Chapitre 6: Sans solution

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Il avait tenu sa promesse. Jellal ne lui faisait plus que la bise le matin et ses lèvres n'avaient plus jamais touchées les siennes depuis leur sortie de l'autre soir. C'était il y'a avait presque une semaine maintenant. Elle refusait de l'admettre mais cette sensation lui.... manqu... Naaaan impossible! Elle était plutôt carrément soulagée par le fait qu'il ne tente plus rien avec elle. Le pire.... Enfin le meilleur c'est que ça ne semblait pas non plus manquer à l'adolescent aux cheveux bleu. Elle eu un bref pincement au cœur qui fut interrompu par l'arrivée de Kagura qui, joyeuse comme à son habitude, lui claqua deux grosses bises sur les joues en la prenant dans ses bras.

"-Eh bah alors où est Jellal? demanda son amie, Il est toujours en avance pour te voir le matin d'habitude.

-Je sais pas... Peut-être qu'il a simplement la flemme de venir plus tôt. C'est vrai, c'est absurde de sacrifier son sommeil pour...

-Tu dis vraiment n'importe quoi! la coupa Kagura, courroucée, Est-ce que t'es sûre que tu l'aimes pour dire des trucs comme ça!?"

Non justement. Erza n'était plus sûre de rien. Elle avait envie de sauter de joie et à la fois de fondre en larmes à chaque fois qu'elle apercevait Jellal. Elle avait envie de le toucher autant que le regarder la brûlait! Elle voulait finalement juste crier violemment toute la colère causée par ce maelström d'émotions confuses en elle. Elle avait l'impression d'exploser à chaque pas, à chaque mot, à chaque pensée. Maintenant qu'elle y réfléchissait, une chose était sûre pour elle; rien n'allait plus.

*

Il attendait. Pas sur qu'il sache quoi, pour-être exact mais il l'attendait. Juste un signe, une petite attention, quelque chose de sa part en tout cas. Ça devrait être pour bientôt. Après tout, il était aux abonnés absents depuis cinq jours. Il l'avouait volontiers, Erza lui manquait. Pas amoureusement bien sûr, ce n'étais vraiment que de la comédie pour l'embrouiller, mais il adorait l'embêter. Il voulait juste s'amuser avec elle puis la détruire. Certes, elle n'avait rien fait pour mériter ça, enfin à part la baffe mais ce n'était que trois fois rien et il le méritait un peu, mais il tolérait pas qu'on lui impose quoique ce soit et depuis que son enflure de père... Il souffla un coup pour se calmer, ça n'avait pas d'importance, plus maintenant. La sonnette retentit dans l'immense entrée. Il s'entendit sur son lit, de côté, torse nu, en souriant. Il était sur d'une chose; tout allait bien.

*

Elle devait l'admettre, la demeure était vraiment beaucoup plus impressionnante qu'elle ne l'aurait penser. Elle en devient presque timide. Bon ma grande, n'oublies pas tu sonnes, tu rentres, tu lui donnes ses devoirs et tu te tires le plus vite possible d'ici, ok! Elle se ressassait sans cesse cette phrase comme un mantra. Son doigt appuya sur la sonnette qui brisa le silence et une seconde plus tard une femme assez âgée lui ouvrit l'imposante porte et la dit pénétrer à l'intérieur en la saluant. Elle l'accompagna sans lui poser aucune question jusqu'à un porte à part au second étage et la laissa devant en lui adressant un dernier sourire. Erza prit une inspiration, expira et toqua trois coups bref sur la porte.

"-Jellal? C'est Erza. Je viens d'apporter les devoirs et les cours que tu as manqués... Je peux entrer?"

Rien. Aucune réponse autre que le silence. Prudemment, elle fit pivoter la poignée et poussa la porte. La pièce était plutôt grande mais extrêmement encombrée. Jellal était allongé sur son lit, visiblement endormi, elle ne voyait pas son visage tourné de l'autre côté. Erza aperçut ce qui ressemblait à un bureau derrière le lit. Silencieusement, elle slaloma entre les vêtements, les affaires de muscu et celle de gym gisants sur le sol et déposa tout ce qu'elle avait apporté sur son bureau. Elle griffonna un mot rapide sur un feuille arrachée à son agenda qu'elle déposa sur le tout. Satisfaite elle se tourna vers la sortie. Seulement quelque chose la retint. Il était juste là, allongé, il paraissait tellement calme et serein quand il dormait. Elle s'accroupit à côté de lui, leurs visage a quelques centimètres, proches au point qu'elle sentait sa respiration. Elle se criait intérieurement de sortir, de s'arracher à cette contemplation mais elle en était juste incapable. Elle ne pouvait juste pas s'en empêcher. Et de la même manière qu'il lui était impossible d'arrêter de le regarder, il lui fut impossible de résister à la tentation. Elle l'embrassa. 

Et demain?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant