Vengeance et inconscience

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Un sourire malin aux lèvres, Maxime s'approche de moi. Il m'enlace au niveau de la taille et me colle à lui, bassin contre bassin.

- Julie. dit-il en collant son front contre le mien.

- Maxime...

- Dis moi, pourquoi as-tu quitté la salle des professeurs ? Il me semblait qu'on s'était mis d'accord à ce sujet.

Nos visages s'éloignent. Je reviens à la réalité. Mon sourire s'efface et mon regard est fuyant.

- Julie ?

Comment lui dire ?Après une grande inspiration je me lance.

- On a été attaqué par les... (je montre les traces de sang de l'homme que j'ai tué.) Ils voulaient nous emmener quelque part. J'ai réussit à m'enfuir juste après que...

Les larmes me viennent aux yeux. Ce souvenir est douloureux. Maxime m'encourage à continuer en me caressant délicatement la joue.

- Ils ont tué les blessés !

Silence.

Tout d'un coup je me retrouve seule. Ses bras ne me réconfortent plus. Son visage est de marbre. Comme si il s'était perdu dans ses pensées.

- Thomas, Nyo, Valentin sont... morts ?

Les yeux dans les yeux, je lui réponds « oui ». Son visage se décomposent. Des larmes coulent le long de ses joues. Sa mâchoire se contracte ainsi que tout son corps.

- JE VAIS LES TUER !

Maxime sort un flingue de sa poche et l'arme. Il tourne les talons en direction de la porte. Je devine très clairement l'idée qu'il a derrière la tête.

- NON !

Je m'interpose entre lui et la porte. J'ouvre les bras.

- Julie, laisse moi passer !

- Non Maxime n'y va pas ! Ils sont...

Maxime me tire par l'épaule. Il fulmine de colère. Je reste en place.

- Julie, tu ne me laisses plus le choix.

Quelque chose en lui à changé. Ce n'est plus la même personne que j'ai embrassé. Il est devenu bestial. La furie illumine ses yeux.

Il me prend violemment parles épaules et m'arrache de la porte. Je me débats mais rien n'y fait, il est plus fort que moi. Il finit par me lancer comme un sac à patate par terre. Mes mains amortissent la chute. Cependant, je percute lourdement le sol. La tête un peu sonnée, je vois partir Maxime. Je tends le bras pour le retenir. Mais il est déjà trop tard.

Maxime sort en laissant la porte grande ouverte.

Je me lève, d'abord sur les coudes puis à genoux. La tête me tourne. Je reste quelques instants à avoir le mal de mer.

Pan !

Les sens en alerte, je me redresse direct. Je sors de la pièce. Je cours dans le couloir. J'esquive les cadavres qui commencent à puer. J'arrive au fond du couloir. Je regarde à gauche, à droite. Soudain, un autre coup de feu, suivit d'un autre. Ils venaient tous du même côté.

J'emprunte le couloir suivant qui tourne à gauche. Celui-ci est ensevelit sous une tonne de cadavres. Après une grande inspiration et un long frisson froid dans le dos, j'y vais. A quatre pattes, j'écrase leurs membres froids et cassants comme de la glace.A chacun de mes pas, des bruits d'os, de vêtements qui glissent,résonnent à mes oreilles.

Sous mon poids, une partie du tas glisse et je me retrouve nez à nez avec un garçon, mort, les yeux grands ouverts. Je retiens un cri. Même dans la pénombre ses yeux pétillent. Je rassemble tout mon courage et j'abaisse doucement ses paupières froides. On dirait qu'il dort à présent.

Pan ! Pan !

Je sors de ma léthargie et continue mon chemin. L'estomac aux bord des lèvres. Mes pas raisonnent sur le sol. Je prends un tournant. Soudain le couloirs'allume puis s'éteint. Suivit d'une détonation.

- AAAAAAAAAAAAAAH !Raisonne un cri de douleur.

Il y a quelqu'un pensais-je en me cachant derrière le mur.

Je n'ose pas passer ma tête, ne fusse que pour voir. Un deuxième coup éclate. Il n'y a pas de cri, juste un corps qui tombe lourdement à terre.

Je palpe mes poches. J'ai oublié le pistolet dans la salle. Merde, qu'est-ce que je fais ?Je peux faire demi-tour mais le temps que je le fasse, la personne sera déjà partie. Tant pis, c'est ma seule change. Je serai me défendre au cas où... enfin, j'espère !

Rassemblant tout mon courage ou mon inconscience, je ne sais pas, je m'engage dans le couloir. Je compte sur ma discrétion et l'obscurité pour m'approcher de lui.

Si ça pouvait être Maxime pensais-je. Sans doute un peu trop fort car la silhouette se retourne vers moi. Je m'immobilise telle une statue. Je retiens ma respiration. J'ai l'impression qu'elle me fixe. J'ai peur. Mon cœur accélère. Soudain, une porte s'ouvre.

J'en profite pour me rapprocher. Appuyée sur mes genoux pliés, je suis prête à déguerpir au moindre doute. J'arrive à être assez près de lui pour le reconnaître. Maxime. Il se tient la main. Une personne le fait rentrer. La porte se referme.

Je suis seule dans le couloir. Il n'y a plus aucun bruit. Je suis entourée de morts qui dégoulinent leur sang de partout, d'âmes errantes cherchant vengeance. Mon ventre se tord, ma tête est lourde. J'ai chaud, je transpire. J'ai des bouffé de chaleur.

- On se promène toute seule ? demande un première voix.

Je regarde autour de moi. Je ne vois personne.

- On ne t'as jamais aimé. continue une autre voix.

J'ai peur. Mon cœur tape dans ma tête. J'ai la chair de poule.

Je sens un courant d'air frais sur ma nuque. Je me retourne.

- Tu as peur ? ricane diaboliquement une voix masculine.

L'école tourne autour de moi. Mes jambes sont lourdes. Mes pieds collent au sol. Pas à pas je rejoins la mystérieuse porte. En espérant ne pas m'être trompé. Mon corps pèse lourd, comme si je traînais des poids derrière moi.

Je me retourne vers mes pieds. Horreur ! Deux enfants traînant sur le sol me tiennent les pieds. Ils relèvent leur visage vers moi. Du sang coule abondamment de leur bouche ouverte et de leurs orbites oculaires vide.


Je m'évanouis...

Le jour où tout basculaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant