Chapitre 5 - Poison de neige

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Allongé sur son lit, il repensa à sa fuite auprès de la fille aux cheveux de jais et à cette envie fugace qui l'avait effleuré.


En fermant les yeux, il revit la demoiselle dans sa tenue légère, sa poitrine galbée sous son tee-shirt qui donnait invitation à la caresser, cette partie infime de peau qui demandait à être embrassé et son short qui cachait le fruit défendu. La même chaleur se propagea à nouveau dans le bas de son ventre.


Hier soir, quand la jeune fille l'avait enlacé, il avait mis tout son courage pour la repousser. Pourtant, il en avait pas du tout envie. Dans sa tête, il s'était imaginé caresser son corps si désirable, gouter ses lèvres si enivrante, elle aurait enroulée ses jambes contre sa taille, il l'aurait plaqué contre le mur tout en l'embrassant et l'aurait faire sienne pour le reste de la nuit.


Dans un dernier braillement il sentit son excitation à son comble.



Plagg sortit de sa cachette en riant.



« Vous avez des pratiques assez bizarre vous les humains. » S'exclama-t-il entre deux rires.


« Tais-toi Plagg. »


« Et sinon quand vas-tu admettre que tu es amoureux ? » Continua-t-il tout en se marrant.


« Je suis pas amoureux de Marinette... » Répondit-il en pestant.


« Ah bon ?! » Fit le kwami en se posant sur le torse de son choisi. « Et c'était quoi ça au juste ? »


« Elle, elle m'attire ok ... »



Le kwami ne semblait pas convaincu de sa réponse.



« De tout façon elle me déteste. » Finit-il par dire.


« N'importe quoi ... » Enchaîna le kwami en haussant les épaules.



Un coup sec se fit entendre au niveau de la porte et s'ouvrit sur l'assistante de son père. « merde » murmura Adrien. Ses joues se tintèrent d'un joli rouge et dans un geste il attrapa son drap pour cacher son jeu.


Nathalie toussota voyant qu'elle arrivait à un moment non propice.



« Adrien, votre père vous attend dans trente minutes. »



Puis gênée, elle tourna rapidement les talons.



« La honte. » Répliqua Adrien.


« C'est à hurler de rire. » S'exclama son kwami.







Marinette était assisse sur les marches du Trocadéro depuis deux bonnes heures. Son carnet de croquis en équilibre sur ses genoux, son regard posé sur la dame de fer. Ses pensées tournèrent autour de Chat Noir. Elle ne comprenait pas ce qu'il s'était passé hier soir. Elle n'avait pourtant pas été désagréable avec lui, mais le rejet du félin lors de son étreinte l'avait particulièrement ébranlé.


En cet après-midi estival, la demoiselle étira ses jambes et profita du soleil effleurant son corps.



Soudain, un craquement se fit entendre, elle se redressa et vit le sol se geler sous ses yeux.


Sentant le froid lui chatouiller les fesses, elle se leva et se cacha derrière un arbre.



« Tikki, je pense que c'est l'œuvre d'un akuma... »



Sa kwami acquiesça dans un hochement de tête.



« Tikki, transforme-moi. »



Posée sur la Tour Eiffel qui était recouverte de givre, elle scruta les environs à la recherche d'un super-vilain mais les rues de la capitale étaient désertes de toute âme. Le silence.

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