27 juin 2015, 00H00 :

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           J'étais en plein rêve ; j'étais une actrice connue et je tournais une scène romantique avec Robert Pattinson. Nous étions en train de danser sous la pluie. Je m'étonnais moi même à rêver de ce genre de choses car je détestais les films comme ceci à l'eau de rose. Pourtant, mon subconscient en avait décidé autrement. Mais il prit fin lorsqu'un bruit métallique vînt interrompre ce petit moment. On aurait dit que quelque chose venait de tomber sur le carrelage de la cuisine. Comme j'étais assez fatiguée, je ne pris pas la peine de me lever pour voir ce qu'il pouvait se passer, pensant que c'était mon chat, Félix qui devait encore bien mettre la pagaille en bas. Je reposai donc ma tête sur l'oreiller, et essayai en vain de parvenir à retrouver mon rêve. Mais cette fois ci, le bruit se refît de plus belle, le son plus résonnant, ce qui devînt plus effrayant. J'essayai de rester rationnelle face à la situation, jusqu'au moment où des chuchotements m'empêchèrent de me concentrer à trouver une explication. Ma porte n'étant pas fermée et ma chambre placée en face des escaliers, j'arrivais à entendre ces chuchotements mais pas distinctement. Je ne pouvais donc ni comprendre ce qui se disait, ni pouvais définir combien de personne il y avait. La voiture de mes parents n'étant pas garée à sa place, je savais que ce n'étais pas eux qui étaient rentrés. J'avais la chair de poule, des perles d'eau commençaient à se former sur mon front. J'étais confrontée à deux solutions ; soit je prenais mon courage à deux mains et j'allais voir en bas ce qu'il pouvait bien se passer, soit je patientais bien sagement dans ma chambre en attendant que tout ce vacarme soit finit. Je regardais mon téléphone: 00h10. Je n'avais pas de réseau, je ne pouvais donc appeler personne. Mon cerveau me disait d'aller voir ce qui se passait en bas, mon cœur me demandait de rester cachée dans ma chambre, mais mon esprit m'indiquait de suivre la première solution. La frayeur prenait le dessus sur mon cerveau, qui ne fonctionnait pas tel qu'habituellement. Je partis prendre la batte de base-ball de mon père dans sa chambre, qui se trouvait en face de la mienne. Avec le peu de courage que j'arrivai à trouver en moi, je me postai devant mes escaliers. Ils donnaient à la porte d'entrée, à gauche se trouvait la cuisine et à droite le salon et la salle à manger. Les bruits me paraissais venir du salon. J'étais réellement terrifiée mais je me décidai à descendre les marches tout doucement pour éviter de faire trop de bruit. Je tremblais comme une feuille, incapable de m'arrêter. Chaque marche que je descendais me donnait encore plus envie d'aller creuser un trou et y rester, ou bien même restée cachée dans un placard et que par miracle quelqu'un me sauve de là. Il y avait 18 marches dans l'escalier et je n'en étais qu'à la quatrième. Plus j'accumulais les marches, plus j'avais le cœur qui battait la chamade. J'avais l'impression qu'il allait exploser, ou juste sortir de mon corps, prendre ses jambes à son coup et partir le plus loin possible. Chaque marche descendue me donnait la sensation de mettre un pied dans la mort. Sixième marche...septième...huitième...Je me stoppai nette. Ce n'était que l'orage qui venait de détonner. Le bruit était si bruyant qu'il me donnait encore plus envie de disparaître, à ce moment précis, de la surface de la Terre. Après, ce retentissement, plus aucun bruit...plus aucun chuchotements...Comme si le temps s'était arrêté.

Nuit D'horreurWhere stories live. Discover now