Les poèmes errants I

Rien qu'une larme, juste un sourire

S'il te plaît,

Laisse-moi pleurer encore un peu,

Laisse-moi pleurer

Mes peines de la journée.

Je t'en prie, rien qu'une larme,

Après, c'est promis,

Je dépose les armes.

Allons mon enfant,

Tu n'as pas compris ce que je désire,

Tu as le droit de pleurer,

Mais je veux juste entendre une dernière fois ton rire.

Accorde-moi cette faveur,

Allez, juste un sourire,

Prouve-moi que tu n'es pas en train de périr,

Que tu te battras jusqu'à ta dernière heure.

La maladie est dure à combattre,

Mais une perte est pire à accepter.

Je ne me laisserai pas abattre,

Mais ta maladie est ma fatalité.

Par pitié, un dernier sourire,

Fais-le pour moi,

Avant de mourir.

Ça suffit,

Je veux sombrer,

Je veux couler au fond du lac

Et ne jamais remonter.

Te parler me fait du mal

Et j'en ai marre de l'hôpital,

Si je souris une dernière fois,

Me permets-tu de partir loin de toi ?

Oui, mon enfant,

Tu as le droit,

Tu t'es battue assez longtemps,

Fais ce qui est mieux pour toi.

Oh !

Que vois-je ?

Tu as souri.

Maintenant dors, mon enfant,

Tu as le droit de tout lâcher.

Dors, je te dis,

Ce sera dur,

Mais je m'en remettrai.

Tu m'as accordé ce que je voulais,

Maintenant va te cacher,

Sache que jamais, je ne t'oublierai.

Et surtout, mon enfant,

N'oublie pas de reposer en paix.

@_Polymnie

Recueil : Rien qu'une larme, juste un sourire