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On était bel et bien arrivés en Italie dans SON pays. J'étais fier de moi. La tête qu'elle faisait valait tout l'or du monde.

- NAAANNNNN C'EST PAS VRAI ?! S'écria Sumeyra.

J'me demande vraiment ça fait combien de temps qu'elle y est pas allée, parce que cette réaction, c'est pas normal. Elle m'a sauté dessus. Elle ne faisait que de parler tellement elle était heureuse, ses yeux débordaient de larmes.

On a apellé un taxi, puis j'ai mis les nombreuses valises dans le coffre... Sûmeyra c'est bel et bien une fille, hein.. Autant de valises que ça, c'est pas possible.

- Weshh, t'as pris tout ton appart ou quoi ? Ai-je demandé.
- Bahh non, y'a une valise pour les vêtements, une pour les affaires de douche et tous les trucs de l'hygiène, une pour les chaussures, une pour les soins de cheveux... Énuméra-t-elle.

Quand elle a dit "cheveux", j'ai arrêté d'écouter.

J'viens d'me rendre compte que j'allais voir ses cheveux...
J'ai jamais vu une mèche de ses cheveux, et là, j'allais tout voir...

Elle continuait son monologue.

- C'est bon. J'ai compris. L'ai-je coupée en riant.

Elle a sourit, puis nous sommes montés dans le taxi, qui nous a déposé devant une villa noire et blanche. Franchement j'étais fier de mon choix. J'avais tout fait pour elle, pour Sûmeyra.

Parce qu'elle est spéciale.
Y'a des gens, qui passent leur temps à crier sur tous les toits qu'ils sont spéciaux, et y'en à d'autres, qui, silencieusement, le sont.

J'avais choisi la meilleure villa, le meilleur pays, le meilleur restaurant... Tout. Je l'ai regardée. Elle m'a souri. Je lui ai proposé de monter et elle a acquiescé. Je me suis mis a courir.

- TU PORTES TES VALISES TOUTE SEULE ! Me suis-je moqué d'elle.

Et je suis rentré dans la villa. J'suis allé la regarder par la fenêtre, elle galérait. Je jure que c'était trop marrant.

Mais bon, comme j'suis ultra galant, je suis retourné l'aider.

- Alors ? Pas trop dur ? Ai-je ris.

J'ai pris les valises, puis je les ai montées dans le couloir qui reliait les chambres.
Sûmeyra était encore en bas.

J'ai crié son prénom.
Elle est montée en courant.

- Tu prends quelle chambre ? Ai-je demandé.
- Ben la tienne.

J'ai pris les valises et je les ai posées à côté de l'armoire. Je lui ai proposé d'aller au restaurant. Elle a réfléchi un moment puis a accepté. Je suis sorti de la chambre et je suis allé au salon.

- Y'a même pas de console ! Ai-je crié.

Je me suis alors mis a la baie vitrée, et j'ai observé.

C'était vraiment beau.

Y'a quelques années, quand j'étais encore a la cité, j'me souviens que j'aurais tout donné pour avoir cette vue. Et aujourd'hui je l'ai. Et j'ai aussi la femme de ma vie. La foi. Ma famille. L'argent.
J'ai tout, grâce à Dieu.

- Ça va..? Me demanda ma femme.

Je me suis retourné en souriant. Elle s'était changée, elle avait mis une jolie robe bleue foncée à fleurs blanches avec des manches longues, un hijab bleu foncé et des talons noirs.

Juste parfaite ma femme.

- Arrête de me regarder comme ça, tu me stresses ! A-t-elle dit, gênée.
- J'peux pas wesh, t'es trop une frappe. Ai-je plaisanté.

A la muerte, a la vida.Tempat cerita menjadi hidup. Temukan sekarang