My Boss' Love T1 Ancienne Version (Terminée)

Chapitre 5.2 (NV)

Quand j'ouvre les yeux, je ne sens plus que la musique dans mon oreille gauche. Je prends peur d'être devenue sourde d'une oreille. Je viens vérifier avec ma main l'écouteur, mais ne le sens pas. La masse sur mes cuisses s'est alourdie. Je baisse mes yeux. La tête de Monsieur Morgan se trouve là. Il a les yeux fermés et mon écouteur dans son oreille droite.

Je le détaille entièrement. Ses mains sont posées sur son ventre. Je n'ai même plus mon téléphone, c'est lui qui le tient dans sa main droite.

Alors que je crois qu'il est endormi, la musique change alors que l'ancienne n'était pas terminée. Mon patron racle sa gorge avant de souffler. Je toussote. Il ouvre les yeux immédiatement et les pose sur moi. Restant silencieuse, j'attends son explication, les yeux froncés. Mais il ne dit rien et se contente de changer la musique, à nouveau en me souriant.

Je tente de me pencher pour récupérer ce qui m'appartient. Je prends mon téléphone et remets la musique d'avant. Il roule des yeux avant de les fermer. Je lui enlève alors mon écouteur de son oreille. Cela le surprend. Il fronce ses sourcils pour poser son regard énervé sur moi. Sa main droite vient récupérer l'écouteur que je tiens encore entre mes doigts. Il le remet à son oreille.

Je mets la musique en pause, agacée par son comportement.

— Clarke, souffle-t-il.

— Vous vous fichez de moi ?

— Vos cuisses sont bien plus confortables que ma pochette, avoue-t-il.

— Votre tête est plus lourde que vos jambes, pourtant vous ne semblez pas vous en servir beaucoup, lâché-je.

— Je vous demande pardon ?

Je comprends à sa voix que je suis allée trop loin.

— Excusez-moi, mais...

— Je ne veux pas de «  mais  », me coupe-t-il, sèchement. Maintenant, remettez la musique le temps que nous arrivions à l'hôtel.

Il reprend sa position initiale et ferme les yeux. Je lance la musique à contrecœur. Cet homme commence à m'exaspérer. Il agit comme si tout lui était acquis. Ce qui n'est pas le cas. Je ne suis pas à lui.

Trente minutes après, nous arrivons tous les trois à l'hôtel. Le chauffeur s'occupe des valises, tandis que nous attendons dans la voiture. Nous sommes en retard au rendez-vous à cause des bouchons. Nous n'avons plus de temps à perdre.

Le chauffeur revient quelques minutes après. Il reprend la route en direction du point de rendez-vous. Je sais exactement tout ce qui va se passer. Du moins jusqu'au rendez-vous. Monsieur Morgan ne m'a pas encore mise au courant de la suite de la journée. Quand j'ai demandé le jour d'avant où je devais appeler pour le midi, il s'était contenté de me dire qu'il s'en chargerait. Je ne vois pas pourquoi il a besoin d'une secrétaire s'il se charge de tout.

Nous arrivons quelques minutes en avance. Monsieur Morgan referme la porte derrière moi. Il remet sa veste sur sa chemise noire tandis que je mets mon sac à mon épaule. Je sens une masse se poser dans mon dos. Je tourne la tête et remarque qu'il s'agit de mon patron. Il me fait un signe de la tête d'avancer. Sa main se retire après que j'eusse fait quelques pas en direction du bar.

Il me double pour m'ouvrir la porte tel un gentleman. Je le remercie et entre dans le bâtiment. Il se dirige vers le bar. Je le suis à la trace quand je remarque que des hommes me regardent avec insistance. Le genre d'homme à traîner dans les bars toute la journée pour se bourrer. Mon patron indique qu'il attend quelqu'un, l'homme au comptoir lui montre une table vers le fond. Il y a déjà un homme assis. Homme que je reconnais immédiatement.