J'arpente les ruelles sombres. Déçue du monde, j'ai le regard en feu.
Déçue d'une humanité décadente, j'ai le foie brûlant.
Brûlant de rage, brûlant de colère.
Une colère inouïe, une colère à t'en faire vibrer jusqu'aux cieux.
Une colère d'amour et une colère d'effroi.
Un soupçon de haine mélangé à mon courroux.
Une tornade de fureur m'emporte quand je t'embrasse.
Quand je m'abandonne dans tes bras et que je te laisse caresser mes seins.
Un papillon de cruauté a grandit en moi. Il est là, dans mon ventre, tu ne le vois pas? C'est ton œuvre.
C'est ta faute, égoïste tyran d'esprits.
Un carnage incarné par le carnivore de corps crevés que tu es.
Je te hais, j'aimerais te brûler avec mes baisers, t'écorcher le visage de mes plaies;
Te tuer de ma colère.
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Nymphéas
PoetryMes lettres d'adieux, pareilles à des nymphéas fragiles posés sur l'eau calme des étangs de Giverny.