Chapitre 29

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Harry

Je réalise que Câlinou est vraiment énorme quand le vétérinaire me dit qu'il pèse déjà 38 kilogrammes à seulement cinq mois. Je lui demande plusieurs fois s'il est sûr de lui et, comme il fait les gros yeux, complètement agacé que je sois dans le déni, j'accepte de voir que mon chiot a véritablement grandi.

Le vétérinaire me demande comment ça se passe à la maison avec le dressage et, bien sûr, je dis que tout va bien. Parce que c'est vrai la plupart du temps. Bon... il n'y a pas une journée où je ne suis pas obligé de me fâcher, mais c'est juste parce qu'il est imposant. Il n'y peut rien s'il ne peut pas passer entre la table basse et le canapé sans renverser tous les verres qui s'y trouvent ou s'il étouffe à moitié les enfants en sautant sur leur lit quand il veut jouer avec eux. Pour l'instant je ne peux pas le promener sans laisse mais il sait s'asseoir quand on le lui demande, c'est déjà ça.

En retournant au manoir, je joue un long moment à lui envoyer un énorme bout de bois mais il a du mal à comprendre qu'il faut qu'il me le ramène pour que je le relance, alors je passe bien plus de temps à lui courir après pour récupérer le bâton qu'autre chose.

Quand Zayn nous rejoint, Câlinou lui fonce dessus et il se penche pour le caresser et le faire rouler par terre.

« Alors c'est bien ? T'as bien sorti Harry aujourd'hui ? Puis tu l'as fait courir ! Oh oui, que c'est important ! Hein le toutou ! »

Il est évident que le bâton que j'ai dans la main me sert de projectile pour assommer ce con de Zayn.

« Hey mais t'es taré ! Imagine si tu m'avais éborgné ?, il se plaint sur un ton mélodramatique.

– T'aurais eu l'air d'un pirate, je réponds en rigolant alors qu'il se relève.

– Espèce d'abruti..., il marmonne en s'approchant de la balancelle près de moi pour s'y installer. Bon, comment se déroule ta vie de pédé ?, il demande avec un rire de débile.

– Et ta vie de con ? Ça va ? Pas trop éprouvante ?, je rétorque en lui faisant un doigt.

– Louis n'est pas là ?

– Non, ça y est, ça fait quelques jours qu'il travaille, je réponds dans un soupir avant de me laisser tomber à côté de lui.

– Pas trop dur la séparation ? Tu l'appelles tous les combiens de temps ?, il m'interroge avec un air plus qu'ironique.

– Pff, je fais en levant les yeux au ciel. Toutes les heures j'envoie un message. Et encore, je me retiens, j'avoue. Je vais le chercher ce midi pour qu'on mange ensemble et je le redépose après.

– Ah ouais, quand même. T'es bien atteint, quoi. Tu sais que c'est une maladie incurable ? », il plaisante.

Je hoche la tête en silence. Je ne sais pas pourquoi il est dehors alors que ma sœur est encore à l'intérieur. Comme s'il avait quelque chose à me demander ou qu'il s'attendait à ce que je lui fasse une confidence. Il nous berce d'avant en arrière dans le plus grand des silences, et je trouve ça tellement étrange que je suis obligé de relancer une conversation. La première qui vient.

« Tu crois que si j'envoie le début de son manuscrit à une maison d'édition, Louis m'en voudra ? »

Zayn semble surpris par ma question mais il fait comme si de rien n'était.

« J'en sais rien, il a l'air assez timide, non ? »

J'ignore la partie sur la timidité, ça n'a rien à faire là-dedans.

I Swear I Lived - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant