Chapitre 27

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Chapitre 27

« N'importe qui peut dire que nous sommes tous des éternels enfants. Mais quand on tient son enfant dans ses bras, on se rend compte que les enfants ne fonts pas d'enfants. » L.

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Vu comment elle me regarde, je devine qu'Alima ne s'attendait pas à ce que je tienne de tels propos mais elle l'a mérité. Je veux pouvoir discuter avec ma première épouse sans penser à la seconde.

Après une séance intense d'échanges de regard, Alima brise le silence.

-C'est comme ça que tu me voies, alors.

-C'est l'image que tu me donnes.

-C'est vrai que je me préoccupe de Khadija mais ai-je le choix ? Elle s'est ramenée quand je commençais à être heureuse dans mon foyer. Elle m'a tout enlevé alors que je la considérais comme mon amie.

-Ne dis pas qu'elle t'a tout enlevé. Ça c'est quelque chose qu'elle ne pourra jamais faire.

Elle lâche un rire nerveux.

-Qu'est-ce qui me reste depuis qu'elle est là ?

-Moi.

-Toi ? Laye, te fous pas de moi s'il te plait. Tu perds ton mari dès l'instant que tu le partages.

Je ne trouve rien à dire après ça.

-A ton avis comment je me sens quand je suis toute seule dans ma chambre. TA CHAMBRE. Savoir que tu es avec elle, ce que tu fais avec elle. Tu crois que c'est facile pour moi de le vivre.

-Je comprends mais...

-Tu ne comprends rien du tout.  C'est vrai que souvent je fais n'importe quoi mais c'est la seule façon dont j'ai trouvé pour ne pas exploser face à tout ce qui se passe dans ma vie. Laye on m'a éduquée à devenir ta femme mais personne ne m'a préparé à la polygamie et encore moins à ce que ma coépouse soit ma cousine, la seule amie que j'avais quand j'ai débarqué dans cette ville. Peut-être que si t'avais épousé une fille que je ne connaissais ni d'Adam, ni d'Eve, ça aurait fait moins mal mais Khadija m'a planté un couteau dans le dos. Elle m'a manipulé sans scrupule, TU L'AS LAISSEE ME MANIPULER SANS SCRUPULE...Elle me crie dessus alors que ses larmes commencent à se déverser... Ceci je ne le pardonnerais jamais, ni à toi ni à elle.

J'essaie de la prendre dans mes bras mais comme je le pensais, elle me repousse.

-Je veux rentrer. Je suis fatiguée... Dit-elle.

-Comme tu veux.

Sur ce coup-là j'ai été con. J'ai juste réussi à énerver Alima. Je n'aurais pas dû réagir ainsi. Si elle a envie de crier contre Khadija, qu'elle le fasse. Elle a raison sur le fait qu'elle doit extérioriser certaines choses pour ne pas exploser. Sa vie avec moi est loin d'être évidente. On dirait qu'à chaque fois que j'essaie de bien faire je me plante. C'est comme si j'avançais un pas pour en reculer deux autres. Tout ce qui me reste à faire maintenant c'est d'espérer qu'elle trouve dans son cœur la force de me pardonner.   J'ai déconné plus qu'il était admissible.

Le trajet du retour s'est fait dans le plus grand silence. Alima n'avait plus envie de parler et moi je ne savais pas quoi dire après ce qui s'est dit sur le banc public.

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Aujourd'hui, j'amène Alima à la consultation de son 9ème mois de grossesse et oui vous l'avez compris le bébé est pour bientôt. Le docteur pronostique dans la semaine.

Chronique de Laye ( Tome 1 et Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant