L'apprentie ballerine

°Chapitre 4, Buenos Aires°

#Dans le dernier chapitre, Sofia a été "enlevée" par Svet. Heureusement, elle a été retrouvée à temps. Dans ce chapitre, il y a un petit saut dans le temps, ne soyez pas étonnés. #

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PS: C'est à partir de ce chapitre que j'ai recommencé à écrire l'histoire (en 2022). Ainsi, la façon d'écrire peut vous sembler différente des précédents chapitres! En effet, j'ai préféré ne pas réécrire les précédents et les laisser tels que je les avais rédigés en 2016, car cela me permet de ne pas perdre le fil.

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-Quelques semaines plus tard.-
Maison de Sofia.

-"Krisia ?!" cria Sofia depuis l'étage, en plein tri de ses vêtements, en préparation de son départ pour l'Argentine.

Sa tante se dirigea vers la chambre de Sofia.

-"Tu sais où sont mes chaussettes avec des pandas?! Je les trouve pas!" dit Sofia inquiète, car elle ne pouvait pas partir sans ses chaussettes préférées.

Krisia souffla légèrement, en esquissant un sourire, amusée par la demande de sa nièce. Elle aimait son innocence, même si elle savait que cela pouvait lui attirer des ennuis. Elle était encore troublée par le semi-enlèvement de Sofia par Svet il y a de cela quelques semaines. Dès qu'elle avait été prévenue, elle n'avait pas hésité une seconde à traverser quasiment la moitié du pays pour la rejoindre et la ramener chez elles. Elle n'avait jamais réellement apprécié Svet, mais son acte l'avait fortement étonnée. Jamais elle n'aurait pensé qu'il faisait partie d'un groupe mafieux. Et surtout, cela lui paraissait inconcevable qu'un garçon de son âge utilise sa petite amie simplement pour tenter de lui soutirer de l'argent. De plus que Krisia et Sofia ne roulaient pas sur l'or... Tout cela était maintenant derrière elles, Svet était en centre de correction et elles étaient en sécurité.

Elle lui tendit ses chaussettes panda qu'elle avait trouvé en une minute top chrono, traînant auprès du lit.

-"Il faut que je pense à t'emmener chez l'ophtalmo, jeune demoiselle." dit Krisia en riant.

-"Merci..." répondu Sofia, embarrassée.

-"Je vois que le tri avance bien... Tu sais, il te reste encore du temps avant de partir pour de bon, rien ne presse."

-"Tu sais comme j'aime être organisée, et puis ça me détend."

Sofia le savait et elle l'assumait, son départ l'angoissait. Elle n'était jamais allée à l'étranger, et retourner en Argentine après toutes ces années la paniquait plus qu'autre chose, même si elle avait bien sûr hâte de commencer ses cours de ballet, tant attendus. Malgré toutes ces années qui s'étaient déroulées sans encombres, elle et Krisia n'oubliaient pas ce qui s'était passé ce jour là. Pour elle, retourner en Argentine n'était pas pour comprendre la mort de ses parents, c'est ce qu'elle se forçait à croire. Elle avait arrêté de se tourmenter l'esprit par rapport à ça il y a plusieurs années déjà, quand elle avait compris qu'elle et sa tante en étaient encore déprimées et qu'il fallait aller de l'avant. Par amour et reconnaissance pour elle, elle avait tout fait pour oublier. Ce qu'elle ne savait pas encore, c'était que pendant les premiers mois qu'elle allait passer à Buenos Aires, découvrir la vérité deviendrait son objectif. Son objectif principal ? Peut-être. Sûrement.

D'ici quelques semaines, elle sera dans cet avion direction Buenos Aires avec des rêves pleins la tête, et c'est tout ce qui comptait pour elle à ce moment précis.