Chapitre 32

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La réaction de Sangoange m'avait profondément déçu. J'entrai énervé dans ma tente et me laissai tomber mollement sur mon matelas. J'enfermais mon oreiller dans mes bras et enfouis ma tête dedans.

J'étais pas du genre courageux, encore moins en ce qui concerne les filles, et pour une fois que j'essaye de faire le premier pas, j'me fais rembarrer violemment.

En vrai, ça devait bien faire cinq ans que j'aimais Sangoange. D'ailleurs, je dois bien avouer que notre premier baiser était parfait, mais il fallait qu'il y ait ce Daryl qui vienne tout ruiner. J'ai tendance à être jaloux, c'est vrai, je l'avoue.

« Il faut que..., Commençais-je à voix basse avant de serrer les poings et de frapper mon oreiller. Non ! J'veux pas dev'nir comme lui !, Répliquais-je rageusement. »

Alors que les larmes commençaient à me monter aux yeux, quelqu'un entra dans ma tente. J'essuyais instinctivement mes joues d'un revers de main avant de me retourner comme si de rien n'était :

« Ça va ?, Me demanda Mélanie le visage neutre en s'asseyant sur le sol dans l'entrée.

-Ouais, Soufflais-je simplement en me rasseyant.

-Tu mens, Lâcha-t-elle en plantant son regard perçant dans le mien.

-J'avais oublié qu'en plus de ne pas ressentir la douleur, tu étais un vrai détecteur de mensonge, Répliquais-je en pouffant de rire.

-Arrête ton sarcasme. Et n'en veux pas à ma cousine. Elle n'est pas dans son assiette en ce moment, Rétorqua-t-elle d'une voix tranchante.

-Y a pas qu'elle qu'à des problèmes apparemment..., Marmonnais-je en me levant pour sortir.

-Qu'est-ce que tu veux dire ?, M'interrogea-t-elle en se levant brusquement pour m'empêcher de passer.

-Je veux dire que depuis ce qui est arrivé à Alex, tu n'es plus la jeune fille pleine de vie que je connaissais, Expliquais-je avec compassion. T'as changé Mel'.

-Je sais..., Lâcha-t-elle en se laissant retomber sur le sol.

-Qu'est-ce qu'il y avait entre vous ?, La questionnais-je me doutant bien de sa réponse. »

Elle prit une grand inspiration et ferma les yeux un instant avant de les rouvrir et de planter son regard dans le mien :

« On se connaissait avant tous ça, M'avoua-t-elle en baissant la tête et en entourant ses genoux de ses bras. On s'était rencontré au lycée. C'était ma première année, et vous, vous étiez en deuxième année. Je cherchai ma salle, parce que, comme d'habitude, j'étais en retard. C'est la que j'ai rencontré Alexandre. Il m'a accompagné et on à parler un peu. Et ainsi de suite...

-Vous étiez des amis de longue date si je comprends bien, Dis-je simplement.

-On était plus que ça..., Marmonna-t-elle alors qu'une larme discrète perlait le long de sa joue.

-Vous vous aimiez..., Soufflais-je sur le ton de l'évidence.

-On était ensemble depuis environ six mois, Pleura-t-elle. »

Complètement désemparés face aux aveux de Mélanie, je l'ai pris doucement dans mes bras pour la réconforter. Je lui frottais le dos avec compassion.

Au bout de quelques minutes, elle n'avait toujours pas cessé de pleuré, mais je la lâchais pour me lever et aller chercher sa sœur. Avant, je l'invitais à s'allonger sur mon lit de camp pour qu'elle essaye de se reposer, puisque les cernes présentes sous ses yeux n'étaient certainement pas dû au surplus de sommeille.

Apocalyptic's LoveOù les histoires vivent. Découvrez maintenant