If I win... - Miraculous Ladybug

Partie 4 : Pause - Fatigue

Deux semaines de pause n'étaient pas de refus pour la belle petite bande de 3ème  du collège Françoise Dupont. Ils pouvaient souffler un peu. Mais bien sûr, les professeurs ne les épargnèrent pas pendant les cours et les devoirs se multiplièrent à la vitesse de l'éclaire. Pour cacher ses coups bas, les enseignants se justifiaient par le brevet de fin d'année. La pression était étouffante. Même la joie permanente de Marinette commençait à faiblir, tandis que Chloé, plus vipère que jamais, redoublait de méchanceté envers ses camarades. Bref, c'était un vrai enfer.

La cloche sonnant le déjeuner retentit. La plupart des élèves se levèrent mollement, tandis qu'Adrien somnolait sur sa table, que Marinette recopiait la fin du cours et qu'Alya essayait tant bien que mal de collaborer avec Nino. C'était pas gagner ! Une fois son cours recopié et enregistrer, la brune se leva, suivant sa meilleure amie vers la sortie, qui discutait toujours avec Nino. Elle jeta un regard dans la classe pour voir Mme Bustier, adorable professeure de français, secouant légèrement le jeune Agreste. Il s'était carrément endormi.

« Adrien, chuchota tranquillement la dame rousse. Veux-tu rentrer chez toi pour te reposer cette après-midi ? Tu veux que j'appelle ton père ?

-Non Madame. Je peux rester cette après-midi. Promis je ne dormirais plus !

-Ce ne serait pas raisonnable Adrien... »

Marinette quitta définitivement la classe, se faisant emporter par une Césaire morte de faim. Et voir une Césaire affamée n'était pas recommandé pour le commun des mortels. Heureusement que Marinette la connaissait depuis assez longtemps pour ne plus être choquée par ce spectacle.

La cafétéria se trouvant à l'étage du dessous, elles coururent dans les escaliers, manquant de tomber à chaque marche. Le réfectoire était une vaste salle avec plusieurs tables alignés tout le long. Il n'y avait pas beaucoup d'élève dans le collège et la plupart du temps, ils se regroupaient par classe. Et dans ses classes, ils se séparaient en groupe bien distinct. C'était navrant de voir cela.

Le plateau dans les mains, les deux adolescentes rejoignirent Nino, assis à côté d'un Nathan penché sur une feuille de papier, surement en train de dessiner. Elles s'installèrent et commencèrent le repas tant attendu par Alya.

Les discutions fusèrent et le brouhaha de la salle était de plus en plus intense lorsqu'Adrien débarqua. Il avait toujours sa tête fatiguée et on pouvait facilement deviner qu'une ou deux heures de sommeil en plus ne lui seraient pas de refus. Elles lui seraient même indispensables. Marinette sentie son cœur de pincer en voyant son crush avançait en traînant les pieds pour récupérer son plateau. Il devrait vraiment rentrer chez lui. Ils arrivaient à peine à la fin de la première semaine de repos et il semblait encore plus fatigué.

Il s'installa dans un pouf ! dramatique et attaqua la mastication de son déjeuner sans grande envie. Ses amis le regardèrent avec des yeux rounds, sauf Nathaniel, qui gardait la tête obstinément baissée. La métisse franco-chinoise, légèrement rouge, se pencha vers lui avec inquiétude.

« Ca va Adrien ? Tu devr-

-C'est bon, lâche moi ! lança-t-il avec froideur. Je vais très bien. Laisse-moi tranquille ! »

Marinette tiqua légèrement, mais ne dit rien, ne perdant pas son sourire. Il était fatigué, tout le monde était fatigué et les nerfs commençaient à lâcher. C'était normal que quelques éclats fassent leurs apparitions. Rien de bien méchant. Le week-end allait arranger cette humeur tendue. Par contre, le seul roux de la table semblait voir cela d'une manière différente. Il lâcha soudain son stylo et releva la tête.

« J'ai beaucoup de respect pour toi Adrien. Mais, tu peux la boucler ?* »

Les autres avaient du sentir la tension, car un étrange silence entoura les tables des 3ème . Tout le monde savait qu'ils étaient rivaux. Autant sur le terrain qu'en classe et ce pour une raison : Marinette. La jeune fille ne savait pas l'effet qu'elle leur faisait. Ce qui entraîna, avec la fatigue, cette situation.