Excuses et remords

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Je n'avais pas reparlé à Armin depuis une semaine. J'avais repris mon caractère visant à être distant avec les autres. Certains en étaient même déçus mais je ne voulais pas que quelqu'un ne m'atteigne comme il l'avait fait. J'avais abandonné l'idée qu'il puisse s'excuser, ce qu'il pouvait être têtu quand il le voulait. Je me dirigeais vers mon cours d'histoire même si l'envie m'en manquait, je pris la première chaise qui se présenta à moi et je m'assis dessus. Le professeur se fichait éperdumment du plan de classe, du moment que nous étions tous silencieux. Je vis, du coin de l'œil, Armin rentrer. Je ne perdis pas mon temps à l'observer. Il n'avait pas pris l'initiative de venir s'excuser et je n'allais certainement pas venir ramper à ses pieds pour lui faire des excuses alors que je n'avais rien fait. J'entendis quelqu'un tirer une chaise à côté de moi, je me tournai pour découvrir Armin. Il avait de grosses cernes sous les yeux, peut-être n'avait-il pas dormi ces derniers jours ? Un sentiment de culpabilité me compressa la poitrine et j'hésitai à lui demander s'il allait bien avant que je ne me reprenne et que je ne tourne la tête dans la direction opposée. Je l'entendis pousser un soupir et tandis que le prifesseur commença son cours, il me demanda :

- Tu m'en veux encore ?

- À peine !

- C'est vrai que c'était une question stupide, écoute je ne vais pas y aller par quatre chemins d'accord, je suis désolé pour la dernière fois. J'étais préoccupé par quelque chose et je t'en ai fait payé les frais mais ça ne se reproduira plus.

- Tiens, ce n'est pas ce que je t'ai dit a l'hôpital, ça ?

Je m'en mordis instantanément les doigts, il venait de s'excuser comme j'en rêvais depuis une semaine. Mais il était trop tard pour revenir en arrière.

- Je suis en train de m'excuser, est-ce que tu pourrais simplement accepter mes excuses ?

- Tu as raison, je n'ai pas été sympa, mais pourquoi tu n'es pas venu plus tôt ?

- J'ai réfléchi à ce que tu m'as dit et il s'avère que tu as raison. Je n'ai pas fait mon deuil.

- Et tu as réussi à le faire ?

- Non, pas encore.

Un triste mine s'empara de son visage. Je ne voulais pas lui causer de peine alors je m'efforçais de lui dire :

- C'est normal, il te faut un certain temps.

- Je suis désolé.

- Mais tu n'as pas à l'être.

Le professeur continua son cours et nous restions silencieux jusqu'à la fin de l'heure, ne sachant pas quoi se dire. Je m'en voulais d'avoir été si méchante avec lui alors qu'il essayait d'arranger les choses entre nous. Les cours de la matinée passèrent rapidement et bientôt tous les adolescents entrèrent au réfectoire. Louka prit pmace dans la file accompagnée de la petite bande qu'elle avait réussi à former et dont elle était fière. Tandis qu'elle prenait son repas, Castiel entama la discussion :

- Alors avec Armin, ça va mieux ?

- On s'est expliqués ce matin et oui, ça va mieux. On a quelques trucs à régler ensemble.

- Oh, je vois. Je ne vais pas te forcer à tout me raconter.

- Depuis quand t'es tout gentil comme ça ? Demandai-je avec un sourire narquois.

- Si tu veux que je sois plus méchant, il suffisait de me le dire, planche à pain.

- Hé ! On avait dit qu'on n'utilisait plus ce nom là !

- J'ai changé d'avis.

Castiel partit en direction d'une table et, sachant pertinnement qu'il voudrait manger avec des garçons, je m'assis à une table adjacente à la sienne. Je se relevai et chuchotai à l'oreille de Castiel :

- Très bien, la tomate.

Ce dernier se retourna en un quart de seconde et il croisa mon regard qui se voulait joueur.

- J'arrête là.

Les autres vinrent remplir les places à côté de Louka et Castiel. Finalement, Armin s'installa à la table de Louka, à côté de son frère.

- Il faudrait qu'on parle après.

- D'ailleurs, vous ne m'avez pas raconté ! Comment ça s'est terminé entre vous deux ? Demanda Rosalya.

- Ce n'est pas le moment, dis-je assez sévèrement pour qu'elle comprenne que je ne rigolai pas sur ce sujet.

Je regardai le réfectoire se remplir peu à peu tout en mangeant le peu de choses que j'avais pris sur mon plateau. Je ne mangeais pas beaucouo au self, en général, tout ce qu'il proposait n'était pas excellent. Armin me fixait et je l'observai également, je compris qu'il fallait que l'on parle. Il fallait que l'on en finisse avec ce supense qui n'en était pas vraiment un. Qu'est-ce que nous étions finalement l'un pour l'autre ?

Amour sucré : ArminWhere stories live. Discover now