Flammes

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Le soleil se levait doucement sur la petite ville de Kiba. La rosée du matin faisait briller les champs de fleurs des alentours. Les habitants se réveillaient les uns après les autres, faisant vivre le village petit à petit. Une magnifique petite fille, qui devait avoir approximativement six ans, sortit de l'une des maison, le sourire aux lèvres et sa longue chevelure blonde la suivant de près. On aurait pu la comparer à un doux rayon de soleil après une tempête, avec sa magnifique petite robe blanche. Ses parents, sur le pas de la porte, la regardaient courir avec ses petites jambes tellement frêles des sourires barraient leurs visages, accentuant celui de la petite fille quand elle leur jetait un regard.

Cependant, leur bonheur fût de courte durée. En à peine quelques secondes, tous ce qu'elle connaissait disparue dans les flammes.
Les flammes de l'enfer ...

Des voleurs venaient d'arriver au village et avaient malheureusement beaucoup apprécié les femmes de celui-ci. Ils ne s'étaient donc pas gêner pour tuer les maris et violer les femmes, et ce devant leurs enfants pour certaines. Ils prirent ce qu'ils voulaient dans les bâtisses et y mirent le feu sans autres formes de procès. On pouvait entendre à des kilomètres les cris agonisant des femmes et des enfants brûlés vifs. La petite fille, ne voyant plus que les flammes et n'entendant plus que les cris, mît ses mains sur ses oreilles pour étouffer les sons, en vain, et ferma les yeux pour ne plus voir les horreurs qui se déroulaient sous ceux-ci. Elle retourna sur ses pas en courant, le visage baigné de larmes. Une fois sur place, elle constata que sa maison n'était pas touché par les flammes et que le calme y régnait. Elle poussa la porte, inhabituellement ouverte, et entra dans la demeure. Elle entendait de petits bruits, sans toutefois parvenir à les identifier. Quand elle ouvrît la porte du salon, ses yeux, brillants d'innocence, se ternirent d'un seul coup. Son père, inerte, flottant dans une marre de sang, avait une plaie à l'abdomen qui ne s'arrêtait pas de saigner. Sa mère, désormais inconsciente, bougeait au rythme des vas et viens du bassin de son attaquant. Il poussait de petits gémissements sous les rires tonitruants de son acolyte qui le regardait faire, un sourire carnassier scotché aux lèvres. La petite blonde se laissa tomber à genoux, alertant les voleurs qui la remarquèrent enfin.

« -Bah alors ma petite, qu'est-ce que tu fais là ?
- ...
-Oh ! Laisse-moi deviner. C'est ta maison, c'est ça ? dit-il un sourire horrible plaqué au visage. Tu veux faire comme ta maman ? Tu ne vas pas le regretter ... »

L'homme s'approcha de l'enfant avec précaution pour éviter qu'elle ne fuit. Celle-ci, regardait sans une once de vie cet infâme personnage s'approcher sans qu'elle ne bouge. Son esprit était vide, elle ne pensait à rien. L'homme arriva à sa hauteur, s'accroupit et prit délicatement l'une de ses bretelles. Il l'a fît glisser le long de son épaule et regardait avidement le corps de l'enfant.

San crier gare, la police arriva sans discrétion et investit les lieux. Les voleurs paniquèrent et partirent sans demander leur reste. Mais pour éviter tous témoin, l'un tira une balle dans la tête de la femme et l'autre, après avoir poussé l'enfant qui tomba sur le ventre, lui entailla le dos sur toute sa longueur. La police offrit les premiers secours à l'enfant, qui en avait grandement besoin.

Malheureusement celle-ci eu la vie sauve. Elle se réveilla dans une chambre d'hôpital et se mit directement à la recherche de ses parents. Un docteur l'a vit et l'a ramena dans sa chambre sous les protestations et les pleurs de la petite fille. Le docteur annonça enfin la sentence tant redouté par l'esprit brisé de l'enfant.

« -Tes parents ne sont plus là ...
-Ils sont où ?
-Dans un endroit où ils sont bien.
-Je veux y aller.
-Tu ne peux pas.
-JE VEUX Y ALLER !
-MAIS ILS SONT MORTS ! »

L'enfant finit de se fissurer.
Elle se tut et le docteur repartit après avoir ouvert la fenêtre pour aérée la pièce. Grosse erreur de sa part. La petite fille se leva et s'approcha de la fenêtre. Elle regarda un instant le paysage et se fit basculer dans le vide.

La dernière image qu'elle vu fut son village, jonché de cadavres et rongé par les flammes.

Petites nouvellesWhere stories live. Discover now