La Mort me quitte

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C'est presque la fin (j'avais prévenu que c'est court), plus que deux chapitres en comptant celui-là. Merci encore pour vos commentaires, ça réchauffe mon petit cœur gelé !


« Bonjour, la Mort pour vous servir. Suis-je bien chez monsieur Tom Helios ? »

Je crois avoir mal entendu, ce n'est pas possible, pas maintenant !

« O-oui, vous êtes bien chez lui...

- Ne me dites pas que vous êtes là pour me faire signer ce fichu papier ?

- Si c'était le cas, le signerez-vous ?

- Pas si vous ne m'accordez pas une journée de plus pour mettre au point certaines choses.

- Navrée, mais comme vous l'aurez sans doute compris vous devrez payer pour l'incident d'il y a deux mois concernant un autre employé, que j'ai manifestement sous les yeux. Cela tombe à merveille car j'ai aussi à lui parler. »

Nous nous regardons un instant Arthur et moi, l'air complétement perdus et en même temps terrorisés par cette nouvelle.

« Commençons par vous monsieur Helios. Votre vie aurait dû prendre fin il y a longtemps déjà, mais vous avez refusé catégoriquement de disparaître, et avez forcé un agent à rester sur Terre, raison pour laquelle votre sentence a dû être remise à plus tard. Malheureusement nous n'avons pas pu placer un autre rendez-vous avant soixante-dix ans, par voie de conséquence vous n'aurez pas le choix et serez forcé à signer.

- Ça me fera quatre-vingt-quinze ans...

- J'ajoute de plus que votre mort ne sera pas des plus plaisantes.

- Puis-je savoir de quoi il s'agit ?

- Non. Quant à vous, agent déployé il a deux mois, vous êtes relevé de vos fonctions jusqu'à la mort de monsieur Helios, et serez condamnés à vivre sur Terre tout en vieillissant comme n'importe quel être vivant pendant ce laps de temps. Vous serez privés de la totalité de vos pouvoirs, à l'exception de votre immortalité pour la simple et bonne raison que vous êtes déjà mort depuis deux ans, j'ajoute que votre corps se comportera comme celui d'un être humain ordinaire, vous serez ainsi victime de la nécessité de manger, boire dormir, ainsi que tous les autres désagréments qu'apporte la vie humaine, libido comprise.

- Pour la libido je ne m'en fais pas, elle est déjà de retour depuis quelques temps...

- Plait-il ?

- N-non, rien !

- Bien, d'autres choses à ajouter ? »

Nous nous regardons encore Arthur et moi, avant de dire d'une même voix.

« Non, je ne crois pas.

- Bien, puisque ces problèmes sont maintenant réglés je peux enfin partir ! Vous n'imaginez pas le mal que j'ai eu à entrer sans me faire remarquer. »

Et elle s'en va aussitôt sans demander son reste en claquant la porte. Arthur prend alors la parole.

« D-désolé, je vais devoir travailler plus dur maintenant que je sais que je vais devoir rester ici un peu plus longtemps. Je quitterai l'appartement dès que je le pourrais, promis. D'ici là, faisons de notre mieux pour nous supporter.

- Pourquoi tu me dis tout ça ?

- Ben, suite à ma déclaration j'imagine que tu ne veux plus de moi ici, t'as pas besoin d'un mec amoureux totalement inutile. Désolé.

La Mort est un garçon aux cheveux rosesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant