Chapitre 4.

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"Ce jour là un miracle à eu lieux. C'est ce jour là que j'ai pu revoir tes yeux bleus et ton magnifique sourire qui n'était adressé qu'à moi. Plus rien n'avait d'importance à ce moment là. Il n'y avait plus que nous."

La bleue regarda le miroir en face d'elle. Un immense miroir aux bordures noires, accroché au mur face à elle. Il reflétait toutes ces choses mauvaises autour d'elle. Se plaçant devant celui-ci elle laissa ses mains sur les accoudoirs de son fauteuil roulant avec lequel elle se déplaçait depuis son réveil. -Ce réveil si éprouvant et si douloureux.- Elle planta ses ongles dans ceux-ci en arrachant l'épaisse matière qui couvrait la structure froide. Celle-ci se dévoila sous ses yeux, brillant sous les reflets du soleil.  Elle gardait ses jambes pliées et collées entre elles, le dos droit et la tête haute. Un frisson la parcouru et elle ouvrit grandement les yeux.

A ce moment là elle voyait une enfant. Une petite fille injustement punie par la vie. C'était une image minable d'elle même qu'elle ne souhaitait pas voir. Pourtant elle n'avait pas d'autre choix que de vivre ainsi. Attachée sur cette chaise elle n'avait même pas la force de faire un pas. Elle était vouée à l'échec, c'était pourtant clair. Mais en ce jour encore elle avait espoir. Pourtant tout venait de s'envoler.

《 J'ai sauvé Paris. Mais moi, qui me sauvera?》

Elle prit appuie sur ses mains avant de se relever, laissant ses pieds ancrés dans le sol. Elle resta debout en gardant l'équilibre, bougeant légèrement. Ses jambes tremblaient, n'arrivant pas à la tenir à force d'être si peu utilisées. Elle se mit a pleurer silencieusement en baissant la tête, alors que ses cheveux cachaient son visage recouvert de larmes. Ces traits tirés par la peur et l'angoisse de ne pas y arriver.

Une vie misérable pourtant si belle avant ce moment. Elle avait toujours aimé ce chat là. C'était devenu son grand amour et enfin elle avait prit conscience de ses sentiments.  Elle n'avait plus rien à part cette vie là. Elle n'avait pas la force de bouger ni d'avancer. C'était tellement douloureux, elle avait besoin d'aide. Elle était seule. Pourtant elle essaya.

Lâchant le fauteuil elle le poussa avant de faire plusieurs pas, se rapprochant du miroir. Il tomba au sol dans un bruit sourd et les machines reliées à son corps se débranchèrent, arrachant sa peau au niveau de son poignet. Elle serra faiblement son poing en l'abattant dans celui-ci avant de tomber. Son visage frôla le verre brisé provoquant de multiples plaies. Puis elle tomba parterre dans un bruit sourd, regardant le sang couler le long de ses bras et les gouttes encore fraîches tacher le sol.

-J-Je veux te voir..

Elle ferma les yeux posant un dernier regard sur la porte close puis tout disparu. Il ne restait plus rien à part ce bruit incessant.

《 Que reste-t-il de nous maintenant? 》

Le blond prit le sac posé à ses pieds avant de monter une à une les marches menant à l'étage supérieur. Il avança en regardant devant lui, posant sa deuxième main libre sur la rambarde. Une fois arrivé il reprit lentement son souffle avant de pousser les deux portes en faces de lui. Il passa entre celle-ci alors qu'elles se fermaient derrière lui dans un claquement sourd. Il continua d'avancer dans cet immense couloir dont il ne voyait pas la fin. Des gens marchaient reliés à des machines et d'autres étais assis sur des fauteuils. Comme elle. Il soupira en continuant d'avancer, serrant la lanière de son sac. Il replaça sa chemise qui avait glissé avant de s'arrêter devant une chambre. Sans rien dire il posa sa main sur la poignée et baissa celle-ci avant de s'introduire dans la chambre. Il ferma la porte derrière lui et se tourna face au lit laissa son sac glisser le long de son bras alors qu'il était auparavant sur son épaule. Il le tenait d'une main en regardant devant lui sans faire le moindre geste. Ses lèvres tremblaient tout comme ses mains tenaient la lanière. Il serra celle-ci de toutes ses forces jusqu'à s'irriter la peu puis il lâcha le sac dans un bruit sourd. Regardant devant lui il fit un pas les yeux grand ouverts, alors que des larmes naissaient peu à peu.

-Mari..

Il s'avança et se précipita soudainement vers elle avant de tomber à ses côtés. Il la prit délicatement dans ses bras en appelant une infirmière. Il se mit à hurler en la regardant puis elle ouvrit les yeux. Leurs regards se croisèrent et elle souria légèrement en se calant contre lui, respirant ce parfum qu'elle aimait tant. Il continua de pleurer en essuyant les larmes séchées de celle-ci.

-Tu m'as entendu Adrien hein?..
-Oui.. Je t'ai entendu..
-J-Je le savais.. Tu as toujours été là..

Il serra son corps en tremblant se rappelant de ce jour. C'était sa faute si aujourd'hui elle était là couchée sur ce sol froid. Pourtant il devait faire semblant encore et encore. C'était devenu son quotidien.

-Je serais toujours là pour toi Marinette.

《 Mes sentiments t'ont atteint n'est-ce pas? 》

Le passé nous rattrape toujours.Where stories live. Discover now