Suite

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Petit cadeau pour jeni14390

Je ne nous oublie pas ! la suite viendra prochainement !

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Me voilà propulsé dans une autre dimension où je suis comme marié à une blonde dans toute sa splendeur qui me dénonce devant une autorité suprême. En principe, nous sommes sur un pied d'égalité Catalya et moi mais lorsque je vois les éclairs qui lui sortent des yeux en ce moment, elle est quand même flippante. Je vais prendre cher. Non seulement c'est garanti mais je ne sais pas quand ni comment elle va s'y prendre. Courage soldat. Tu as connu pire et de toute façon tu n'as rien à te reprocher !

Irène ressort légère du bureau en dépit de la remarque cinglante de sa patronne concernant la part des choses entre vie privée et vie professionnelle. Tandis que pour moi, tout le poids de la pression  semble retomber sur ma carcasse. Ça va chier des bulles !

Lentement, je me dirige vers elle et je suis sauvé par le gong. Encore une fois. La visio avec nos investisseurs !

- Salut Gorille, fait Brad en s'approchant de l'écran. Tu as de la charmante compagnie ?

- Hey Brad ! Je te présente Catalya Cerafi, la soeur de Giovanni. Associée dans la firme avec nous comme nous t'en avions parlé. C'est par elle dorénavant que les infos passeront.

- Enchanté, mademoiselle. J'espère que Gabe ne vous importune pas trop ?

Évidemment que cette conversation va se retourner contre moi. Je le sentais. Fort heureusement on se connait depuis assez longtemps pour savoir que ce n'est que de l'humour. La réponse de Catalya en revanche me fait peur d'avance.

- Pas trop souvent, heureusement que cette gentille fille de l'accueil l'occupe suffisamment pour m'en débarrasser, rigole ironiquement Catalya. Enchantée aussi. Ravie de voir que certains hommes chez vous savent dissocier une demoiselle d'une dame.

Je le sentais. Bingo.

- Vous n'êtes clairement pas assez vieille pour être une dame. Elle est encore là cette poule d'Irène ? Entre nous, chuchote-t-il, elle m'agace. Mais je ne vous ai rien dit.

- Brad ! je m'insurge.

- Fais pas ta fille, laisse-nous parler. J'aurais des choses à dire sur toi. Catalya, on peut se tutoyer ? Je préfère.

Même pas en rêve que je quitte cette pièce. Brad est trop heureux en couple et bien trop professionnel pour faire un faux pas à l'égard de Lya mais tout ce qui pourrait se dire sur moi me concerne. Et des dossiers à mon sujet, ce n'est pas ce qui lui manque.

- Bien sûr.

- Quelles sont les nouvelles dans le monde fou de la recherche médicale ?

- Mon frère progresse énormément. À moindre frais. Les fonds sont toujours intacts, les bilans sont positifs en comparaison avec les avancées cependant les dépenses courantes ont augmentés de 10%. Et 10% de plus si on compte mon arrivée. Ces derniers pour cent ne comptent que mon billet et divers frais relatifs au voyage monsi... Brad. Mon salaire est repris dans les premiers chiffres.

Pour vrai, elle se débrouille comme une pro et ma présence n'est plus que pure curiosité. L'entendre parler de chiffres et résumé une situation dont elle n'a connaissance que depuis moins de trente minutes me bluffe.

- À quoi sont dues ces dépenses ? Elles sont justifiées ?

- À mon sens, oui. Giovanni a besoin de plus de ressources mais rien n'est gaspillé ou jeté par les fenêtres. Tout est détaillé et je vous enverrai le bilan complet par mail aujourd'hui même. Ce serait déjà fait si mon baby sitter m'avait prévenue. N'est-ce pas Gabe ? me dispute-t-elle.

- Vous avez besoin de fonds supplémentaires ? Je peux en toucher deux mots à Julian.

- Pas pour l'instant mais je vous remercie, tous les deux, de votre sollicitude ! Je vous contacte au moindre changement et à la moindre avancée significative, messieurs.

- En attendant de recevoir votre mail, nous vous remercions. Si j'ai d'autres questions, nous vous recontacterons. Gabe, on se voit cette semaine ?

- J'y compte bien, ma caille. À plus tard, passe le bonjour à Hina de ma part !

- Ça sera fait. Ne passe pas le bonjour à ta poule, se marre-t-il.

Ecran noir, fin de la visio. Je fais mine de m'en aller mais Lya me retient par le bras.

- Tout se passe bien, Gabe ?

Je la rassure de mon air le plus convaincant possible. Sera-t-elle dupe ?

- Écoute, je sais que je n'ai rien à te dire sur ta vie privée mais cette fille... Vraiment... ?

- Qu'est-ce que tu as contre elle ? je souffle irrité.

- Je ne la sens pas du tout. Je ne sais pas pourquoi, juste c'est comme ça.

- Ok, donc je dois arrêter de la fréquenter parce que tu ne la sens pas ? C'est ce que tu essaies de me dire ? Ou tu essaies juste de me faire comprendre que tu es jalouse ? Pour hier matin on sait tous les deux qu'il n'y a rien de possible entre nous. C'était une grosse erreur, ça s'arrête là.

La teinte rouge de ses joues n'augure qu'une grosse colère. Ou un fameux embarras qui à tous les coups va provoquer une grosse colère. Comme de fait, elle me répond sans même prendre le temps de respirer, tout d'une traite, la voix ferme et tranchante.

- Stop, je t'arrête tout de suite, je ne suis ni jalouse ni rien du genre ! Si je te le dis c'est pour toi ! C'est tout ! Mais si tu préféres le prendre de haut et bien sois heureux avec ta barbie ! Par contre dorénavant vous réglerez vos petits arrangement d'amoureux ailleurs que sur votre lieu de travail !

- Bien !

- Bien !

J'évite d'avoir à discuter avec qui que ce soit du reste de ma journée. Refusant même d'aller déjeuner avec Irène. En contrepartie je lui propose qu'on se voit ce soir. Après que je sois passé chez moi. Le stock de vêtements de rechange dans mon coffre devient maigre.

Une visite de principe, en après midi, pour vérifier que tout ce passe bien du côté de Catalya. Elle est encore au téléphone. Pas d'italien dans mes oreilles donc ce n'est pas avec Enza. Pour tant elle est bien joyeuse. Je la vois choisir scrupuleusement chaque mot prononcé à son interlocuteur et même si je l'entends parler de produits pharmaceutique, son air, ses joues roses et son ton léger laisse plus penser à une partie de flirt.

Oh-Oh ma chère. Prise en flagrant délit toi aussi ! Bon moins flagrant qu'Irène et moi tout à l'heure mais quand même.

Affaire à suivre !

C'est bourru qu'à dix-huit heure je me rends chez ma -presque-copine pour souper. Encore un sujet à tirer au clair d'ailleurs. Ceci dit, elle semble de tellement bonne humeur que se sera pour une autre fois. Profiter de chaque moment qui peut s'avérer agréable. C'est ça la vraie vie !

Éblouie par la nuit Where stories live. Discover now