A la muerte, a la vida.

5.

Anissa.

Mes parents venaient de m'annoncer que le hlel était prévu dans deux semaines. A l'annonce de cette nouvelle, j'ai perdu mon sang-froid et je suis allée m'écrouler dans mon lit. Je me demandais comment est-ce que j'allais faire pour arranger ça.

Je m'étais beaucoup attachée à Salim en très peu de temps. On a passé beaucoup de moments ensemble, il m'a beaucoup fait rire et surtout a tenté de me protéger. Je ne voulais pas que tout cela soit gâché à cause de Kamel. Je maudissais ce stupide mariage.

Au même moment, j'ai reçu un message d'un numéro inconnu. 

- "Salut, bébé !"

J'ai levé les yeux au ciel en me demandant qui est-ce qui me faisait une blague pareille.

- "Réponds à ton mari", envoya le même numéro.

La cerise sur le gâteau... Encore lui.

J'ai répondu que je ne voulais pas lui parler et il a rétorqué que j'étais un peu obligée étant donné que le mariage n'allait pas tarder à arriver. J'ai demandé comment est-ce qu'il avait eu mon numéro et il a répondu qu'il avait ses sources. Je n'ai plus répondu. Après ça, j'ai prévenu Salim.

- "Elle est toujours là mon bébé ?" Força Kamel.

- "Appelle moi encore une fois bébé wAllah j'te balaye quand j'te vois", l'ai-je rembarrée.

Il m'a dit de me calmer parce qu'il connaissait mon adresse. J'ai paniqué et j'ai continué à harceler Salim d'appels et de messages. Il devait dormir.

Une quinzaine de minutes après, il m'a appelé en me disant de m'habiller. J'ai demandé pourquoi. 

- Il pourra pas venir chez toi puisque tu seras chez moi, a-t-il lancé.

Il a lu dans mes pensées. J'ai rétorqué qu'il pouvait probablement surveiller chez moi à l'heure actuelle. Il a acquiescé et m'a proposé de venir. J'ai accepté directement en donnant l'adresse et Salim a raccroché.

J'étais soulagée ! 

Salim.

J'avais si peur pour elle, si peur qu'elle soit en danger.. Alors j'ai pris un sac, j'y ai fourré quelques affaires et je me suis adressé à Karim en le remerciant de m'avoir réveillé. Je lui ai expliqué la situation. Il a acquiescé et m'a souhaité bon courage. Ensuite, j'ai pris la route et je l'ai rejointe. Quand elle a ouvert la porte, je l'ai trouvée si belle.

Elle m'a invité à entrer et m'a servi un verre de soda en s'asseyant sur le canapé en face de moi.  Elle s'est mise à me remercier. J'ai répondu que c'était normal, j'avais peur pour elle.

- J'ai pu vivre sans mère, ai-je lancé en attrapant la manette de sa console. Mais qu'Allah m'en soit témoin, sans toi j'pourrais pas.

Les yeux brillants, Anissa s'est levée et m'a serré dans ses bras. Soudain, j'ai ressenti le besoin de me confier. Anissa a reculé et m'a regardé dans les yeux comme une enfant qui attendait son histoire.  

- Avant de partir, ma mère m'a dit "J'ai mis 9 mois à former ton coeur, ne laisse personne le briser en 15 secondes". Je lui ai promis que ça n'arriverai pas et je n'ai pas tenue cette promesse. Je m'en veux énormément.

Elle a semblé compréhensive et m'a encouragé à continuer.

"Pendant trois années, je sortais avec une fille qui s'appelait Nawel. Un soir où je traînais avec mes potes, un gars que je connaissais pas trop est venu me parler. Il m'a salué et m'a invité à s'éloigner des autres pour discuter. Il posais beaucoup de questions sur Nawel. Il m'a demandé si elle sortait beaucoup le soir. Oui, c'était le cas. Etait-elle là la journée ? Pas vraiment. Est-ce que ça me dérangeait ? Non, bien sûr que non. J'avais confiance en elle. Le gars avec qui je discutais a semblé gêné.

- J'suis désolée de t'apprendre ça, avait-il dit. Mais Nawel on la voit souvent avec un gars, tu sais. Et ils jouent pas aux cartes, quoi... Enfin, je pense qu'elle te trompe. 

A ce moment-là, j'étais blessé dans ma fierté. 

- Tu mens, ai-je dis.

- T'as aucune raison de me croire, c'est vrai, a-t-il renchéri. Mais je n'ai pas de raison d'inventer cette histoire. Je suis juste venu te dire ce que les autres ont peur de t'avouer.

Il m'a donné son numéro afin de le contacter en cas d'éventuelles nouvelles et avant de partir, il s'est retourné.

- Au fait, moi c'est Karim."

Je me suis éclaircit la gorge.

- Il disait vrai lui, et tu sais quoi ? Ai-je lancé. Aujourd'hui c'est mon meilleur ami et personne pourra jamais le remplacer.

- Salim, j'suis tellement désolée.. Souffla tristement Anissa. Enfin, je suis heureuse pour toi et Karim, mais cette Nawel.. Comment elle a pu faire ça à quelqu'un comme toi ? Tu sais Salim, j'te ferais jamais ça moi, hein ?
-Je sais, ma beauté, ai-je dis en lui embrassant la main.

Elle m'a demandé si elle donnait son corps. J'ai hoché la tête. A ce moment-précis, Anissa avait fait une tête bizarre. 

- Mais t'inquiètes pas, j'ai jamais rien fais, moi, ai-je tenté de la rassurer.

Elle a souri, rassurée, et j'ai demandé où est-ce que je dormais. Elle a montré les pièces de son appartement et m'a dit de faire comme chez moi. 

Elle m'a remercié encore une fois et m'a souhaité une bonne nuit. J'ai répondu que j'allais jouer encore un peu à la console.

Avant de partir définitivement, elle s'est retournée en m'appelant. J'ai tourné ma tête vers elle.

- T'es beau, t'as tout c'que j'aime, a-t-elle dit. Tu connais trop de meufs c'est tout ce qui m'gêne.

- Mais Anissa la con d'ta race, tu vois pas que j'meurs pour toi ?

Elle a souri et s'en est allée.  

Au moment où je braque la bijouterie dans GTA, j'ai reçu un message de Karim.

C'est Karim.

- "Fais pas de connerie", m'a-t-il prévenu.
- "Tu me connais", ai-je répondu.
- "Justement."