Chapitre 7 : Qu'ai-je fais ?

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Ce samedi matin, quand je me réveille, Sophia est déjà partie petit déjeuner. Cela fait déjà une semaine que j'ai surpris cette fameuse discussion entre les professeurs et Esel ne m'en a toujours pas reparlé.

Je descends au réfectoire et y retrouve Hayden en pleine discussion avec Nyzel.

— Je trouve que les écureuils sont dix fois plus mignons et amusants que les chauves-souris ! assure Nyzel.

— Absolument pas, non ! Les chauves-souris sont capables de se déplacer dans le noir grâce à des ultra-sons, je te signale. D'accord, elles ne sont peut-être pas aussi rigolotes que les écureuils, mais tu m'expliques à quoi ça sert d'être amusant dans la nature ? A rien. Tu crois qu'un écureuil va s'amuser à faire rire un renard qui veut le dévorer ? Non.

— Ça va les garçons ? leur demandé-je en les coupant dans leur conversation plus qu'attrayante.

— Oui, me fait Hayden tout sourire.

— Ça irait mieux s'il arrêtait de critiquer les écureuils qui, soit dit en passant, ne lui ont absolument rien fait ! Tu n'es pas de mon avis Orphère ? m'interroge Nyzel.

— Personnellement, je préfère les chauves-souris même si je n'ai rien contre les écureuils, réponds-je.

— C'était prévisible, se résout Nyzel en faisant mine de s'apitoyer sur son sort. Je m'attendais à ce que tu sois de son côté de toute façon.

— Mais tu as raison aussi, les écureuils sont très mignons, ajouté-je.

— Essayerais-tu de te rattraper ? me soupçonne-t-il suspicieusement.

— Pas du tout, me défends-je en mentant effrontément, et puis c'est quoi cette conversation ? On tourne en rond là !

— Tu veux qu'on tourne en carré ? me propose Nyzel.

Un gros blanc s'ensuit, puis des éclats de rire, et je peux enfin commencer mon petit-déjeuner.

Une demi-heure plus tard, je rejoins Sophia qui m'a envoyé un message télépathique depuis les jardins. Quand je la retrouve, Anna et elle sont sur une butte en train de profiter du soleil.

— Alors, bien réveillée ? Je me suis levée tôt ce matin, j'ai préféré te laisser dormir, déclare mon amie en me gratifiant d'un clin d'œil.

— C'est gentil, la remercié-je en souriant.

— Ça te dit qu'on aille à la cascade cet après-midi ? propose ma colocataire.

— A la cascade ?

— Oui, c'est là que vont se baigner les élèves de l'école lorsqu'il fait beau. Tu vas voir, c'est magnifique et l'eau est assez chaude aujourd'hui apparemment.

— Parfait alors ! m'enthousiasmé-je.

J'ai hâte d'y aller, il est presque midi et il fait déjà au moins 30°C au soleil.

L'après-midi même, nous nous rejoignons devant les portes du château. Mes amies me guident à travers bois jusqu'à la fameuse cascade perdue en pleine forêt. D'autres élèves se baignent déjà. L'étendue d'eau en question est entourée d'une petite plage de galets et, plus loin, de sapins. Ce n'est pas très grand, mais ça suffit largement pour notre école. De plus, à en croire Anna, personne en dehors de nous n'en connaît l'existence, les touristes ne viennent jamais par ici. Nous y sommes tranquilles.

Je suis totalement sous le charme du lieu, c'est un vrai petit coin de paradis : des roches entassées qui montent jusqu'à au moins six mètres de hauteur et une eau claire et cristalline ruisselant sur celles-ci. Le tout entouré de l'ambiance calme et bienveillante de la forêt.

Orphère T1 : L'académie Adélaïde [édité]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant