『BOMB』👑 。JIKOOK 。

Chapitre 2~

Je ne vais pas le cacher. Toute la nuit, j'ai été tourmenté par ce regard. Toute la nuit, encore et encore je me demandais, à quoi il pensait. Pourquoi revenait-il toujours vers moi, pourquoi me parlait-il ? Et pourquoi maintenant ? Était-ce un de leurs petits défis ? Étais-je en train de me faire manipuler ? Oui, oui, je commençais à devenir littéralement parano.
Je n'ai pas beaucoup dormi.
Je n'ai pas dormi.

Cette journée au lycée était des plus banals. Je suis arrivé à l'heure, j'ai longé les couloirs, collant les murs tête baissé. J'ai dormi en cours, je l'ai cherché, j'ai mangé seul, et je suis rentré seul.
Je l'ai observé toute la journée, croisant de temps à autre son regard, rougissant et décèdant intérieurement. D'après ce que j'observais, il était plutôt du genre populaire. Pas bagarreur, ou frimeur pour autant. Il était juste quelqu'un de normal, que tout le monde semblait apprécier. Il était le type de personne qui n'avait rien demandé, et qui était connu et aimer de tous.
Totalement l'opposé de moi... Mais bon.
Je le vis aussi, traîner (et beaucoup trop à mon goût) avec un grand nombre de filles. Ce qui, sans que je le comprenne vraiment, me mis hors de moi.
Oui. J'étais en colère, et je me sentais "trahis" par lui. Ça n'avait aucun sens.
Très sincèrement, depuis qu'il m'avait parlé et depuis que j'avais découvert son existence, je ne comprenais plus rien. Mon cœur devenait impulsif, et mes pensées était constamment embrouillées. J'avais des réactions totalement excessives, et je le stalkait constamment.
J'étais vraiment ridicule... En passant, je ne connais toujours pas son nom. Pourtant lui connaissait le mien. Ce qui était vraiment improbable. Moi, j'aurai dû connaître son nom (et je suis certain que je l'ai déjà entendu avant sans le retenir). C'est logique, lui, il est si populaire. Tout le monde le connait ! Oui, et bien pas moi. Moi, je m'en foutais complètement de qui est populaire, de qui est pote avec qui, de qui sors avec qui. Rien à faire. Et je ne vois toujours pas en quoi ça pourrait m'intéresser. M'enfin passons.
Tout le monde a déjà entendu mon nom, et tout le monde me voit. Mais sans voir, mais sans m'entendre. On remarque à peine ma présence. Je ne les intéresse pas, il me voit, pour m'oublier ensuite.
Je suis littéralement, insignifiant. Oui voilà, c'est exactement ça. Comme une fourmi sur leur chemin. Je ne suis rien. Une poussière dans le desert. Et Lui est un oasis. Et c'est une différence non négligeable.

J'ai encore passé toute la journée à le chercher à penser à lui, à divaguer, à l'observer. Je tourne en rond et je n'en peux plus. Je ne me suffit plus de ça. J'ai besoin de lui, encore plus. Le regarder ne me suffit plus, même si je sais bien que... Je ne serais sûrement jamais capable d'aller lui parler.
Mais non, ce n'était toujours pas ça... J'avais besoin de plus, toujours plus. J'avais besoin de lui d'une façon nouvelle, inattendue, inexplicable et totalement délirante. Je devenais fou de le voir, mais je devenais aussi fou de frustation car ce n'étais pas assez. Ce n'étais jamais assez.
Jusqu'à présent, je n'avais pas compris ce qui m'arrivait.
Maintenant, j'arrivait à placer un mot sur ce que je ressentais : Amoureux
J'étais indubitablement amoureux. Amoureux de lui. Pour la première fois je ressentais quelque chose pour quelqu'un, et il a fallu... Il a fallu que ce soit sous cette forme. Sûrement la plus douce, et la plus adorable. Sûrement la plus violente et la plus dévastatrice. Sûrement la meilleure des forme. Sûrement la pire des forme. Je ne savais pas quoi en penser, et je ne savais pas comment j'étais censer réagir. Si je devais aller lui dire, si je devais supprimer mes sentiments, si je devais vivre avec, si je devais les remplacer.
Beaucoup trop d'options s'offrait à moi. Pourtant, aucune ne sonnait bien.
Je le voulais, avec moi. Pour toujours.
Tellement gnangnan....
J'ai clairement honte de moi. Je ne devrais pas. Je n'aurai jamais dû ressentir ce genre de chose envers qui que ce soit. Parce que je ne le mérite pas. Et parce que, clairement c'est ce qui me fait le plus souffrir. Plus que tout autre chose. Car je sais que quoi que je fasse, jamais il ne sera mien.
Car je ne suis personne, car il est un dieu. Car je suis l'ombre, car il est la lumière. Car je suis une étoile, car il est l'univers.
Je pourrais continuer encore longtemps à nous comparer, à me dévaloriser. Je pourrais continuer longtemps à rêver de lui, je pourrais continuer longtemps à vivre sans un bruit. Mais tel un fracas, il a explosé en moi, a laissé partout sa marque, et j'aimerais que pour toujours, il soit ma bombe à moi.
J'en ai marre. Je commence à me trouver franchement ridicule. Franchement poète aussi. Ce qui est totalement bizarre...