Le cri du Serpent (Harry Potter Fanfiction)

Chapitre 18: Merry Christmas and Happy New year

Les jours ayant suivi l'altercation au quartier général de l'Ordre du Phénix furent déprimants. Mes parents n'osaient engager de conversations avec moi, craignant ma réaction. Tom bien que plus ouvert, avait une attitude différente qu'auparavant. Dan restait discret lui aussi, se noyant dans le travail pour éviter d'être au milieu d'un drame familial. Plus personne ne mentionnait l'Ordre, plus personne ne mentionnait le Seigneur des Ténèbres, plus personne ne mentionnait Johanna, en soit, plus personne ne parlait. J'eu presque espéré n'avoir jamais pris la décision de rentrer pour les vacances. La solitude que m'accordait Poudlard était soudainement plus attractive. Tous les jours, pendant quelques heures, je restais seule à la maison pendant que tout le monde se rendait aux réunions de ce fichu Ordre. Pas un mot ne revenait de ces réunions. Mes parents qui disaient il y a quelques jours vouloir être transparents avec moi, vouloir m'expliquer ce qu'ils y faisaient, avaient changé d'avis. Ou peut-être n'avait-ce été qu'un leurre dès de le départ ayant pour but de m'obliger à les suivre au Square Grimmaud ? De toute évidence, quelque chose avait changé. Ils semblaient avoir perdu toute confiance en moi et c'était la première fois de ma vie que je n'avais pas envie de fêter Noël.

Le matin de Noël je fus réveillée par la voix de ma mère, qui semblait venir du fin fond de la maison :
- Jules ! Réveille-toi !

Je sursautai hors de mon lit. J'étais épuisée, depuis mon arrivée, je dormais très mal, ce qui me rendait d'encore plus mauvaise humeur. J'enfilai une robe de chambre et descendis rapidement les escaliers, retrouvant ma mère dans le salon en compagnie de mon père et de mes deux frères (qui avaient eux aussi, l'air fatigué).
- Joyeux Noël ma chérie ! S'enthousiasma ma mère en me déposant un baiser sur la joue.
- Joyeux Noël, répondis-je en essayant de mettre le plus de joie dans ma voix.

Mon père avait préparé son traditionnel petit-déjeuner de Noël. J'eu plaisir à voir que tout le monde semblait se comporter comme une famille normale.

Après avoir petit-déjeuner, comme le voulait la tradition de la famille Winters nous avions l'autorisation d'aller ouvrir les cadeaux. Ainsi, de la part de Tom je reçu un roman que je voulais lire depuis plusieurs mois, Dan quant à lui m'offrit une grande boite où se trouvait des dizaines de petits objets qu'il avait pu acheter lors des voyages qu'il a pu faire ces derniers mois. Il savait à quel point j'aimais voyager et je fus touchée de cette attention. Mais parents m'offrirent une collection impressionnante de chaussettes ce qui eut le don de me faire exploser de rire. Noël avait le vrai don d'apaiser toutes les tensions familiales.

Malheureusement la magie de Noël n'était pas éternelle et une fois le 25 décembre passé, nous reprîmes nos mauvaises habitudes et le dialogue cessa. Même le nouvel an avait été déprimant, si bien que je manquai de pleurer de joie le jour où je me réveillai, sachant que je retournai à Poudlard. Ma malle était déjà prête et je la descendis au rez-de-chaussée dès mon réveil. Je pris un rapide petit-déjeuner, puis mon père me proposa de m'accompagner à la gare en voiture. Dès que l'occasion se présentait mon père sortait sa voiture : il en était fan. Il en avait fait l'acquisition quand ma famille s'est rendue compte que je n'irai à Poudlard et que j'aurai besoin que l'on me conduise au collège moldu. Depuis, il ne s'en séparait plus. Il m'aida à porter ma malle jusque dans le coffre de la voiture et nous nous mîmes en route, toujours dans le silence le plus total. Alors que nous étions sur le point d'arriver à la gare, mon père décida de briser le silence :
- Je suis désolé que ces vacances n'aient pas été aussi joyeuses que ce que tu aurais espéré. La monté au pouvoir de Tu-sais-qui nous rend tous un peu tendu.
- Je comprends, dis-je simplement, ne cherchant pas à discuter d'avantages.
- Soit prudente à Poudlard. Je ne fais pas confiance...
- Aux Serpentard ? Le coupai-je sèchement.