Chapitre 4.

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- J'y vais maman ! A ce soir !

- D'accord fais attention sur la route ok ?! Et ne te trompe pas de bus !

- Maman je connais les bus maintenant ! Je râle avant de claquer la porte de la maison où je vis depuis bientôt un an.

Je ne peux plus courir, j'ai même parfois du mal à marcher mais je continue malgré ça à lutter contre ma maladie qui s'est beaucoup accentué depuis quatre mois...

Le médecin qui remplace Mr. Richardson est vraiment gentil. C'est une femme d'une trentaine d'année du nom d'Ava. Elle ne cesse de dire que je vais m'en sortir, que je suis une battante, mais je ne suis pas idiote, je sens bien que je ne passerais surement pas l'année. Je soupire à cette pensée tandis que mes pieds s'enfoncent dans la neige qui a recouvert le village où je vis depuis un an.

Ma première réaction en voyant le trou paumé où mes parents m'ont emmené à été de demander s'ils étaient sûrs que c'était bien là que nous allions vivre. Ils ont rient en me disant que j'allais être heureuse et que l'air de la campagne et la montagne allait me faire du bien, ce qui a été le cas au début, je dois l'avouer mais il y à quatre mois, alors que nous étions à la plage, j'ai eu un violent malaise et le Docteur Bernier m'a annoncer que j'avais atteint la phase trois de ma leucémie. Je ne peux plus jouer au basket, j'ai même parfois du mal à me lever de mon lit, j'ai l'impression d'être un poids pour mes parents... ça en devient insupportable.

J'ai parfois (souvent...) de brusque changement d'humeur mais le Docteur Ava me dit que c'est normal. Que je subi une énorme pression à cause de cette leucémie.

Je ne vais plus au lycée, résultat des courses, je ne connais personne... D'ailleurs il n'y a pas une personne de mon âge dans mon village, seulement des enfants et des vieux...

Ils sont vraiment gentils, mais parfois les conversations de mon âge me manques, même si j'ai internet (oui, j'ai internet dans le trou paumé où je suis) ce n'est pas la même chose.

Je prends le bus, mets mes écouteurs et regarde le paysage blanc défilé devant mes yeux. Au moins, j'ai un avantage sur mes amis. Moi, j'ai de la neige où je vis.

La ville la plus proche ce situe à vingt minutes en bus (sans compter tous les arrêts), je lutte donc pour ne pas m'endormir.

* * *  

Lorsque nous arrivons à l'arrêt de bus de l'hôpital, le froid me gifle littéralement. Je tente de presser les pas mais je sens que mes jambes ne veulent pas suivre le mouvement. Mes bras me font souffrir le martyre et quand j'atteins enfin l'entrée de l'hôpital, Ava m'attends, un fauteuil roulant à côté d'elle. Comme elle aurait du le deviner je me braque aussitôt.

- Tu ne crois quand même pas que je vais m'asseoir là-dedans, si ?!

- Elie...

- Non ! Je peux encore marcher ! Je n'ai pas besoin de ça !

- C'est seulement pour te reposer, ce n'est pas pour... Elle s'arrête brusquement et je la regarde, comprenant très bien ce qu'elle allait s'apprêter à dire.

- Je sais... mais ça ira !

- Comme tu voudras... Soupire-t-elle en donnant la chaise roulante à l'une de ses collègues.

Nous nous rendons en salle d'examen, comme tous les vendredis pour voir ensemble mon bilan sanguin mais au vue de sa tête, c'este encore moins bon que ce que je pensais...

Elle commence à m'expliquer que le traitement n'est pas aussi efficace que ça et que la prolifération des globules blancs semblent ne pas vouloir ce stopper ou même ralentir juste un peu. Je sais qu'elle utilise des termes simples pour moi et qu'elle ne veut pas me faire peur, mais je me suis énormément renseignée sur le sujet et je sais ce que cela veux dire...

Mon dernier souhait? Jouer au basket...Where stories live. Discover now