Chapitre 9 - La(r)mes

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De retour pour un nouveau chapitre !

⚠️ Attention ⚠️

Le texte en italique est un flashback !

Une chanson vous attend en haut pour enjoliver votre lecture au possible :3 ❤

Profitez, et surtout, lisez jusqu'à la fin, vous verrez...
Au fait, j'ai posté une nouvelle histoire, elle s'appelle "Recueil de textes", allez voir !

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Ce soir là, chez moi, je repensais à cette journée. Cette journée où j'étais restée bouche bée lorsqu'il avait employé les mots "courageuse", "rare" et "magnifique" pour parler de moi. Cette journée où il avait courut pour me retrouver, cette journée où il m'avait prise dans ses bras, cette journée où il m'avait tenu la main. Cette journée.

Jamais quelqu'un n'avait parlé de moi comme ça. Jamais quelqu'un n'avait agit comme ça pour moi.

Je n'avais pas su comment réagir. Je ne sais jamais comment réagir d'ailleurs. Si j'avais été quelqu'un d'autre, je l'aurais remercié pour tout ce qu'il a fait, voire pris dans mes bras. Mais ça n'est pas moi.
Différente. Je suis différente. Pas une minute on n'a omit de me le rappeler.

Ils criaient en voyant que je ne l'entendais pas assez, riaient quand je m'effondrais au sol, recroquevillée sur moi-même. Des coups. Rien que des coups et de la haine. Puis plus rien. Quelques heures plus tard, mes yeux s'entrouvrirent, et par la fenêtre, j'aperçu la lune. Si belle et mystérieuse, si lointaine et effrayante.
J'étais seule dans ces couloirs sombres, alors je rentrais chez moi, grimaçant de douleur à chaque pas.

"- Ma chérie, tu t'es fais mal ? Pourquoi tu rentres aussi tard ?", me disait-elle en s'approchant de moi. Non maman. ON m'a fait mal. ON m'a battue.

"- Oui... je suis tombée dans les escaliers, mais rien de grave, ne t'inquiètes pas. Je... un professeur a voulu me parler, ça a duré un certain temps, je sais."

Vite. Je devais être seule avant que les larmes ne commencent à inonder le sol. Retiens-toi. Il ne faut pas qu'elle le voit. Elle a assez mal comme ça. Monte les marches, tourne à droite, ouvre la porte, ferme-la, et tu pourras pleurer toutes tes larmes et tout ton sang.
Mon sang. Mon sang qui coulait dans l'évier. Ma tête qui tournait. Un sentiment de culpabilité qui me gagnait. Mon corps qui rejoignait brusquement le sol. Le bruit de la lame qui tombait sur le carrelage.

Je suis tellement stupide.

La lune baignait mon appartement dans une ambiance que je connaissais bien : les couloirs de mon collège, ce soir là, ce maudit soir.

À ce moment précis, je revivais toutes les scènes.

J'étais toujours seule, je sentais ou avais l'impression de sentir mes blessures d'une dizaine d'années auparavant. Mon cœur redevint lourd. Leurs insultes resurgirent, ils hurlaient, hurlaient sans fin. Je me tenais la tête, me contenant pour ne pas crier.

Submergée par les larmes qui roulaient sur mes joues, submergée par les souvenirs qui se mêlaient au présent, machinalement, je marchais vers ma salle de bain.
Innocentes, mes lames m'attendaient.

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Ce texte est dédié à toutes les victimes de harcèlement, peu importe qui elles sont et de quelle manière elles le subissent. Je suis impuissante pour vous aider concrètement, et je le regrette profondément.
Mais si j'ai un conseil à vous donner, c'est d'en parler avant qu'il ne soit trop tard. Cela ne peut qu'arranger les choses, et je m'y connais.
Si vous n'osez pas en parler avec votre entourage, il existe des organismes qui vous écouteront sans juger.
Sinon, n'hésitez pas à venir me parler en messages privés, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir.
N'oubliez pas que tout est éphémère, et qu'il y a au moins une personne dans ce monde qui vous aime.

breathe again. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant