chapitre 29

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Il est là en face de nous entrain d'essayer d'amadouer les jurés avec ses belles paroles. Comment peut-on croire un homme pareil ?

Ça doit faire au moins une heure qu'il pleure sur son état actuelle :

"- Vous avez vus comment je me retrouve ? Je pense avoir payé ma dette pour les dégâts que j'ai causé."

Comment ose-t-il dire ça ? Comment peut-on affirmer avoir payé la vie de deux personnes juste parce qu'on se retrouve dans un fauteuil roulant à vie ?!

Je sens mon frère près de moi aussi tendu, et je pense qu'il ne tiendra pas la fin du procès s'il s'annonce de cette couleur.

Plusieurs personnes sont passées à la barre, des témoins de l'accident, des personnes qui sont arrivées peu avant les secours. Tous me regarde avec douceur et compassion, j'en ai marre, je n'aurai jamais douté que l'ambiance soit si désagréable et que ce soit aussi long, et pesant à supporter.

Je n'ai envie que d'une chose : que ce président tape de son marteau pour faire une pause sur le procès. Mais mon souhait ne semble pas convaincre les petits anges la haut car l'audience ne semble pas se finir.

- Que l'accusé passe de nouveau à la barre.

La tension est palpable, les yeux suivent les roues qui couinent à chaque mouvement qu'elles font pour le faire avancer. Il se place face à nous derrière un petit mur en bois qui nous sépare de lui, nous laissant apercevoir que le haut de ses épaules et sa tête. Après avoir prêté serment je le vois balayer la salle du regard. Lorsque nos yeux se croisent je peux remarquer qu'il se crispe, qu'est-ce qu'il croyait, que je ne serai pas là aujourd'hui ?!

Au fur et à mesures qu'il parle je sens mon frère se crisper à côté de moi. C'est alors que ce M.MAROON prononce une phrase que je n'aurai jamais imaginé sortir de sa bouche.

- Je ne les ai tout simplement pas vus, j'étais éblouis par leurs pleins phares, peut être que s'il ne m'avait pas fait ça je n'aurai pas fait cette déportation.

S'en est de trop, je vois mon frère se lever violemment et de hurler d'un ton horrifiant :

- Espèce d'enfoirée ! J'aurai due encore plus de casser la gueule quand j'en avait le temps pour que tu ne puisse plus parler à vie !

Mon frère est devenue fou de rage, trois policiers ont du s'en prendre à plusieurs fois pour le maîtriser et l'emmener en dehors de la salle sous les regards triste et compatissants des autres. Je regarde la porte qui se ferme violemment sur mon frère  avec de petits tremblements incontrôlable qui me submergent sur plusieurs parties de mon corps. Lorsque j'entends un léger Cali et la main chaude de ma tante sur les miennes, glacées, je me retourne pour assassiner du regard l'homme qui est la cause de tout ça. J'espère que tu vas me le payer.

Quand viens mon tour de témoigner je ne réalise pas tout de suite qu'on vient de m'appeler à la barre et reste figé sur le banc auprès de ma tante.

Maître Boris me regarde tendrement pour m'inviter à le rejoindre. Une fois face à tout le monde une vague de panique s'empare de moi, comment je vais pouvoir gérer cette situation sans mon frère ni Matthew ?!

Mes yeux cherchent désespérément quelqu'un a qui je peux me raccrocher, ces derniers croisent ceux de mon cousin Peter qui me sourit pour m'apaiser lorsqu'un avocat prend la parole.

- Bien mademoiselle DEVIS vous êtes bien l'unique rescapée de cet accident n'est-ce pas ?

Je le détail de plus près, son nom ne me reviens pas mais je sais qu'il est l'avocat de l'accusation et qu'il fera tout pour défendre son client.

Te sauver à mon tourWhere stories live. Discover now