Angelina 15

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A ma sortie de l'hôpital, je suis, il faut bien l'avouer, un peu déprimée. Je ne sais pas si Leslie va se réveiller après ce que je lui ai dit. Cela m'a semblé la meilleure chose à faire. Je ne le regrette pas, mais il faut avouer que cela m'a demandé beaucoup plus d'énergie que je le pensais. 

Je me dirige vers mon adorable mini-cooper, ma compagne de chaque instants. Je la tapote amicalement sur le capot, avant de  l'ouvrir et de m'engouffrer côté passager. Je met la clé sur le contact mais ne démarre pas directement. J'abaisse le pare-soleil et me recoiffe en me regardant dans le miroir. Je me mord la lèvre inférieur, puis penche la tête de côté tout en continuant de me regardant songeusement

Aller! De la motivation, ma vieille! Je soupire en enclenchant la première, après avoir mis le moteur en marche. Je ne sais pas où aller, et je le reconnais, je n'ai pas trop envie d'aller voir Audrey. Je sais qu'elle a besoin de moi dans cette épreuve, mais quand j'ai le moral à zéro, j'ai beaucoup de mal  de consoler les gens. Mon effort pour remonter  le moral, ressemble  plus à l'annonce d'un enterrement que des encouragements pour remonter la pente de la déprime. J'aurai tendance à les pousser au suicide quand ils dépriment et que je déprime aussi. J'ai toujours eu du mal avec ça, et ce n'est pas près de changer. 

*** 

Je tourne dans les rues de Lors Angeles, sans but précis. Je me gare, tout à coup, devant un petit café cosy, et vais me prendre un cappuccino latté. 

Attablée tranquillement à la table, je savoure mon café en fermant les yeux. Le soleil est au rendez-vous, ni trop fort, ni trop absent.  Je lève le visage pour prendre quelques rayons de soleil, ils me réchauffent en douceur.  J'ai l'impression de recevoir un baume apaisant contre la noirceur de la déprime. 

Mon téléphone interrompt brusquement cette bulle de douceur que j'avais réussi à me créer. La sonnerie envahit ma tête et ne la lâche plus. Agacée au plus haut point, je le saisie et aboie littéralement dans le téléphone (sans regarder qui appel): 

- Allô?! 

- Ange? une toute petite voix effrayée me répond.

- Oui? Audrey? Qu'est-ce qu'il y a? lui demandai-je adoucie

- Leslie s'est réveillée, et elle m'a dit que tu étais passée la voir ce matin et que c'est grâce à ce que tu lui avais dit qu'elle avait décidé de revenir... Je voulais donc te remercier pour ça. 

Je garde pendant quelques instant le silence. Ainsi donc, Leslie s'est réveillée, et cela, grâce à moi. Je ne mesure pas encore tout à fiat l'impact que cela a sur moi, mais je vois très bien que Leslie n'a pas seulement dit que je lui avais dit de se réveiller. 

***

Bien après avoir raccroché avec Audrey, je suis toujours attablée à la terrasse du café. Mais l'ambiance à changé. Le soleil s'est caché derrière les immeubles, me laissant dans leur ombre froide, et mon café est vide, ingurgité en quelques gorgés, me laissant devant une tasse vide et des pensées confuses. Je ne sais pas quoi faire. Si je dois aller voir Audrey, ou si je dois la laisser savourer le fait que sa meilleure amie se soit réveillée. 

Je me lève de la chaise, actionne le bouton pour déverrouiller ma mini à distance et entre à l'intérieure de celle ci. L'odeur de cuir me monte au nez, je respire à fond cette odeur qui m'a toujours calmée. J'attrape ma ceinture de sécurité et m'attache, allume le moteur, enclenche la première et après avoir vérifié que je pouvais bien quitté ma place de parking devant le café, je m'engage dans la circulation. 

C'est vrai que j'avais regardé partout autour de moi, et que lorsque j'ai commencé à m'engager, je ne pouvais pas prévoir qu'une voiture aller arriver à vive allure dans ma direction. Je regarde comme au ralentie, la voiture arriver droit sur moi. Elle arrive côté conducteur en plus, je ne peux pas l'esquiver. Je n'ai pas peur, je n'ai pas le temps. 

Je reste figée, agrippée à mon volant, à la regarder les yeux écarquillés d'effrois

*** 

 Tous les passants ont entendu le bruit épouvantable qu'à fait l'impact entre les deux voitures. De la mini-cooper, il ne reste rien. La voiture responsable de l'accident allait beaucoup trop vite pour ne pas détruire la portière et la voiture en elle même. La personne au volant de la voiture responsable était en état d'ivresse. Tout le monde se précipite pour voir l'étendu des dégats. Il ne reste rien. Les deux conducteurs sont morts sous le choc de la violence de la rencontre. 

Tout le monde se retire chez eux, en état de choc et d'hébétude. Ils laissent derrière eux, les pompiers et gendarmes s'occuper des cadavres, restituer leur identité et avertir leur famille. 

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Et voila mes lecteurs fantômes! J'espère que vous ne serez pas trop déçu.  

Pain d'épice

Je m'en remettrais!  [TERMINÉE]Where stories live. Discover now