Chapitre 6

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Hey ! Alors voilà enfin le nouveau chapitre de cette fiction ! Bon, je m'excuse pour l'attente, mais j'ai eu quelques empêchements... Déjà je n'ai pas prévenu ici mais j'étais en pause, logiquement, du 10 juillet au 6 août pour raisons professionnelles, mais j'ai dû partir le 6 et j'ai quand même réussi à écrire ! Et bon... J'étais plus inspirée pour mes autres fictions alors j'ai préféré les écrire pendant ma pause quand je le pouvais, elles me détendent davantage quand j'en ai besoin. Mais je n'ai pas oublié celle-ci pour autant ^^
Enfin, là-dessus, je vous souhaite une bonne lecture !
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Lundi 12 juillet - Ean

La venue d'Aiden dans les bureaux avait chamboulé tous mes plans, et j'avais été incapable de le repousser comme j'avais voulu le faire. Je m'étais promis de le repousser pour qu'il ne fût pas en danger le temps de retrouver cet enfoiré et mon frère cadet, et d'ensuite le reconquérir par tous les moyens possibles. A la place, je l'avais accepté sagement dans la salle de réunion, je n'avais même pas été en colère de savoir qu'il refusait les principes que j'avais instaurés, et j'avais même au contraire accepté en partie sa proposition. J'avais eu un mal fou à le laisser repartir de là où je me trouvais avec Gabriel. Je l'avais autorisé à passer la nuit avec moi dans les locaux, en sachant qu'Ajax arriverait le lendemain pour le surveiller lorsque je ne serais pas en mesure de le faire. En attendant, je réglais mon emploi du temps en fonction de tout ce que je devrais faire. Je pris rendez-vous avec chacun de mes hommes pour la soirée ou le lendemain, et même s'il était déjà vingt-deux heures, je m'en fichais, je n'avais pas beaucoup de temps. Les interrogatoires dureraient un quart d'heure maximum par personne, le temps que je demandasse si l'homme en question avait déjà été confrontée à une affaire similaire à celle établie, des fois que le dossier eût disparu ou ne fût pas encore dans les archives, et j'avais prévu de tous les faire passer devant moi les uns après les autres avant le lendemain au midi. Je passerais ma nuit à prendre des notes sur ce que me diraient chacun de mes collègues et protecteurs de ma famille. J'espérais simplement que jusqu'au lendemain, je n'allais pas perdre un autre de mes frères ou quelqu'un de ce genre.

En attendant mon mari, je me mis à commencer les interrogatoires de ceux qui étaient chargés d'une surveillance, et je savais d'avance que si j'avais une taupe, elle ne dirait rien. Je notai tous les noms sur des feuilles vierges et noterai tous ce que ces personnes voudraient bien m'avouer. Je savais qu'on m'avait dit que la personne qui me surveillait n'était pas parmi mon groupe, mais je voulais assurer mes arrières. J'avais préparé le matériel pour chacun, à propos du téléphone – pour la puce ils ne seraient pas au courant, bien entendu -, de la manière qu'ils emploieraient pour me contacter différemment, des armes et de tout le reste. La liste était longue. Ils avaient tous quartier libre. Bon, je ne leur avais pas fourni d'explosifs non plus. Et une fois que j'eus terminé les préparatifs avant de tous les interroger, je pris mon téléphone et appelai Earl, pour être bien certain qu'il était coupé de nous. Je voulais pouvoir être capable de le tracer, de le retrouver, même si cela me faisait remarquer auprès de son bourreau. De toute façon, si jamais je devais tuer un homme avant la fin de la semaine comme il me l'avait demandé, ce serait lui. Evidemment, mon frère cadet ne répondit pas, et son répondeur m'accueillit d'une manière neutre.

Je fis entrer le premier homme que j'avais noté sur ma liste et il s'assit. L'affaire avait déjà été évoquée pendant la réunion, ce qui signifiait que je n'avais pas besoin de réexpliquer vraiment la situation. Ils commencèrent tous en entrant dans le vif du sujet. Le premier m'assura qu'il n'avait jamais eu de mission dans lesquelles il fallait protéger une femme, et en fouillant dans son dossier en même temps, je sus qu'il ne mentait pas. Vik était plutôt du genre à s'occuper des demandes policières. C'était un tueur à gage, il n'avait, jusque-là, jamais manqué sa cible. Car oui, l'ESI servait les autorités locales et haut-placées. Certains s'occupaient de servir dans l'ombre, pour des missions secrètes qui visaient à éliminer telle ou telle personne, et ce sans impliquer les autorités, justement. Les accords étaient signés, et s'il y avait une erreur, ce qu'il ne faisait jamais, il pouvait bien avoir des ennuis. Autrement, ce n'étions pas nous qui prenaient mais ceux qui avaient commandé les missions, souvent illégales mais sur lesquelles la loi ne revenait jamais. Il s'agissait souvent d'hommes introuvables, meurtriers en série... J'avais également deux ou trois hommes qui s'occupaient de retrouver des personnes comme cela, rien qu'avec un nom. Le second que j'interrogeai était de ce bord. Il secoua la tête d'emblée et m'expliqua que la seule fois où il avait dû tirer sur quelqu'un, il ne l'avait pas manqué, et ce n'était même pas un homme. Je me souvenais parfaitement de cette fois où il était rentré de sa mission et avait fondu en larmes lorsqu'il faisait son rapport, rongé par la culpabilité. Il n'avait jamais tiré sur personne de réel avant cela, ou alors dans les genoux pour les empêcher de bouger. J'avais dû le rassurer en lui disant que s'il ne l'avait pas fait, il ne serait plus parmi nous à cette heure.

II. Aliénation [Boy x Boy]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant