus à Armin malgré ses plaintes à répétitions. Je ne voulais pas lui parler car il était déjà trop dans ma tête et je ne voulais pas en rajouter une couche. Je ne savais pas comment il qualifiait notre relation mais moi je ne pensais pas qu'elle était "normale". Et pour être franche, ça me faisait peur. Il était trop présent sur mon dos, on aurait dit une mère poule. Castiel etait également sur mon dos mais il connaissait les limites, pas Armin. Je rentrais d'une nouvelle journée de cours, toujours sur ma moto. Je passais la porte quand ma mère s'exclama :

- Louka ! On doit parler !

- Qu'est-ce que tu me veux ?

- Viens avec moi dans le salon.

- Non, parle-moi ici.

- Nous avons des invités.

Je fronçais les sourcils en me dirigeant vers le salon. Les invités dont elle parlait étaient un homme et une femme, cette dernière était grande avec une chevelure brune soyante ressemblant étrangement a la mienne. L'homme était assez costaud et il arborait un mince sourire aux coins de ses lèvres.

- Qui êtes-vous ?

- Comment te dire ça ? Entama ma mère.

- Ça tombe bien je ne te parlais pas.

Les deux invités s'échangèrent un regard rempli de ... pitié ? Je ne savais pas comment décrire ce que je voyais. Puis la femme prit la parole :

- Il y a bien longtemps, nous avons eu une petite fille et comme avec notre travail nous ne pouvions la garder, nous l'avions confier à une personne de confiance. Et aujourd'hui nous sommes venus reprendre ce qui nous appartient.

Ma mère ouvrit la bouche pour parler mais elle la referma aussitôt en voyant le regard froid de l'homme. Mon regard déviait de l'homme a la femme puis jusqu'à ma mère sans que je ne puisse saisir. Ou plutôt sans que je ne veuille saisir. Parlaient-ils de moi ? Impossible. Et pourtant c'était la seule solution.

- Et cet enfant, c'est moi ? Demandai-je les poings fermés sous l'effet de la colère.

- Oui, me répondit la femme.

Étrangement je n'en voulais pas à mes "nouveaux parents". J'en voulais à la personne qui m'avait pris pour une crétine durant toute ces années.

- Tu m'as menti depuis le début ? Demandai-je en me tournant vers mon "ancienne mère".

- Carole ne t'a pas menti, elle a juste fait ce qu'on lui a demandé, répondit l'homme.

Mon ancienne mère, que je prénommerais Carole à partir de maintenant, baissa les yeux.

- Si vous êtes venus la récupérer, je vous laisse la maison.

- Pardon ? Demandai-je.

- C'est notre maison, répondit la femme. Je l'ai prêtée à Carole pour qu'elle puisse t'élever en respectant tous tes besoins.

Ma tête tournait et je sentais que mes jambes me lâchaient alors je fonçais dehors malgré les appels de mes nouveaux parents et de Carole. Je montais sur ma moto et démarrais en trombe. Je ne voulais pas les voir. Pourquoi ma vie avait-elle besoin d'être retournée à ce point ? Je fonçais en direction du pont Georges Dulce, comme la dernière fois. Je me garais rapidement et partis vers la barrière de sécurité. Sais-tu ce que j'avais envie de faire ? J'avais envie de me brûler avec de l'eau. Quoi de mieux que de sauter dans de l'eau. Il n'y avait pas grand monde aux environs donc personne pour venir me sauver. Je m'assis sur la barrière de sécurité lorsqu'une main se posait sur mon épaule. Ce n'était pas possible d'avoir un peu de calme ? Je découvris Armin et la scène d'hier se rejouait dans ma tête.

- Qu'est-ce que tu fous ?

- Ça te regarde ? Je crois pas. Fous-moi la paix.

- Pas tant que tu seras derrière la barrière ou même chez toi.

Ma vue commençait à se brouiller à l'entente des mots "chez moi". Je n'avais pas l'impression d'être chez moi quand j'étais avec mes nouveaux parents.

- Quoi ? Pourquoi tu pleures ?

- Pour rien.

- Tu ne pleures pas pour rien. Allez, explique-moi.

- Non.

Il attrapa mon menton avec ses fins doigts. Ce n'était pas la première fois qu'un garçon me faisait ça mais c'était la première fois que ça me faisait autant d'effet. Qu'est-ce que je racontais moi ?

- Fais de moi ton confident. Dis-moi tous tes problèmes.

- Qui me dit que tu ne me trahiras pas ? Demandai-je les larmes aux yeux.

J'aurais pu me reprendre pour ne pas me montrer aussi pathétique que maintenant mais je n'allais pas vraiment bien et j'avais besoin de soutien alors mon choix restant était de parler à Armin.

- Bon, d'accord mais seulement aujourd'hui et tu n'en parles à personne.

- Je serai là chaque fois que tu auras besoin de moi.

Amour sucré : ArminTempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang