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NDA : Ce que vous êtes entrain de lire est écrit dans mon journal intime avec quelques modifications car certainement c'est dur de partager tous nos sentiments.

(- 12 ans )
▫▫> Je suis responsable de ce que j'écris pas de ce que vous lisez .
Ce que j'ai fait n'ai certainement pas une solution et ne le sera jamais, mais ne soyez pas fragile comme moi s'il vous plaît
( je suis obligée de raconter les événements tell qu'elle sont puisqu'il s'agit d'une autobiographie)

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Feel like if I die every thing is gonna be ok


Je veux juste finir avec tout ça . Certes , j'ai dit ça plusieurs fois. Mais c'est parce que c'est tellement vrai . Oui, pour la énième fois j'en ai marre. Demain , je n'irai pas au collège , sous les ordres de maman . Et puis ? Dites moi ... Et puis , qu'est ce que j'vais faire ?
Certainement , m'absenter trois jours n'est pas une solution...
Papa est en voyage de travail , enfin c'est toujours le cas c'est rare qu'il soit à la maison . C'est pourquoi que je ne parle pas trop de lui . De toute façon, je ne préfère pas qu'il soit ici et entendre tout ça . J'aime pas mêler ma famille dans ces affaires . Après tout, ils sont pour rien si je suis comme ça.

Vous savez qu'à présent j'ai honte de moi , de ce que je suis et de ce que j'ai . Avoir honte de soi-même...
A vous d'imaginer ce que c'est ça .

En ce moment là où je recopie ce qui est écrit dans mon journal intime en pleurant je ris au même temps parce que je sens que c'est vraiment marrant et bizarre que ça me pousse à rire , mais au même temps c'est affreux je comprends plus rien . En fait je n'ai jamais compris ce que je fous ici . Je suis peut être née pour être meurtriée . Je ne sais pas . J'ai rien à expliquer , c'est comme si je fais fuire les mots pour ne pas me rappeler . Sachez que je suis la personne la plus peureuse que vous avez jamais rencontré. Tout ce que j'ai su faire dans ma vie est simplement fuire et me cacher . Je suis celle qui s'assoit au fond de la classe au près de personne, qui ne suit pas les cours depuis des mois au point qu'elle finit par s'endormir en classe mais personne n'y prête attention et ça m'arrange . La fatigue physique est juste énorme pour que je puisse y résister mais avec la morale ... Je n'ai même pas envie d'en parler. Je suis encore celle qui n'aime pas qu'on la regarde et qui d'ailleurs se met à crier " TU VEUX MA PHOTO ? " lorsque quelqu'un lui lance un regard moqueur , plein de compation , curieux ou même amoureux . Je suis un monstre qui rejette tout le monde .
Je suis désolée , je n'avais pas envie que ça soit ainsi. Au contraire j'avais envie de vivre comme tout être humain , profiter du temps comme toute personne et ignorer la différence . Comme c'était le cas avec Lucie elle n'a jamais prêté attention à ça et tout d'un coup elle a changé .

J'avais envie de vivre , mais ... On ne m'a pas laissé de place .

Je ferme ce cahier rose , je pose mon stylo sur la table de nuit et mets le cahier dans l'étagère du table de chevet
Désespérée, j'ai écris , écris , sans cesse écris , mais là les mots ne me sortent plus . Je me dirige vers la salle de bain liée à ma chambre et je me regarde dans la glasse . Je me sens nul , j'en ai marre d'être un fardeau pour tout le monde .
Mais c'est fini .
Je fouille dans ma trouce de maquillage cherchant une ... une taille de crayon

Je me dirige vers la salle de bain liée à ma chambre je me regarde dans la glasse, je fouille dans ma trouce de maquillage cherchant une ... une taille de crayon

Je la prends dans mes main qui tremble de peur soigneusement, Je la regarde, je l'admire. Et puis je la jette par terre et l'écraser sous mes pieds pour faire sortir... Cette lame argentée.

Une sorte de cancer avait  gangrené mon cœur, s'y incrustant durablement comme un rat dans un garde-manger.  Cannibale et carnassier, le  chagrin m'avait dévoré jusqu'à  me laisser vide de toute émotion et de toute volonté. L'angoisse et la dépression m'avaient tenu en éveil,  m'obligeant à lutter pied à pied  contre l'abattement et  l'amertume. Mais la peur aussi m'avait abandonné, et avec elle la  dignité et même la simple volonté de sauver les apparences. Cette lèpre intérieure m'avait rongé sans  répit, délavant les couleurs de  la vie, suçant toute sève, éteignant toute étincele. À la moindre veléité de reprendre  le contrôle de mon existence, le chancre se transformait en vipère, m'inoculant à chaque morsure une dose de venin qui s'infiltrait pernicieusement dans mon cerveau sous la forme de souvenirs douloureux

Est ce la fin?

Oui. Enfin, je vais fermer les yeux pour la dernière fois et me reposer, m'éloigner de ce monde cruel.

J'étais prête à l'enfoncer dans mes veines et expirer pour la dernière fois, mais ça c'était pas à la porté d'une fille lâche comme moi.
La lâcheté que je déteste ce mot. Au même temps, je crois que c'est grâce à ce défaut que je suis toujours envie, j'avais peur de blesser des gens. Mais croyez vous ? Est ce que vous vous rendez compte que j'avais peur de blesser ceux qui m'ont anéanti ?
Pourtant je l'ai fait car j'avais tellement envie que j'ai fini par craquer
J'ai fini par laisser ça au destin. Du coups mes jours sont comptés, attendre le temps qu'il fallait avec ma lame dans la poche.
Oui, J'ai dessiner cette ligne fine. Vous ne savez pas à quelle point ça fait mal mais ça fait oublier la douleur morale. J'ai dessiné un trait pour ma vie, un deuxième pour mon impuissance, un autre pour Lucie qui m'a laissé dans la moitié du chemin, un quatrième pour maman à que j'ai donné confiance. Oui j'ai fait ça pour toi maman, je suis désolée si tu lis ça. Je n'ai jamais voulu que tu le saches, un cinquième pour toi papa qui n'était jamais à mes côtés et qui ne sait rien de ma vie à part que je dois être forte comme lui , un sixième pour Miranda, un septième pour Alexis et plein d'autre trais qui racontent l'histoire de ma souffrance.

Et j'ai trouvé ça tellement bon. En fait ce que je sens devant cette lame est quelque chose de tellement féerique et vrai à la fois.
Il y'a juste toi et ta trancheuse que tu glisse soigneusement sur ta peau pâle et fragile. Et avec chaque ligne tracée on sent, cette chaleur, cette ardeur mais encore cette douleur si intense qu'elle te fait oublier ta souffrance. Les larmes qui coulent de tes yeux et un sourire qui se dessine sur ta bouche.
Depuis à chaque fois que je vais pas bien, je me mutile pour oublier

The Fading Flower [ Autobiographie ]Where stories live. Discover now