II

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– Encore en retard Mademoiselle Forbes. La nouvelle année s'annonce bien pour vous.

Je passe devant Mme Wills sans lui jeter un seul regard. Je suis en retard de deux minutes seulement, pas besoin d'en faire tout un plat...
Je m'assois à la dernière place au fond de la classe. Il reste une table vide, j'en profite pour installer mon sac sur la chaise à mes côtés, pour faire comprendre que je ne veux personne avec moi. La solitude est ma seule allié en ce moment, et ça me va très bien.
Le cours commence, et je me débrouille comme je peux pour garder toute mon intention sur la Seconde Guerre Mondiale, et ne surtout pas fermer les yeux, mais la tentation est trop forte. Et le cour est surtout très ennuyant.

Je suis à deux doigts de tomber dans le sommeil quand la porte s'ouvre brusquement, me faisant sursauter, ainsi que le reste de la classe.
C'est pas vrai, je peux pas dormir sans que quelqu'un me fasse chi...

Oh merde.

Il est là, toujours aussi imposant et hostile.
C'est une blague, il me suit ou quoi ?

Plus personne ne parle, tout le monde a les yeux rivés sur lui, même Mme Wills ne dit plus un mot, les yeux écarquillés. Elle reprend vite ses esprits et le toise avec dédain.

– Excusez-moi, vous êtes ? Demande-t-elle avec un ton désinvolte, mais sa voix déraille, signe qu'il la déstabilise aussi.
– Arès Wayne, pour vous servir..., Dit-il en provoquant des gloussements féminins.

Arès...

C'est comme ça qu'il s'appelle, alors...
Notre professeur regarde sur sa feuille d'appel en fronçant les sourcils.

– Navrée jeune homme, mais vous avez dû vous tromper de classe, votre nom ne figure pas sur ma liste.

Arès s'avance de quelques pas vers elle, sourire en coin, puis la regarde étrangement.

– Je suis sûr... que vous avez mal regardé, Madame.

Mme Wills le regarde,déglutis péniblement les yeux vides, avant de rejeter un œil sur la feuille. Elle rajuste ses lunettes puis lui sourit chaleureusement, comme si rien ne s'était passé juste avant.

– C'est exact, oui. Veuillez m'excuser. Vous pouvez vous asseoir.

Il cherche une place du regard, et finis par se focaliser sur moi, et mon sac.

Évidemment, il fallait que la seule place restante soit celle à côté de moi...
Arès vient se poster devant moi, et mes mains devienne moites.

– Pousse ton sac. 
– Et la politesse, c'est trop te demander ? M'exclamai-je​ en le fusillant du regard.
– Désolé, flemme.

Il prend mon sac et le laisse tomber par terre, m'arrachant une protestation.

Non mais pour qui il se prend ?

– Mais t'es malade ou quoi ! Tu t'es pris pour Daniel Craig  espèce de crétin ?

Il ne répond pas mais garde les yeux rivés sur moi, et surtout sur mon collier.
Soudain, celui ci me picote la peau, comme s'il était brûlant. Je le prend dans ma paume et le serre. Il est chaud... C'est peut-être la chaleur de mon corps qui a déteint sur mon collier.

– Jolie bijou, murmure-t-il.

Je fais abstraction à sa remarque et tente de me concentrer sur le cour, sans grand succès. Sa présence me perturbe, son aura m'ettoufe presque.
Arès, lui, reste immobile, je ne l'entend presque pas respirer, comme si...comme s'il n'avait pas de cœur.

C'est quoi ton petit nom ?

Au début, je ne sais pas si c'est à moi qu'il s'adresse, je n'ose pas tourner la tête, mais voyant que personne ne répond, je comprends que c'est à moi qu'il parle.

Olympians, la pierre des Enfers Where stories live. Discover now