Étape 1 : La destruction progressive de ma vie

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Un mois. Cela fait un mois que j'y réfléchi. Il y a d'ici quelques mois, tout allait bien dans ma vie. Mais depuis exactement huit semaines et six jours, tout a dérapé. D'abord, tout allait bien dans ma famille. Elle était heureuse et unie, c'était un modèle pour les autres familles. Mais il y a huit semaines et six jours, mon grand-père est décédé. Ça m'a détruit. Je l'adorais, on passait tout nos week-end ensemble, je lui faisais des gâteaux à la fraise dont il rafollait. Mais le ciel a décidé de lui ôter la vie, et pas seulement qu'à lui. Quelques jours plus tard, ma grand-mère est décédée également, elle s'est certainement laissée mourir. Ça nous a encore plus détruit. Les deux parents de ma mère étaient morts, la famille était anéantie.

Mais ce n'est pas tout. Mes parents, qui n'avaient jamais eu de sérieuses disputes depuis longtemps, se sont beaucoup pris la tête. Mon père a dit énormément de choses blessantes à ma mère alors qu'elle avait plus que jamais besoin de son soutien. Un peu plus de deux semaines plus tard, après quatorze ans de mariage, ils ont décidé de se quitter. Enfin mon père a décidé de partir de la maison, très loin, laissant ma mère et ses trois enfants. Mon frère de cinq ans ne comprenait pas trop ce qui se passait, mais mon jumeau et moi, dix-huit ans, comprenions très bien. En parlant de mon jumeau, Nathan, continuons la suite des événements. Environ deux semaines après le divorce, Nathan est tombé dans un cercle infernal se nommant la drogue et l'alcool, pour essayer d'oublier. Il rentrait tard dans la nuit drogué et complètement saoul, ne se rendait plus en cours, s'enfermait dans sa chambre, créant une boule de solitude. Quant à ma mère, je l'entendait pleurer chaque soir quand je passais devant sa porte de chambre. Chaque soir je sentais mon coeur se briser un peu plus.

Mais bien-sûr ce n'est pas tout. Mes notes ont commencé à dégringoler après le décès de mes grands-parents. Je n'arrivais plus à suivre, je ne savais plus quoi faire pour que la vie m'envoie un signe d'espoir que les choses s'arrangent. Mais j'ai eu le contraire. Il y a trois semaines, j'ai eu le droit à la cerise sur le gâteau, voire même deux cerises. Premièrement, quand j'avais le plus besoin de lui, mon copain, avec lequel j'étais depuis deux ans et demie, m'a trompé, quatre fois en un mois. Il m'a dis tout un tas de choses blessantes, alors que j'avais besoin plus que tout de son réconfort et de son amour. Il est donc parti, avec pour seules explications son discours blessant. Mais tu as tes amies me diriez vous. Attendez je n'ai pas fini. La deuxième cerise, vous vous souvenez ? Ma meilleure amie. On était meilleures amies depuis cinq ans, rien ne nous séparait, on était toujours là l'une pour l'autre, et jamais en cinq ans nous n'avions blessé l'autre. Seulement, il y a deux semaines, lorsque encore une fois je cherchais à tout prix du réconfort, elle a décidé de me lâcher elle aussi. Pour je ne sais quelles raisons, elle m'a débité tout un discours d'insultes et de méchancetés, ce qu'elle pensait réellement de moi. Et ce qu'elle pense de moi, je le pense désormais également : je n'ai aucun intérêt. Pour personne.

Pendant toutes ces semaines, je me suis détruis à petit feu. Je n'avais absolument personne à qui me confier, personne ne m'apportait le réconfort dont j'avais cruellement besoin, personne ne m'épaulait. J'avais tout perdu. En quelques semaines, ma vie s'est totalement détruite. Je n'ai plus rien. Il me reste une seule chose : ma vie. Seulement, elle a perdu tout intérêt, tout but. Alors je ne demande qu'une chose au ciel : qu'il me l'ôte.

You saved me [Terminé]Where stories live. Discover now