Chapitre 8

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Cela faisait presque dix jours qu'elle avait planté Tony Stark dans cet ascenseur, et dix jours qu'elle n'avait eu aucune nouvelle. Il ne lui donnait aucun signe de vie.

Au départ elle se morfondais dans son appartement, imaginant les pires scénarii, puis elle a commencé à relativiser. La patience était devenu son maître mot. Elle s'occupait avec son travail, si bien qu'une fois rentrée chez elle, elle continuait à avancer sur ses projets en cours.

Attendre ne la dérangeait pas.

Mais la patience de Léna avait tout de même ses limites. Et la tristesse qui s'était transformée en dédain puis en agacement, devenait peu à peu de la colère. Alors qu'elle était en train de regarder la télévision, elle fut prise d'une pulsion inhabituelle. Elle soupira bruyamment. Elle se redressa brusquement, éteignit la télé, enfila son manteau et sortit en trombe de son appartement. Arrivée en bas de son immeuble, elle se mit à marcher d'un pas décidé. Réalisant très vite que ses talons aiguilles la ralentissaient plus qu'autre chose, elle s'approcha de la route et arrêta un taxi.

Le trajet jusqu'à sa destination lui parut durer des heures. Affalée sur le siège arrière du véhicule, elle regardait les rues et les passants défiler et soupirait à chaque fois qu'il y avait un ralentissement qui rendait le voyage toujours plus long.

« Ce sont les heures de pointes mademoiselle »

Comme si elle n'était pas au courant !

Impatiente, elle avait l'impression qu'elle allait exploser.

« Arrêtez-vous ici, je vais marcher, ordonna-t-elle au conducteur »

Léna paya rapidement et sorti du taxi aussi vite qu'elle y était entrée. Elle soupira pour se donner du courage et reprit sa route au pas de course.

« Pardon, s'excusa-t-elle auprès d'un passant qu'elle venait de bousculer ».

Elle se reprit rapidement. Il lui restait une dizaine de minutes de marche qui durèrent une éternité. Lorsqu'enfin elle tourna à l'intersection de la 4ème avenue, elle se stoppa net et admira le magnifique bâtiment devant lequel elle se trouvait.

La tour Stark qui se dressait devant elle avec ses 93 étages de façon si imposante ne l'arrêta pas. Décidée, Léna s'y engouffra. A l'accueil, on la reconnu tout de suite et elle fut redirigée vers un ascenseur qu'elle connaissait bien. Elle déglutit.

L'angoisse prit possession de son corps tout entier. Seule, dans l'ascenseur, elle se demanda ce qu'elle faisait là.

« Qu'est-ce-que je vais bien pouvoir lui dire ? pensa-t-elle ».

Elle soupira encore une fois.

Les portes s'ouvrirent, et les souvenirs resurgirent. Elle revit le canapé où il l'avait installée pour qu'elle se remette de ses émotions et l'immense baie vitrée d'où elle pouvait voir le toit de l'immeuble où elle travaillait. La demeure semblait vide. Elle s'avança doucement dans la pièce et s'arrêta quelques secondes pour admirer la vue.

Léna se sortit seule de sa rêverie et continua à explorer le lieu.

« Mais bon sang où est-il ? se dit-elle »

Elle passa devant le salon d'un pas décidé, mais s'arrêta soudainement lorsqu'elle arriva devant le comptoir de la cuisine.

Son cœur s'arrêta.

Tout son corps cessa de fonctionner.

Le milliardaire qui venait de s'écarter de la femme qui était en train de l'embrasser restait sans voix. Léna reconnu directement Pepper, qui était venu le chercher lorsqu'ils s'étaient rencontrés par hasard dans une boîte de nuit. Pepper semblait contrariée, comme si ce genre de situation ne la surprenait pas.

Rattrapée en plein vol - Tony StarkWhere stories live. Discover now