2.7

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ventisette

C'est comme si le temps s'était arrêté. Comme si le monde avait cessé de tourner.

Jinyoung était incapable de faire autre chose que de rester suspendu au dessus du message de son cadet.

Non pas que ce message était choquant, non. Il n'avait aucun impact direct.

Mais il avait provoqué en Jinyoung ce sentiment inexplicable, se partageant le soulagement et l'incompréhension.

C'était absolument stupide de réagir ainsi. Jinyoung crut avoir laissé son corps à une jeune lycéenne qui flashait sur le garçon qui lui avait écrit.

Alors il relut, attentivement, et aussi calmement que son excitation le lui permettait, le message simple et étrangement bénin du jeune homme.

De Yugyeomie :

Comment tu vas ? Tes parents vont bien ? Tu as vu tes soeurs ? Je viens de recevoir les photos qui ont été sélectionnées lors du dernier shooting. Tu devrais y jeter un coup d'oeil, tu as une bonne mine et tu rends bien. J'aime beaucoup. J'espère que tu ne déprimes pas trop, loin de nous ㅋㅋㅋㅋ

Il laissa longuement son regard traîner sur le "nous". Comme si il sonnait beaucoup plus personnel qu'il n'était censé vouloir signifier. Plus singulier qu'autre chose.
Puis Jinyoung laissa alors ses doigts engourdis au dessus de l'écran s'activer à pianoter fébrilement.

À Yugyeomie :

Tout va bien à Busan, il pleut un peu, ça m'empêche d'aller me promener. Mes soeurs sont pas là, donc tant pis. Et arrête d'embêter ton grand frère.
Tant que tu ne me pompes pas l'air, ça va 😊

Envoyé.

Jinyoung n'eut à peine le temps de verrouiller son téléphone qu'il reçut une notification.

De Yugyeomie :

Je l'embête parce que t'es pas là. Et ce n'est pas drôle.

-

Est-ce que je te pompe l'air ? Là maintenant ?

Jinyoung tiqua. Le premier message lui brûla les oreilles, et il retint son souffle quelques secondes.

À Yugyeomie :

C'est bien, tu deviens mature Gyeomie, tes conneries ne sont plus drôles pour toi.

-

Oui.

Envoyé.

Jinyoung attendit la réponse du plus jeune, un sourire timide se logea sur ses lèvres pincées. Il ne verrouilla pas son téléphone, voyant déjà la bulle qui indiquait que Yugyeom écrivait.

Et la bulle blanche apparut aussitôt.

De Yugyeomie :

Alors, hyung, ta gueule

-

Très bien, salut.

puéril - jinyeomOù les histoires vivent. Découvrez maintenant