Société

Regards éloquents

           

De longs baisers sous les châtaigniers,

Des mains qui s'enlacent dans le métro,

Dans l'oreille, ils échangent quelques beaux mots,

Attentifs, on pourrait les voir, ces beaux regards échangés.

Ces amants terribles, ces amants déchus,

Si, si, leur histoire est pourtant bien banale,

Comme tout le monde, ils se font aussi du mal,

Ces amants fous, Ces amants défendus.

On les voit parfois dans les films,

On les découvre envieusement dans les livres,

Ils s'aiment d'une grande Passion qui je le sens rend ivre,

Ils s'aiment de cet amour que je ne peux hurler qu'en rimes.

Sous le joli clair de lune,

Leurs ombres valsent langoureusement,

Sans masque, sans faux-semblant,

Ils s'aiment malgré les autres et malgré l'infortune.

Cet amour, il est beau et grand,

Et pourtant, il doit se faire petit,

Pour éviter les remarques et les moqueries,

Ou pire que tout, les regards éloquents.

Oui. Jean aime Pierre.

Et Pierre aime Jean.

Mais je ne saurais dire quand,

Sous la lumière, on dira leur bonheur.