Chapitre 16

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La forêt enchantée

C'est encore un peu difficile pour moi de me dire que je suis maman. Je suis heureuse bien sûr mais j'ai vraiment du mal à m'en rendre compte. J'aurais voulue que maman soit là pour me donner des conseils. Elle savait toujours comment me remonter le moral et comment me faire plaisir. Cette époque est si loin maintenant.

- J'ai pris cette robe pour toi dans mes affaires, dit Mary Margaret en me montrant une longue robe beige presque identique à la sienne.

Je grimace en voyant le corset.

- Je ne suis pas convaincu.
- Tu ne peux pas te balader en pirate dans le château. Beaucoup de gens nous ont posé des questions.

Je touche la soie de la robe du bout des doigts en voulant me convaincre.

- Elle est très belle.
- Oui je sais, s'exclame Mary Margaret contente de son choix. Je suis sûre qu'elle plaira à ton ami.

Je détourne les yeux de la robe.

- Qui ?
- Le garçon qui t'accompagne.
- Oh, oui... Sûrement.

Je prend la robe et me dirige derrière le paravent.

- Toi tu me cache quelque chose.
- Je ne vois pas du tout de quoi tu parle.

Storybrook

Ils ont décidés d'aller combattre un chien à trois têtes. Honnêtement, la seule fois où j'ai vu un cerbère c'était devant Harry Potter et je n'ai aucune envie d'être réduite en miettes. Donc je ne fais pas partie de cette mission.
Mais ils ont trouvés un demi dieux à emmener avec eux alors je les laisse faire et je cherche un peu de mon côté. Je ne suis pas stupide, je sais qu'on ne risque pas de trouver mon père de si tôt. Hades règne maître ici, il ne se fera pas berné si facilement.

J'ai marché jusqu'à mon appartement et c'est sans surprise que je le retrouve dans le même état que celui de David. Des draps blancs recouvrent la totalité des meubles, rendant la pièce presque cauchemardesque.
Je fais le tour du rez de chaussée, celui - ci qui a l'habitude d'être remplis de joie et de bon souvenirs. Je le retrouve maintenant vide de tout sentiments, comme si tout le bonheur aurait disparu.
J'enlève doucement le draps qui recouvre le bureau, où en général j'ai l'habitude de faire mes factures, et saisis notre gros album photos. Sans attendre, je m'assois directement sur le canapé sans même prendre le temps de retirer le tissu. J'ouvre précautionneusement mon gardien de souvenirs avant de replonger dans ces derniers. Certains jeunes diront que c'est nul un album photo et que maintenant la technologie remplace tout. Je ne suis pas d'accord.
Quand maman était encore vie, la maison était toujours remplis de bonne humeur et de chaleur. Les murs étaient maquillés de souvenirs et de moment important de notre vie et il était impossible de ne pas sourire en les regardants. Ceux que l'on ne pouvait pas accrochés étaient soigneusement rangés dans ces fameux albums. Grâce à ceci, l'ambiance de la maison ne s'éteignait jamais.
Mais un jour, tout à disparu. Mon beau père à sombré dans l'alcool et les photos on progressivement disparu des murs en laissant des traces. Je persiste à croire que c'est la disparition de maman qui l'a rendu ainsi mais il faut dire que maintenant plus rien ne m'étonne. Toute cette histoire m'a fait promettre une chose à l'époque ; jamais mes enfants auront leurs souvenirs brisés comme cela.
C'est assez ironique quand on voit ma situation actuelle.
Je redécouvre encore une fois les photos glissés sur les pages et je profite de chaque instant que m'offre leur vision. Tout est là. Le visage enjôleur de Hugo qui fixe l'objectif en prenant bien soin d'essayer d'attirer mon attention ainsi que le sourire enjouée de Luna qui s'amuse dans les bras de ce dernier. Je souris en enchaînant les photos les unes après les autres. Mes émotions m'accompagnent dans un tourbillonnement de bonheur prêt à me faire décoller. Oui, tout est là. Tout à par moi.
Je fronce les sourcils. J'enchaîne les pages plus rapidement en essayant de repérer mon visage. Mais rien.
Et puis je me suis rendu compte. J'ai tellement essayée de les rendre heureux que je suis presque sortie de leur vie. Et aujourd'hui je les ais totalement abandonnée. Ma famille, mes parents, mes amis... Ces derniers sont partis sauver le monde pendant que moi je me promenais.
J'ai quitté Luna et Hugo pour aller jouer l'aventurière aux enfers. Je commence à croire que je préfère le danger à ma famille. Je ne suis peut-être pas si différente de Peter...

- Merde...

Je réalise réellement cette dernière pensée. Gold et Pan préparent un mauvais coup et il faut absolument que je prévienne les autres. Je referme précipitamment l'album et sors en trombe de l'appartement. Je me demande rapidement si je vais réellement vivre ici un jour avant de traverser la ville et d'arriver devant chez Mary Margaret. Je pousse la porte d'entrée.

- Mon dieu ! Mais qu'est ce qui s'est passé ?

L'état de la pièce et tout simplement abominable. Absolument tout est détruit. Je referme la porte.

- Un cerbère.
- Un cerbère ? Pourquoi avez - vous fait venir un cerbère ici ?

Je m'avance de quelques pas en essayant d'éviter les bouts de verres cassés.

- Figure toi qu'il s'est invité, me répond Régina.
- Mais toi ? Tu étais où ? demande Henry.

Je m'approche d'eux, déterminée comme jamais.

- J'ai découvert quelque...

Je me fais couper par l'entrée fracassante de Gold dans la pièce. Je l'observe quelques instants alors qu'il me lance un regard qu'il a dû préparer depuis un bon moment. Il savait que j'allais tout balancer.

- Qu'est - ce que vous faites ?
- On pourrait vous poser la même question, dis-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Il me dévisage avant de prendre l'air le plus innocent du monde.

- Je demande simplement.

Je plisse les yeux. Bon sang, qu'il est bon acteur !

- On va chercher Crochet, répond David. On sait que Hades a dû l'isoler d'une manière ou d'une autre.
- Alors vous et votre immense armée comptés accéder au niveau de détention le plus profond des enfers ? Hades sait que vous êtes ici, il a dû construire des barrages qui empêche les vivants de se promener là où il ne veux pas que vous allez. Si vous le défiez vous ne serez bientôt juste un tas de poussière.
- Donc on a besoin d'un autre plan...
- C'est exact ! Vous pourrez vous occuper comme bon vous semble comme par exemple faire un peu de ménage mais vous et moi nous nous y rendons avec l'aide d'une personne morte de bonne volonté.

J'ai un hoquet de surprise lorsqu'il me pointe du doigt avec Emma. Mais pourtant, il n'arrête pas son speech.

- J'entendrais son aura pour que d'autres âmes vivantes puissent franchir le barrage.
- Mais pourquoi est-ce que l'on doit venir avec vous ? dis-je septique.
- Si vous voulez revoir votre père, il n'y a pas vraiment le choix.
- Non, attendez ! Elle a raison, dit Emma. Hier vous vous cachiez dans votre boutique et aujourd'hui vous voulez nous aider ?
- Oui parce que je me rends compte que si je n'interviens pas nous ne rentreront jamais et je tiens particulièrement à retrouver ma femme.

DIT-IL.

- D'accord, et comment on va convaincre une personne morte de bonne volonté à nous aider ?
- Laissez moi m'en occuper, j'ai déjà une personne en tête. Une personne que je connais depuis longtemps.

Je me fige et mon coeur s'emballe. Il ne va pas faire ça ? Il va le faire. Il va demander à Peter de nous aider. Je commence à paniquer et honnêtement je ne sais pas pourquoi. Son regard tombe sur moi et il me fait signe de venir.

- Mais pour cela j'ai besoin de vous Hayley.

Je m'approche de lui et me mets à sa hauteur.

- Ne m'appelez plus jamais par mon prénom. Pour vous je ne suis qu'une inconnue. Une misérable inconnue.

Neverland -Tome 2 : Welcome to StorybrookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant