Ce jour-là, l'humanité s'en est souvenue (Livaï x OC )

Crois le.

  Nous sommes revenu au QG du bataillon d'exploration, nous avons été rappelés parce qu'une expédition extra-muros aura lieu dans un mois. Nous devions aller la préparer, enfin, par « nous » je veux dire Livaï. Erwin à besoin de lui pour les préparatifs. Je suppose que nous ne sommes plus dans son escouade... C'est dommage...

- Oïe Meyra.

- Oui Livaï ?

- Tu vas m'accompagner pour faire le rapport à Erwin, même si nous n'avons pas fini la mission. Tu feras un rapport de ce qui t'est arrivé.

  Il commence à marcher en direction du bureau d'Erwin, mais je m'arrête.  

-Non.

-Pardon ?

- Je me dégoûte de n'avoir rien pu faire ! J'ai trop honte, je ne peux pas !

Je commence à faire rapidement demi-tour et marche d'un pas rapide dans le sens opposé de Livaï.

- Alors t'es trop lâche pour en parler ?

Je me stoppai suite à sa réflexion, je l'écoute toujours dos à lui.

- Je ne pensais pas que tu serais aussi lâche. Ils sont morts maintenant ne l'oublie pas. Nous ne connaissons pas le tueur mais enfin bon...

Qu'est-ce que c'était que ce « enfin bon » ? Il connaît le tueur ? Il sait que c'est Roxanne ? Non impossible, même si c'est Livaï, c'est impossible. Je me retourne avec un regard implacable.

  - Oui, tu as raison, nous ne connaissons pas le tueur, c'est dommage.

- Tu as déjà fait des expéditions extra-muros, certes pas très poussé, mais tu le sais maintenant. Ce qu'il se trouve dehors n'est pas beau à voir, mais tu la vécus, tu as vu les titans et tu les as combattus. Et là, tu vas me dire que tu ne peux pas parler d'une simple agression dans la rue ?

Je restai sans voix suite à ces paroles. En vérité, je ne savais pas quoi répondre...

- Maintenant, bouge tes fesses, on n'a pas que ça à faire.

Il m'attrapa fermement par le poignet et m'entraîna vers le bureau d'Erwin.

**
Après avoir fini notre rapport Livaï et moi-même, nous dirigeons vers la sortie, mais Erwin m'interpelle :

- Meyra. Reste, j'ai encore à te parler.

J'entendu Livaï prononcer son tique pour l'énième fois, et sors devant moi. Je me retourne donc vers Erwin et lui fais face.

- Oui, mon commandant !

- Il faut que je t'explique quelque chose. Ferme la porte.

**

Il est actuellement 21h13, les soldats finissent de manger dans le réfectoire tandis que d'autres sont déjà retourné dans leurs chambres. Je viens de sortir du bureau d'Erwin, je suis restée au moins trois bonnes heures dans son bureau.

Je me dirige instinctivement devant le bureau de Livaï...  

                                          "Surtout ne laisse rien transparaître, je te fais confiance"

Raaah, plus facile à dire qu'à faire...

Je toque deux fois à sa porte et entends à travers un « entrez » laissant paraître un semblant d'énervement...

Je passe ma tête juste au niveau de l'encadrement de la porte avec un petit sourire aux lèvres. Il avait la tête plongée dans ses papiers, en me voyant, il relève la tête et pose son stylo.

- Alors ?

- Alors quoi ?

Je m'avance un peu plus vers lui jusqu'à atteindre son bureau. Je m'appuie d'une main sur celui-ci.

- De quoi Erwin t'a parlé ?

- Hm ça ne te regarde pas... Lui repondis-je avec un petit sourire.

- Pardon ? Je te rappelle que je suis ton supérieur et que toi t'es qu'une cadette alors obé- il n'eut pas le temps de finir sa phrase que je le coupa net.

- Je pars dans les brigades spéciales.

Aucune émotion ne transparaissait sur son visage, ni sur le mien et tant donner que je dois rester la plus impassible possible... Il me regardait désormais dans les yeux, un regard qui essayait de décrypter l'entièreté de mon corps. Donc d'un ton glacial, il me lança :

- Pourquoi ?

- Je ne veux plus être dans le bataillon d'exploration. Et tant donner que j'ai été quatrième de ma promo, je suis largement accepté dans les brigades spéciales.  

Ces mots me font mal au cœur... Ne plus vouloir être dans les bataillons, comment je peux dire ça à Livaï, mon caporal-chef. Qui plus est, celui qui m'a accueillie dans son escouade le temps d'une mission... Je lui balance que je ne veux plus être dans le bataillon, mais avec ces gros bourges de brigades spéciales... Il doit être très déçu de moi... Mais je m'y étais préparée.

- Ah oui ? Tu veux aller dans les brigades spéciales ?

- Pourquoi ça t'étonne ?

- Et Roxanne ?

Argh, mon point faible...

- Elle restera ici.

- Tu ne l'emmènes pas avec toi ?

- Non, je n'ai pas besoin d'elle, elle peut rester ici.

Ces mots me serrent la gorge.

Je me retournai, et pris appuie de mes deux mains sur son bureau. Lui, était encore assis donc je lui faisait dos. Je me suis retournée pour souffler un peu... Je l'entendis se lever de sa chaise et le vis s'approcher de moi. Il se plaça pile en face de moi. Nos visages n'étaient plus cas quelques centimètres l'un de l'autre... Il plaça ses mains derrière les miennes ce qui le fit se pencher un plus vers mon oreille... Il esquissa un petit sourire avant de me chuchoter quelques mots à l'oreille :

- Sans moi, tu vas t'ennuyer dans les brigades spéciales...

Je décidai donc de placer mes bras autour de son cou et lui chuchota également : 

 - Je pourrais trouver un caporal-chef beaucoup plus accueillant que toi...

- T'es sur de ce que tu dis ?

- Autant essayer.

Il enleva ses mains du bureau et moi mes bras, nous nous regardons de nouveau intensément dans les yeux...

- Bon, je dois aller le dire aux autres.... Je te laisse...

Je commence à m'éloigner de lui, mais il me rattrape par l'avant-bras :

- Meyra. Ne fais pas de conneries.

- Je vais essayer. Lui répondis-je avec un sourire moqueur.

Je sors du bureau de Livaï, je referme la porte derrière moi. Mon cœur bat la chamade intensément...

Calme-toi... Calme-toi... Je pris une grande respiration avec de m'engager dans le couloir.

Roxanne...

Comment je vais t'annoncer ça...?  

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