Chapitre 7: Prise au piège

657 39 4
                                    

Quand il sentit les lèvres de la rouquine sur les siennes, un sentiment de victoire envahit Jellal. Il entrouvrit doucement les yeux, saisi la main d'Erza et la fit basculer contre lui avant de rouler sur lui même de façon à se trouver au dessus d'elle. Surprise, elle lâcha un petit cri de surprise et ouvrit les yeux. Une ombre de colère passa d'abord sur son visage d'Erza, qui fut vite éclipsée par un rougissement intégral de son visage.

"-Jellal... Qu'est-ce que tu... C'est pas ce que tu crois... Je...

-Tu ne faisais que m'apporter des trucs pour l'école. T'en fais pas je sais."

Il plongea sa tête dans le cou de la rousse qui ferma un instant les yeux avant de se dégager brutalement. Elle se remit debout, le regardant mi-furieuse, mi-embarrassé, le souffle court.

"-Je... je dois y aller. Si tu veux bien m'excuser."

Il l'a détailla du regard avant de lui sourire et de lui envoyer un baiser du bout doigts. Erza ne réagit pas et n'osa même pas lui adresser un regard tandis qu'elle rangeait ses affaires éparpillée sur le sol dans son sac. Elle était sur le point de sortir losrqu'elle entendit la voix de Jellal qui chuchotait à peine:

"-Je te l'avais bien dis... C'est toi qui m'a embrassé cette fois"

Elle claqua la porte avec rage.

*

Eeeeh bien il n'aurait jamais cru que ça marcherai aussi bien. Il était fier de lui. Elle était en colère mais ça ne durerai pas après tout c'est elle qui avait voulu déclenché tout ça. Il la connaissait parfaitement maintenant. Elle était dans chaque recoin de sa tête, il connaissait son sourire devant un fraisier, sa froideur devant l'injustice, la tête qu'elle faisait quand Kagura arrivait et même celle qu'elle faisait avant de l'embrasser. Ce qu'il voulait voir maintenant c'était la détresse absolue sur son visage. Patience, ce serait pour bientôt... Très bientôt.

*

Elle était tombée amoureuse de lui putain! Comment en était-elle arrivée la! Même s'il l'énervait et jouait avec elle, elle lui avait succomber à cause de son côté imprévisible et sûr de lui et la sensation de la connaître! Elle en aurait pleuré. Mais malgré tout il subsistait un petit espoir qu'elle trouvait ridicule . Lorsqu'elle l'avait embrassé il lui avait répondu non? Elle devait admettre qu'elle avait un peu honte mais elle avait senti quelque chose de brûlant monter en elle lorsqu'il l'avait tirée et elle avait peur de ça. Peur que ça la détruise.

*

Les jours suivants Jellal se comporta comme le plus normal des petits amis. Il était même beaucoup plus prévenant et beaucoup plus drôle même lorsqu'ils étaient seuls tout les deux. Erza s'était même surprise à ne plus être constamment sur ses gardes pendant ces moments là et même à les apprécier pleinement grâce à ça. Seul problème à son petit tableau idyllique: elle se sentait bizarre. Elle avait tout le temps envie de le toucher depuis qu'elle était passée chez lui. Le pire c'est qu'elle avait l'impression qu'il l'encourageait à céder à ses tentations. Il n'arrêtait pas de la prendre dans ses bras, d'attraper sa main, de lui caresser la joue ou encore de l'embrasser longuement. Il était de plus en plus tactile avec elle et bien qu'elle se sentait embarrassée, elle sentait son cœur battre toujours plus vite et ses joues devenir toujours plus rouges. Elle en était venue à souhaiter juste une seule chose de tout son cœur. Ne pas perdre le contrôle. Pas trop vite. Elle avait beau se répéter ces mots comme un mantra une fois elle n'était pas passée loin de la catastrophe. C'était un jeudi, trois semaines après l'incident de chez Jellal. La sonnerie de 16h venait de libérer une centaine de lycéen et en particulier la classe de terminale S d'un contrôle de physique de trois heures assez douloureux. Erza se dirigeait tranquillement vers la sortie pour passer chercher à manger avant d'aller à la salle d'arme quand elle fut tirée brusquement par le bras contre le torse d'un garçon dont elle pu brièvement apercevoir les cheveux bleus tandis que la porte se fermait derrière elle et observa rapidement la pièce constituée de quelque bureaux et chaises. Elle se dégagea rapidement.

"-Jellal! Tu m'as fait peur! Qu'est-ce que tu veux. Où est-ce.."

Il l'interrompit en posant ses lèvres sur celle de la rouquine. Elle lui rendit son baiser qui s'intensifia. Jellal la plaqua contre le mur en serrant la main menue de l'escrimeuse dans la sienne. Elle sentait son corps bouillir intégralement. Un bip de déclenchait en vain dans sa tête pour la prévenir de ce qu'elle était en train de faire. Elle sentit la main libre de Jellal se glisser sous son tee-shirt et lui caresser le dos. Elle aurait pu tout lâcher si à ce moment précis son téléphone n'avait pas sonné interrompant le silence de la pièce. Elle réalisa ce qui était en train de se passer et se détacha vivement en s'excusant auprès de Jellal et en prétextant un coup de fil urgent. Sur ce elle fila à toute vitesse les jours écarlates et le souffle bien trop court. 

Et demain?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant