Deux Minutes

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BONNE_LECTURE

Enfin, j'avais tenu ma promesse : j'avais offert à ma mère la vie qu'elle méritait. Je l'avais libérée.

J'étais sûr que de là où elle était, elle me remerciait sans cesse mais ce n'était rien même si elle n'avait pas tenu sa promesse.
C'était le moins que je puisse faire pour elle.

Pour lui éviter la douleur, j'avais préféré attendre qu'elle soit endormie pour lui planter les coups de couteau continuellement...

Arrivé à l'hôpital, j'y avais trouvé toute la famille de ma mère ainsi que mon voisin et donc j'étais obligé d'afficher un air abattu car je ne voulais pas qu'ils le sachent.

Eux, ils n'allaient rien comprendre vu qu'ils étaient munis que d'esprits inférieurs !

La famille de ma mère avait pensé que son décès était causé par l'un des milliers d'hommes qui entraient et sortaient de chez nous comme bon leur semblaient pour un problème d'argent mais d'après leurs dires : elle ne pouvait pas porter plainte sinon sa réputation risquait de plus se ternir qu'elle ne l'était déjà.

Non ! Je ne les avais jamais portées dans mon cœur car une fois ma mère m'avait dit que ces personnes la considéraient toujours comme un fardeau lourd à porter.

Aussitôt que l'heure du décès fut prononcée, l'enterrement eut lieu le lendemain.

Pour éviter tout problème, cette famille avait dit aux autres que ma mère était atteinte d'une maladie inguérissable.

JE N'AVAIS MÊME PAS L'ADJECTIF EXACT POUR QUALIFIER CES PERSONNES !

Contre toute attente, on pouvait confondre la cérémonie du deuil pour un marché voyant certaines femmes avec des tissus, parfums...marchander, pour une place publique à la vue des cercles que formaient d'autres femmes avec leur chaise riant aux éclats, pour un mariage lorsque les personnes s'échangeaient des liasses de billets en guise de réconfort pour la famille du défunte, pour un baptême quand l'odeur du riz préparé te taquinait les narines, pour une séance de drague avec des défilés de quelques cousines pour attirer l'attention de riches cousins...

Pour dire vrai, je ne connaissais même pas la moitié des têtes que je voyais.

J'ÉTAIS JUSTE OUTRÉ ! DONC C'ÉTAIT AVEC CELA QUE RIMAIT LE DEUIL ICI AU SÉNÉGAL ?

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