Ana, v.min

Chapitre 45

Mon souffle devenait saccadé, alors que je montais les marches pour tomber sur la ruelle à côté de ma maison. La main accrochée à la mienne me donnait assez de courage pour continuer mes efforts. Je remontais mes yeux, croisant le regard de mon petit ami, une lueur d'inquiétude passant devant ses onyx marrons.

Quelques pas plus tard, nous rentrions dans notre demeure, ma mère étant partie faire on ne sait quoi.

TaeHyung lâchait ma main, provoquant un pincement au fond de mon coeur, comme si il m'abandonnait alors que je savais que cela n'était pas vrai.

«Tu viens ? On va prendre une douche, on a beaucoup marchés, ça nous ferait du bien.»

Je hochais la tête, avant de le suivre dans la pièce de douche. Malgré ses anciennes allures embarrassées, il se dévêtit, alors que je deviais mon regard, trouvant ce moment plus troublant que gênant. Je jetais quelques coups d'oeils que je savais indiscrets.

Une fois nos corps nus face l'un à l'autre, l'eau chaude coulait, traçant des sillons sur nos peaux dénudées. TaeHyung me sondait, des étincelles illuminaient ses yeux habituellement neutres, ses mains caressait mon torse, mon dos, chaque partie de mon corps avec une douceur inimaginable mais pourtant réelle.

Il déversait un peu de savon dans le creux de sa main, commençant à savonner mon corps, alors qu'il déposait ses lèvres lisses sur les miennes gercées. Je l'enlaçais par la nuque, approfondissant son baiser mielleux au gout de framboise. L'odeur du gel douche embaumait la pièce d'un parfum de noix de coco. À mon tour je me munis de la crème laiteuse et je caressais délicatement sa peau d'une douceur inégalable, d'une couleur ivoire, sans imperfection. Ses joues s'empourpraient, alors que mes gestes se faisaient plus lents, plus distingués.

Mon coeur m'électrocutait sans prévenir, alors que je fermais les yeux sous la douleur, mon crane reçu un coup de massue. Mon palpitant battait à tout rompre, et j'espérais solennellement que TaeHyung n'avait rien remarqué.

Je continuais mon baiser, l'intensifiant, le faisant devenir torride. Nos croissants de chairs s'éloignaient pour mieux se retrouver, dans une danse enflammée, le jet d'eau ayant nettoyé notre peau, nous sortions de la douche, tombant à la renverse sur le lit en n'ayant guère prit le temps de nous essuyer.
Un autre choc électrique se propageait dans ma poitrine mais je ne laissais rien apparaitre.

TaeHyung se mit à califourchon sur moi, me susurrant à l'oreille.

«Tu... le veux vraiment ?»

Je hochais la tête, acquiesçant.
Il fit glisser la paume de sa main contre ma peau humide, venant embrasser mon cou. Le bouts de ses doigts rencontraient le bas de mon ventre, continuant leur traversé jusqu'à mon membre. Tout en finesse, il le prit dans sa main, le caressant, en faisant attention de ne pas être brutal.
Je commençais à trembler, et il me murmurait «Tout va bien Jimin.» d'une voix érotique, grave et suave.

J'avais la chair de poule. Mes poils se hérissaient, alors que je doutais de la suite des événements. Il descendait en bas de mon corps, couvrant l'extrémité de mon sexe de ses lèvres pulpeuses, en commençant de lents vas et viens, il délaissait mon membre, pour venir lubrifier ses doigts, en les plaçant devant mon entrée. Sa bouche revint se poser sur mon sexe, alors qu'un de ses doigts s'immisçait en moi. Mon dos se cambrait, mes mains tremblaient et je mordais la peau de mes lèvres, l'arrachant et les faisant saigner. Bien vite, la douleur se calmait, et un deuxième doigts rentrait en moi, puis un troisième, sans attendre. Il faisait de longs et rapides vas et viens sur mon membre dressé, ses lèvres me faisaient perdre pieds et j'oubliais totalement la douleur dans le bas de mon dos.

«Tu es prêt, Jimin ?»

«O..oui...»

«Je vais y aller doucement mon amour.»

Il retirait ses doigts, trouvant l'endroit maintenant vide, je le ramenais vers moi, l'embrassant fougueusement, voulant lui prouver mon amour... Une dernière fois.

Il plaçait son membre devant mon entrée, alors que je rougissais vivement. Il le poussait en moi, et attendait patiemment, en baisant mon cou, mes clavicules, ma mâchoire.

Je bougeais mes hanches, l'autorisant à mouver les siennes. Ses vas et viens étaient doux, mais sa cadence devenait plus rapide, sans non plus être brutale. Il caressait mes cotes, léchant le lobe de mon oreille en redéposant ses croissants de chairs contre les miens dans une infinie tendresse. Je gémissais, la pièce ne semblait être que luxure, qu'amour et plaisir, que respiration saccadée et sensations érotiques. Son membre touchait la boule de nerfs en mon intérieur, provoquant un énième cri de ma part, alors que lui grognait. Il accélérait une fois de plus, provoquant une chaleur indéfinissable montant en moi, je touchais du bout des doigts de septième ciel. Il masturbait mon sexe, et je me déversais entre nos deux torses, et lui, en moi. Dans nos cris de plaisirs, on vint cueillir les lèvres de chacun, voulant montrer l'un à l'autre l'amour qu'on ressentait.