Partie 1 UNE RENCONTRE

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         Mes parent m'ont abandonnée il y a sept ans, j'en ai maintenant dix-neuf, je vis en Corée et pourtant je ne suis pas le moins du monde Coréenne. Selon ma langue d'origine, je suis française mais après une enquête, j'ai découvert que j'étais née à Moscou en Russie.

Jusqu'a quatorze ans j'ai vécue en centre d'accueil avec de nombreuses autres personnes mais grâce à l'accumulation de nombreux petits boulots, j'ai pu acheter une petite maison dans un quartier très pauvre mais elle valait mieux que le centre d'accueil.

Etant la seule « blanche » du quartier beaucoup de personnes me prenaient pour une curiosité. Ils me demandaient souvent comment je m'étais retrouvée ici en Corée. Ne sachant pas moi-même ce qu'il s'était passé au-delà de mes dix ans, je ne pouvais leur expliquer comment et pourquoi je vivais ici.

Comme dans tout les quartiers de Séoul, ce trouvait une bande d'homme plus ou moins âgés avec à leurs têtes un jjang qui organisait souvent des rencontres avec d'autres groupes qui tournaient, dans la majeur partie des cas, au drame dans le sang. Parfois certaine de leurs bastons laissaient des gens blessés que certains habitants bénévoles soignaient ou du moins, les conduisaient à l'hôpital.

Ce soir là, j'avais faim et je suis donc sortie pour m'acheter de quoi manger dans la superette du quartier. Sur le chemin du retour, j'entendis des cris provenant de ma rue par peur d'être prise à partie, je m'assied sur une pierre en attendant la fin. Leur bagarre était moins bruyante que d'habitude, ils devaient sans doute être moins nombreux.

Leurs « rencontres » en générale étaient effrayantes, leur jjang devait avoir mon âge et il avait des cheveux d'un noir intense, il était doté d'une grande beauté et était connu pour être cruel et imbattable ce qui l'écartait bien vite des personnes que j'aurais voulu fréquenter. Une fois lorsque je venais d'emménager ici et je ne le connaissais pas il s'était rendu devant chez moi pour « voir la marchandise » avait-il dit et que si j'oubliais son nom et le fait qu'il était le jjang, il me violerait.

Il s'appelle PARK Suh-rin, je ne risque pas de l'oublier !

Depuis ce jour il était devenu un vrai poids dans ma vie revenant souvent chez moi pour m'ordonner de lui faire à manger ou diverses autres choses, j'en arrivais à appréhender les soirs quand je rentrais du lycée ou je le verrais adosser au réverbère devant chez moi, attendant de m'ordonner encore un service insupportable.

Leurs sifflements habituels annonçant une victoire retentirent et je me levais pour rentrer chez moi. J'entreprenais de tourner dans ma rue quand mon pied trébucha sur quelque chose. Mon regard s'agrandit, j'avais trébuché sur une main, c'était un jeune homme ensanglanté et égratigné de partout, ses cheveux étaient d'un miel satiné et malgré ses blessures, il était magnifique. Je ne pouvais me résignais à le laisser mourir là.

Comme ma maison était la porte suivante, je le tirais tant bien que mal par les bras. Une fois chez moi, je l'installais dans mon lit et l'essuya et mis de l'alcool désinfectant sur ses blessures, il ne fallait plus que attendre son réveil.

« Il aura surement faim à son réveil ! » pensais-je

Je me hâtai vers la cuisine pour lui préparer un porridge. Il hantait mes pensées, il était vraiment sublime, digne d'une idole du pays.

Deux heures passèrent quand il bougea. Je somnolais sur le bord du lit quand je relevais brusquement la tête pour le regarder. Ses yeux noir me fixaient avec une lueur d'incompréhension, on me regardait souvent comme ça à cause de mon allure d'occidentale. J'allais parler quand il le fit avant moi

- Qui es tu ? Que fais-je ici ?

- Je m'appelle Ooll et je t'ai ramené ici chez moi pour te soigner car tu étais dans un sale état.

UNE HISTOIRE TORDUE !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant