Etablissements Scolaires Sanctuary (Saint Seiya)

Défense

Finalement, Camus était rentré au foyer en disant à Albior qu'il y avait eu des problèmes à l'école et qu'il avait besoin de s'isoler. Mais il était resté assez vague sur les événements. Le gérant du foyer avait dû appeler Ayor pour avoir davantage d'informations puisque ni Ayoros ni Athéna ne répondait au téléphone. Camus, quand à lui, s'était isolé dans la bibliothèque avec Isaak. Mauvaise journée selon lui, parce qu'en plus, Mills, un adolescent du foyer, avait dépassé les bornes et Camus avait eu des difficultés pour garder son sang froid.

Habituellement, Camus ne disait rien. Les rumeurs, il s'en moquait. Si les gens n'avaient que ça à faire pour se distraire ! Il trouvait ça plutôt triste pour eux. Mais il y avait des choses qu'il ne pouvait pas laisser dire. Il avait même été à deux doigts de le congeler.

Puis, il avait lâché l'adolescent en voyant la peur dans son regard. Maintenant Camus s'attendait à être convoqué dans le bureau d'Albior. Pour l'instant, il répondait à la question d'Isaak sur ce qui venait de se passer. Camus était plutôt quelqu'un de patient et il lui arrivait rarement de perdre son calme. Mais cette fois, c'était de trop. Mills avait l'habitude des remarques pleines de sous-entendus à propos de l'homosexualité de Camus. Tout ça parce que le matin du retour de Milo, l'adolescent les avait surpris, en passant derrière Albior, dans le même lit. Et il en avait déduit que les deux jeunes gens avaient couché ensemble. Que Mills colporte ce ragot, Camus s'en moquait alors que Milo s'en amusait ouvertement. Mais qu'il aille raconter partout que Camus était pédophile, ça le jeune homme ne pouvait pas le tolérer ! Alors ce dernier avait plaqué l'adolescent contre le mur, en le maintenant son bras posé sur son cou, l'invitant sèchement à apprendre la différence entre un homosexuel et un pédophile.

Alors avec des mots simples, Camus expliquait à Isaak la différence entre l'homosexualité et la pédophilie, sous le regard insolent du nouveau venu, Kiki, arrivé il y a quelques jours. En le regardant, Camus avait toujours l'impression de voir Mô. C'était peut-être à cause de la forme particulière de leurs sourcils. En attendant, le jeune homme se demandait pourquoi l'enfant était dans ce foyer alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'année tout au plus et lui n'allait pas à Sanctuary, Hadès le lui avait confirmé. Était-ce parce que Kiki ne parlait pas le français ? En tout cas, il comprenait bien les situations vu l'air moqueur qu'il affichait. « A moins qu'il soit débile ! » avait commenté DeathMask, réprimandé par Aphrodite d'une tape sur le bras.

- Camus, Albior veut te voir.

Le jeune homme eut juste le temps de voir l'adolescent disparaître de l'encadrement de la porte de la bibliothèque. Après la « mise au point » avec Mills, les autres adolescents étaient plus méfiants face à celui qui, jusque-là ne relevait jamais les réflexions. Mais le jeune homme se doutait bien que dès qu'ils seraient entre eux, les adolescents se moqueraient de lui.

Il se leva en assurant à Isaak que tout se passerait bien pour lui. Au pire, Albior lui demanderait de quitter le foyer, de voir avec Milo pour l'héberger. Ce que Camus n'avait pas vraiment envie, surtout depuis qu'Isaak était là. Il voulait continuer de veiller sur l'enfant. Avant de sortir de la pièce, il demanda à Kiki s'il pouvait rester avec le petit blessé. Le rouquin hocha la tête en souriant et Camus, en sortant, ne put s'empêcher de se demander s'il avait bien compris.

Debout appuyé contre la porte du bureau, Camus attendait qu'Albior ne lève tête. Ce qui ne tarda pas mais le jeune homme attendit qu'il parle le premier.

- Tu sais pourquoi tu es là.

Le jeune homme hocha la tête. Bien sûr qu'il le savait. Il avait perdu son calme fasse à la réflexion de Mills. Une de trop.

- Ça !? Ah non. Je suis même surpris que tu ais attendu autant de temps pour mettre les choses au clair avec lui. Je l'avais déjà prévenu plusieurs fois que ça lui tomberait sur le nez. Non, ce n'est pas pour ça que j'ai demandé à te voir.