Le Secret d'Henri Chapitre 5

Le Secret D'Henri : Chapitre 5 Scène 2

Nous sommes tirés de notre étreinte par une sirène de police. On s'éloigne doucement l'un de l'autre. Henri me regarde, bienveillant. Moi, je baisse les yeux, un peu mal à l'aise.

« Lyla... » Il est interrompu par la voiture de police qui arrive.

« J'imagine que c'est vous qui avez appelé la police ? »

Henri me regarde, surpris

« Euh... Oui. C'est mon ami. Il s'est fait agresser par trois mecs. Ils sont partis lorsqu'ils ont vu que j'appelais la police. » Je désigne Henri. Les policiers s'approchent.

« Vous connaissiez ces gens jeune homme ? »

« Non, pas vraiment. Je les avais croisé hier soir. Ils ont agressé mon amie et je suis intervenu. »

« Que s'est-il passé ? »

« Je suis sorti de la voiture et ils m'ont pris par surprise. Je ne faisais pas attention à ce qui se passait autour de moi. Les deux premiers m'ont attrapé par les bras pendant que le troisième me frappait. »

« Bien. On va vous accompagner à l'hôpital. Quel âge avez-vous ? »

« J'ai dix-huit ans. »

« Vous souhaitez appeler quelqu'un ? Vos parents peut-être ? »

« Non, non, ça ira. Et ne vous embêtez pas pour l'hôpital, ce n'est pas bien grave. »

Là, je m'énerve !

« Henri ! Ne sois pas ridicule ! De toute façon regarde-toi ! Ton père va vite comprendre que tu t'es fait agresser et ce sera pire si tu lui mens ! Et tu vas aller à l'hôpital que tu le veuille ou non ! »

« Lyla... »

« Non, Henri ! Ne discute pas ! Tu dois voir un médecin ! »

« Votre petit-amie a raison, jeune homme, vous avez une sale coupure à l'arcade. » Entendre le policier me qualifier de petite-amie me fais rougir un peu mais Henri ne réagit pas et moi je n'ose pas le corriger, ça ne me semble pas très important dans une telle situation.

Henri soupire d'un air vaincu.

« Voulez-vous portez plainte ? »

« Non, ça ira. Merci »

Je commence à protester. « Mais... » Mais Henri me coupe « Non, Lyla et on en parle plus. » Vu son ton autoritaire je comprends que ça ne sert à rien de discuter. Au moins, il a accepté d'aller à l'hôpital.

« Bon, allez, donnez vos clés de voiture à mon collègue, on va vous y amener, vu les coups que vous vous êtes pris je préfèrerais que vous évitiez de conduire, là tout de suite. »

Henri s'exécute et les deux policiers se séparent. L'un d'eux se dirige vers la voiture que lui montre Henri pendant que l'autre nous escorte à sa voiture de patrouille.

Dans la voiture de police

Pendant que nous roulons, Henri me demande mon portable, ses agresseurs ayant cassé le sien. Il appelle son père et lui explique rapidement la situation.

J'aimerai tellement lui parler de ce qui s'est passé mais ça n'est vraiment pas le moment. Henri regarde droit devant lui.

« Ça va ? » je lui chuchote. Je suis encore sous le choc. Je n'avais encore jamais vu quelqu'un se faire tabasser en vrai alors quelqu'un à qui je tiens... Moi qui ai horreur de la violence je suis servis !