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J'entre dans la chambre et pose mes sacs contenant mes fringues et affaires de cours pour demain. Encore Tek et moi sommes seuls dans toute la maison. Je vais finir par croire que les absences de sa mère sont calculées.

— Tu la laisses ici ? demandé-je à Tek en passant doucement mes doigts sur sa coupe.
— Pourquoi voudrais-tu que je l'emmène ? pouffe-t-il.
— Je sais pas... Pour te vanter ?

Le bout de sa langue se coince entre ses dents, retenant un rire.

— Alors, inspiré-je, prêt à partir ? l'interrogé-je en me laissant lourdement tomber sur son lit.
— Pressé de ne plus m'avoir dans les pattes ? rétorque-t-il.
— Tu sais bien que si ça dépendait que de moi, je serais déjà caché dans ta valise.
— Je parie que tu y entrerais sans problèmes, se moque-t-il.

Je lui adresse un majestueux doigt d'honneur, ce qui lui arrache un sourire. Mes yeux fixent le plafond.

— T'es vraiment obligé de partir demain ? Tu peux pas repousser ton départ de quelques jours ? lui demandé-je pour la énième fois, morose.
- क्षमा करें, खजाना Mais une fois arrivé là-bas, je dois encore me chercher un logement et on est déjà en juin, m'explique-t-il.
[kshama karen, khajaana: Désolé, trésor.]
— Entre les révisions du bac de science, celles du bac de français et toi qui étais accaparé par ton voyage, on a à peine passé du temps ensemble, marmonné-je.

J'arrive pas à croire qu'on soit déjà en plein milieu du mois de juin. Tek a la tête plongé dans ses valises vérifiant qu'il ne lui manque rien.

— Et je vais faire comment pour les cours sans toi ? ajouté-je aussitôt en lui jetant un bref regard avant de le reporter sur le plafond.

Il me lance un regard en coin avant de secouer la tête, amusé.

— Je t'ai déjà tout donné pour que tu réussisses tes épreuves et que tu ne sois pas largué l'année prochaine: le reste ne dépend que de toi, trésor.

De toute manière, c'est pas comme si mon échec scolaire aurait pu le retenir. Je soupire, lasse. Un bras sur mes yeux, je cache les larmes qui menacent d'apparaître. J'ai vraiment fait des efforts mais... C'est plus fort que moi, j'y arrive pas, je veux pas.

Je serre les dents mais mes yeux s'humidifient malgré tout. Je tente alors de renifler discrètement seulement le bruit d'un sanglot m'échappe.

La seconde d'après je sens Tek posté au-dessus de moi, ses cheveux me frôlant. Ses doigts s'enroulent délicatement autour de mon bras pour le retirer de mon visage. L'eau brouille ma vision un instant avant que les traits familiers de Tek ne m'apparaissent clairement et me fassent sangloter de plus bel.

— Eh... souffle-t-il en me tirant doucement par le bras, me redressant avant de me prendre dans ses bras. यह ठीक हो जाएगा
[yah theek ho jaega: Ça va aller.]

Une main sur ma nuque et la seconde me caressant le dos, il me chuchote des mots dans cette langue qui m'est encore inconnue, s'arrêtant de temps à autre pour déposer un baiser sur mes cheveux, mes tempes ou mon front.

— Je vais dans la salle de bain, tu m'accompagnes ? il s'adresse à moi comme il le ferait avec un enfant.

Et j'avoue avoir envie de garder un œil sur lui comme un gosse qui aurait peur de se retrouver seul quelque part. Je le laisse entrelacer nos doigts et me mener jusqu'à la pièce adjacente.

Je m'assois sur le rebord de la baignoire et le reluque tandis qu'il passe son t-shirt par-dessus de sa tête. En pleine contemplation, mon cerveau oublie momentanément ma tristesse pour permettre de baver pleinement sur le spécimen dos à moi. Les muscles de son dos roulent discrètement tandis qu'il défait son pantalon. Ce dernier touchant ses chevilles, j'entreprends de retirer mes fringues pour le suivre dans la grande cabine qui lui sert de douche.

Challenge AcceptedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant