Speakeasy Syndicate - Parabellum Mafia - Tome 3

Chapitre 19 : début de la Commission

Chapitre 19 : début de la Commission

Le lendemain matin, j'avais pris mon petit déjeuner avec mon père et les Callaghan. Je trouvais que Colin et mon père étaient bien trop bonne humeur en la présence de l'autre. Ils devaient avoir fomentés des plans pour gagner encore plus de pouvoir. Ryan et ses frères n'avaient pas entendu parler de deal entre nos deux paternels, nous avions juste eu le droit au rappel que la Commission était le moment le plus important de l'année pour les clans.

La réunion se tenait dans une résidence de la famille Holloway, cette propriété se trouvait sur les hauteurs de Hollywood, sur un coin assez calme et assez grand pour accueillir autant de mafieux. De l'extérieur rien n'avait changé, tout était toujours aussi bien entretenu, je fus surprise de constater que la décoration intérieure avait changée. C'était tellement magnifique qu'un magasin de déco en aurait fait sa première page.

Bennett Holloway nous attendait dans le grand salon pour nous accueillir, il salua les deux parrains en premiers puis les Callaghan. En dernière il me prit dans ses bras, je fus assez étonnée qu'il se permette autant de familiarité devant les autres clans déjà installés sur les canapés.

   - Ma chère Ellie, je suis ravie de te revoir. Dit-il

   - Merci de nous recevoir chez toi Bennett, tu féliciteras Sandra pour la nouvelle décoration, c'est tout simplement somptueux ! Répondis-je

Je sais que cet échange n'avait échappé à personne, ils savaient donc que je connaissais assez Bennett pour l'appeler par son prénom et connaitre sa femme. J'étais sûre que tous les clans avaient enquêtés sur moi et avaient découvert que Preston et moi avions étudier dans la même université.

Mon père m'emmena saluer les autres clans, comme nous l'avions pressenti, trois parrains et leurs héritiers avaient refuser de me saluer. J'avais gardé mon sourire tout au long et essayer de ne pas avoir envie de les frapper.

Les irlandais de Chicago et de Boston, les Donnelly et les O 'Brian me saluèrent avec enthousiasme. Surtout les arrières cousins de Ryan qui étaient ravis de me rencontrer. Ils avaient l'air d'être aussi chahuteur de Nathan, cela devait donner lors de leur soirée.

Du personnel de maison avait disposé un grand buffet dans la salle à manger, la grande table servirait de table de réunion. Ils avaient dû faire une sorte de carré avec quatre grandes tables pour caser tout le monde.

Chaque famille présente était représentée par au moins deux personnes, certains comme les Callaghan, étaient quatre mais seuls les chefs et les seconds avaient une place à la table principale. Les autres avaient des chaises un peu plus loin. Le principe était que seul ceux à la table pouvaient parler les autres devaient attendre qu'on leur pose des questions. La plus par ces personnes non assises à la table se retrouvaient dans le salon et dehors pour fumer et discuter.

Une certaine tension se faisait déjà sentir, les vielles alliances et les rancunes étaient toujours d'actualité. Toutes les personnes dans la pièce avaient été emmenés par leur père dès leur adolescence. Ils avaient donc appris doucement comment allait se passer la réunion. Pour ma part, j'avais été balancé dans le ban de requin de la pire des manières

Celui qui organisait cette réunion devait être un hôte exemplaire et assurer la sécurité de chacun. Une tache vraiment difficile pour des gens comme nous. Chaque réunion avait son lot de problème m'avait raconté Ryan. La première chose qu'on nous avait demandée en arrivant était de nous délester de nos armes, du moins pour ceux qui seraient assis à la table. Une année, un parrain avait tué le second d'un autre m'avait raconté mon père. Le problème c'est que nous étions tous des mafieux habituer à tromper l'ennemi, j'étais sûre que tout le monde avait gardé une arme de secours.

Nos places étaient étudiées pour pourvoir discuter avec des familles de la même origine ou par affinité, par exemple, nous nous trouvions à coté de Franck Spinoza, de Seattle et des Callaghan de l'autre côté. Ryan était assis à côté de son cousin, Nolan O 'Brian de Boston.

Colin m'avait expliqué que depuis près d'une décennie, ils n'avaient pas changé de place. Or cette année, les Callaghan et les Smith étaient pour la première fois à côté. Les Holloway se trouvaient en face de nous ce qui semblait agacer les familles Ward, Abbott et Panelli, respectivement de Las Vegas, Nouvelle Orléans et de Détroit. C'était les mêmes qui avaient refusé de me serrer la main.

   - Bien, tout d'abord je voudrais vous souhaiter la bienvenue à tous ! Commença Bennett

Les parrains et héritiers étaient tous sous tension, pour le moment je n'avais pas encore pris la parole, je voulais évaluer chaque personne de la table. Mon père avait fait taire les critiques sur ma nomination vue qu'une discussion serait entièrement destinée à ça plus tard.

Pour le moment ces messieurs se disputait des bouts de territoires, je laissais mon père gérer tout ça et écoutait attentivement l'argumentaire de chacun. Certains étaient vraiment bon dans ce genre d'exercice pour d'autre il était difficile de ne pas dire de gros mots dans toutes les phrases, ...

Le fils Panelli, Ruben, c'était fait plusieurs fois remettre en place par ses ainés à cause de son vocabulaire, de ce que je me souvenais il était un ancien militaire. Il n'avait jamais brillé pour ces capacités, au contraire, il c'était fait renvoyer pour insubordination et manquement à l'honneur. Bien que les Panelli soient aussi italiens, ils n'avaient pas du tout accepté ma nomination.

Je ne sentais pas du tout Ruben, sa façon de me regarder, celle qu'il avait de bouger ou de parler ne me plaisait pas. Il cachait quelque chose mais je n'avais pas encore deviné quoi. Son père n'était pas non plus des plus sympathique mais avait la courtoise de m'ignorer pour le moment.

La famille Ward, était un peu tape à l'œil, est-ce à cause de leur ville d'origine ? Je ne sais pas, c'était peut-être la mode à Las Vegas de montrer de manière ostentatoire qu'ils avaient de l'argent. Le père ressemblait à un mac avec son chapeau gris assortit, à son costume, orné d'un ruban rose fuchsia. Bien sur, le mouchoir était assortit au ruban, ... Ses bagues en or et la montre ornée de diamant était tout bonnement ridicule. Mon père m'avait expliqué que toutes les familles avaient des hôtels casinos dans la ville, elle était une zone partagée par toutes les familles autour de la table. Les Ward avaient l'exclusivité dans la prostitution mais pas dans les bars à striptease.

Ils n'étaient pas très puissants mais Trevor Ward avait l'amitié de longue date de beaucoup de personne autour de cette table, il avait été un des pionniers à Las Vegas et avait aidés les familles à s'y installer. En retour il avait reçu un monopole. Ce vieil homme devait avoir dans les soixante-dix ans, il était le plus âgé de la table. De ce que je savais il avait eu trois fils, le premier avait été tué lors de guerre de territoire et le deuxième dans un accident de voiture il y a moins de dix ans.

Son dernier fils Gavin devait avoir dans les 35 ans mais lui comme le fils Panelli, ne me l'inspirait pas confiance et vue les regards de plusieurs autres parrains, peu l'appréciait réellement. Sur certains points il ressemblait à Ruben Panelli, ils étaient vulgaires tous les deux et ne respectait pas les femmes de ce que j'avais entendu. Son père inspirait le respect même si son accoutrement était spécial, le fils inspirait une sorte de dégout.

Ce qui posait problème c'est que chaque famille devait donner une partie de son argent à la Commission mais personne n'était content de payer. Un certain montant devait être fixé pour les années à venir et était discuter à chaque Commission. Seulement, certaines familles comme la mienne engrangée beaucoup plus d'argent que celle de Detroit, les Panelli ou encore celle de Las Vegas.

Les petites familles voulaient que les grosses familles payent plus et répartissent même certains gains, le problème c'est que pour que ça marche chacun devait être honnête sur ce qu'il gagnait et ce n'est pas à une table entière de mafieux que la vérité sur les bénéfices allait être donnée.

Chaque famille allait sous-estimer ses gains et sur estimer ses pertes pour payer le moins possible ce n'était donc pas une bonne idée si tous voulaient que la Commission continue d'avoir de l'argent. Dans les faits la Commission permettait de corrompre de grande instance internationale, des membres du Sénat et du Congrès pour voter et plaider dans l'intérêt des familles. Plusieurs personnes travaillaient pour la Commission, une par famille et chaque donneur pouvait vérifier à tout moment les comptes de la Commission.