puéril - jinyeom

0.6

C'est à partir de ce moment là que tout était devenu trop étrange pour Yugyeom et Jinyoung. Mark s'était seulement tue, avait joué avec ses doigts machinalement pendant une vingtaine de minutes tandis que le chanteur était affalé dans le canapé, les yeux comme un fous.

Le silence avait été maître de l'appartement. C'était un silence étrange. À la fois reposant et apprécié, mais également gênant. Personne ne savait où se mettre.

Et pourtant la flaque d'eau troublée comme si on avait jeté une pierre dedans, l'onde s'étant apaisée, avait reprit sa surface lisse et impeccable.

Le temps ne s'était pas arrêté de défiler, les sept hommes avaient repris leurs train-trains habituels. Leurs habitudes qui pourrait en déranger plus d'un.

Puis, après quelques mois, ces souvenirs restaient dans un petit coin, dans une petite armoire au fond de leur crâne, bien rangé, resurgissant par moment aléatoirement.

Dans l'appartement, les respirations lourdes et bombées de sommeil profond s'entrechoquaient.
Jinyoung, lui, dormait d'un sommeil lourd et paisible. Il s'était très vite habitué à leur nouveau dortoir.

Cependant ses rêves furent rapidement perturbés au beau milieu de la nuit. Il sentit une main chaude se poser sur son épaule nue, puis il se sentit secoué.

Le brun ouvrit ses yeux, cilla quelques instants pour distinguer la silhouette élancée qui se tenait à quelques centimètres de lui.

- Yugyeom, qu'est-ce que...

- Hyung... Je peux pas dormir, couina le maknae d'une voix pittoresque.

Le plus vieux des deux grogna et gigota sur son matelas défais. Les secousses se firent plus insistantes et un grognement peu élégant s'échappa des lippes du plus âgé.

- Yugyeom laisse moi tranquille. Pourquoi tu viens me réveiller, moi ?

Dans souffle brûlant et fébrile, le plus jeune rétorqua d'un ton tranchant et accusateur.

- Tu as dit que je devais venir te voir toi.

Malgré la pénombre, Yugyeom pu apercevoir le regard sceptique et songeur du brun.

Le chanteur claqua sa langue contre son palais et rabattit sa couette sur sa tête.

Du côté de Yugyeom, il ne fut pas enchanté de se faire repousser de la sorte. Alors il souleva un coin de la couverture, provoquant un courant d'air sur la peau blanchâtre de Jinyoung, puis il s'y glissa discrètement, collant son torse au dos de ce dernier.

- Tu fais quoi connard ? souffla Jinyoung en sursautant à ce contact.

Un soupir bruyant et brûlant s'abattit dans la nuque du plus vieux, lui arrachant un frisson inhabituel.

Cette proximité l'effrayait.
Le souvenir resurgissait et l'engloutissait dans son estomac étroit et angoissant.

À peine Yugyeom avait-il appuyé sur bouton pour fermer les portes, il se retrouva brusquement plaqué contre la parois froide de la cabine.

Ses yeux papillonnèrent un instant avant de sentir un souffle chaud et humide sur son visage.
Une poignée ferme et rageuse lui maintenait les épaules contre la plaque métallique.

Yugyeom distingua nettement Jinyoung, à quelques centimètres de son visage, pouvant intercepter chaque partie de son faciès.

Combien de fois il avait mémorisé les courbes sinueuse et arquées de son aîné ?