Chapitre 19 : Arrête s'il te plaît

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- Voilà Irmina votre dentelle. Regarder cette finesse du détails, tout droit venu de Valenciennes pour vous, il déroula le rouleau de tissu qu'il venait d'aller chercher.

Puis s'asseyant sur son fauteuil couleur cerise, Williams sortit d'une armoire une feuille blanche puis dans la foulée un crayon à papier. Il dessinait devant moi sont croquis les yeux fixés sur cette silhouette qui prenait forme sous mon regard ébahie.

- Voilà bellissima votre robe. Qu'en pensez-vous Irmina ?

- Elle est juste comme je le souhaitais mais la dentelle sera mise où ? je lui tendis son croquis.

- Voyons Irmina ici, il me montra le dos et les manche longues et évasées.

Je me voyais déjà gambader comme une petite fille courant dans un grand jardin fleuri suivit d'un labyrinthe rempli de multiples surprises. Mes cheveux au vent, l'air qui me caresse le visage et les paumes de mes mains entièrement moite par la course que je réaliserais avec une personne. Qui m'aime bien ?

Andrew ? Non.
Enrick ? Non. Peut-être.
Williams ? Avec plaisir.
Bartholomew ? Je me sens déjà intimider.

- Williams tu as fais un excellent travaille, je  souriais. Quand peut tu la coudre ?

Il soupira. J'en souriais encore plus.

- Comtesse Irmina laisser faire le professionnel de l'aiguille, Williams me sourit en m'octroyant un clin d'œil malin.

Je levais les bras en l'air en signe de défaite.

•••

De retour dans mes appartements personnels, je trouvais sur ma table de chevet  la seconde lettre qu'Enrick m'avait annoncé. Mais j'avais préféré lire celle provenant de la Pologne. Mon pays. Ma patrie. Mon royaume. Enfin mon ancien.
Lorsque j'avais aperçu juste l'écriture de ma chère mère, les larmes me montaient aux yeux. Mais ayant pris une grande inspiration je n'avais pas versé une larme.

Ma chère mère me parlait dans sa lettre de l'enfantement et de ma vie conjugale avec mon mari. Comment lui-dire que mon mari est un homme bipolaire et calculateur et surtout sans cœur.  Puis lorsque le mot enfantement entrant dans mon esprit Dieu sait la sensation que j'avais éprouvé à ce moment-là. Une tension dans tout le corps, le cœur battant comme si je venais de recevoir des éclairs. Avoir un enfant ?

C'est une  grande question pour moi.
J'étais encore jeune pour être maman,  je ne me voyais pas à l'avenir avec un bambin dans les bras. Surtout avec Andrew.
Il était vrai que cela faisait longtemps qu'Andrew me répéter toujours la même chose : à quand notre nuit de noce ?
Je n'étais pas prête. Je suis encore innocente, encore pure.
Je ne me sentais guère à franchir le pas.
Décidément c'est une grande question.
Malheureusement, ma chère mère comptait sur cette alliance pour faire radoucir les relations. Et de là, quoi de mieux pensait-elle de donner naissance à un enfant plus particulièrement, un garçon pour la couronne et pour les générations futures.

J'ouvris la deuxième lettre qui nous invités moi et Andrew à dîner chez Daniel et Charlotte De Neville. Avec plaisir j'irais chez eux, cela me changera les idées.
Je reposais la lettre sur la table de chevet, quand la porte s'ouvrit d'un grand bruit de claquement.

- Irmina ! Irmina ! Irmina ! criait-il titubant de manière grossière devant moi.

Ses yeux étaient injecté de sang, sa bouche semblait-être entre ouverte. Il me faisait peur je reculais de six pas en arrière touchant la porte de ma salle de musique.
Il s'écroula sur le sol, les genoux pliés, les mains posaient sur le sol les doigts en éventail. Il releva la tête en ayant une expression du visage dure et sévère.

- Pourquoi Irmina ? Pourquoi ! Dites-moi qu'est-ce qu'il a de mieux que moi !

La Comtesse De DunstOù les histoires vivent. Découvrez maintenant