Épilogue

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Je rangeais depuis une bonne heure les jouets au fond du jardin, tout en soupirant à chaque fois que je manquais de tomber sur l'un d'eux. L'herbe était fraîchement tondue, et le ciel dégagé commençait à s'assombrir. Il était déjà tard, environ cinq heure de l'après-midi. Je rentrais du travail, et me sentais plus fatiguée que jamais.

-MAMAN!

Je me tournai immédiatement, le sourire flottant sur les lèvres. C'était le meilleur moment de la journée, celui qui m'apaisait, qui me calmait malgré toute les mauvaise choses que je traversais le matin, à l'entreprise.

Marion se jeta dans mes bras, et me serra de toutes les forces que son petit corps avait. Je lui caressai les cheveux toujours en souriant. Je savais que je n'allais pas tarder à être envahie. Ça ne prit pas longtemps.

-Maaaaamaaan.

Je lâchai Marion et prit sa sœur pour la câliner à son tour. Je jetai un coup d'œil à l'intérieur, mais personne apparu.

-Où est papa? Demandai-je en scrutant la porte du jardin.

-Il est allé prendre une douche. Répondit Marion.

-Et on va pas tarder à y aller aussi, s'exclama sa grande sœur.

Je hochai la tête, Marion fit la moue et croisa ses bras sur sa petite poitrine.

-Je veux pas prendre de douche!

-On va faire couler un bain. Tentai-je.

Mais non, elle n'en fit qu'à sa tête. Elle ne veut pas, un point c'est tout. Je levai les yeux au ciel en pensant qu'elle ressemblait en tout point à son père, de ce côté-là. Je vais devoir utiliser les menaces...

-D'accord, comme tu veux, mais alors je ne lis pas d'histoires ce soir.

Elle releva ses yeux pleins de larmes vers moi. Je m'empêchai de succomber malgré mon coeur qui se serra.

-Vraiment? Demanda-t-elle calmement.

-Vraiment.

Elle se tourna vers sa sœur.

-Tout est à cause de toi ! Tu n'aurais pas dû le rappeler!

Celle-ci me regarda d'un air triste.

-Maman, tu t'en serais rappelé sans que je dise quoi que ce soit, pas vrai, hein?

Je soufflai d'exaspération. Quelles petites cachotières, ces deux-là.

-Oui, ma chérie. Je m'en serais rappelé. Maintenant, allez-jouer avant qu'il ne soit trop tard. Je veux que vous rentriez avant que la nuit ne tombe.

Elles acquiescèrent et commencèrent à courir vers les balançoires au fond du jardin.

-Maeva !

La plus grande, âgée de quatre ans, se retourna. Je lui fis signe d'approcher, et elle obtempéra sans ronchonner.

Lorsqu'elle fut à mes côtés, je posai mes lèvres sur son front.

-Je t'aime.

Ces mots, que je n'ai pas pu dire à Maeva, les faisais rappeler tous les jours à ma fille aînée.

Elle me planta un baiser sur la joue à son tour, et me chuchota à l'oreille.

-Je t'aime encore plus.

Et elle se retourna pour sprinter vers sa petite sœur.

Le sourire aux lèvres, je me tournai et entrai à l'intérieur. La maison semblait plus petite à présent qu'elle était remplie des jouets des enfants. Je sentis un pincement au cœur lorsque mes yeux s'arrêtèrent sur le t-shirt de Maeva, sur le canapé. J'ai pris soin de prévenir les enfants que personne ne devait y toucher. Et voilà qu'il traine sur ce canapé depuis dix ans, sans que personne n'y fasse attention. À part moi, bien-sûr. Chaque soir, je le prenais dans mes bras et en humais l'odeur en regardant défiler les films qui apparaissaient à la télévision. C'était mon petit rituel.

Je montai les marches lentement, en faisant attention à ne pas tomber, et ouvris la porte de la salle de bain pour m'y réfugier. Heureusement, elle n'était pas fermée.

Je joignis mon mari, qui avait fini de se laver et qui était en train de se raser la barbe, une serviette autour de la taille, et entourai son corps musclé de mes bras. Je posai ensuite ma tête contre son dos. Il sentait le shampoing au miel.

-Ça va, mon cœur ?

Je hochai la tête. Il se tourna pour me voir. Il était tellement beau, avec sa petite barbe. J'ai refusé qu'il l'épile entièrement, alors il ne fait que retirer ce qui est de trop, et je trouve ça suffisant. Il remarqua que je le déshabillais du regard, et les yeux brillants de désir, il colla ses lèvres aux miennes.

-Tu t'occupes de doucher les filles ? Je demandai en clignant des yeux quand on se séparèrent. Je suis un peu fatiguée. Je te promets qu'on s'amusera, après...

Matt fit un petit sourire en coin. C'était gagné d'avance.

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Merci à tous ceux qui ont suivi mon histoire jusqu'au bout, c'est un truc de dingue !
J'espère que vous ne m'en voulez pas trop... Bisous à vous.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 22, 2017 ⏰

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Love And Destroy  (GxG) Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant